24.

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J'ai trouvé. J'ai trouvé où elle est. Je ferme mon ordinateur, je mets mon gilet par balles. J'attache mon arme sur mon épaule, je prends des explosifs, des bombes, tout ce qu'il faut.

Je marche dans la rue, déterminé à en terminer avec eux et la récupérer. J'ouvre la portière de ma voiture et rentre mais avant que je ne la ferme, une personne m'appelle.

- Abû Anis, mes hommes viennent avec toi. Me dit un collègue.

Je soupire puis hoche la tête. Je ferme la portière et démarre la voiture. Je roule jusqu'à un endroit assez sombre et reculé. Presque une heure d'où je vis.

Je gare ma voiture un peu loin de cette endroit. C'est un vieux bâtiment, je connais ses plans. Il y a une porte à l'arrière. Je tiens mon arme entre mes mains puis marche sans faire de bruit.

Quelques hommes viennent avec moi à l'arrière, les autres sont restés à l'avant. Je ferme les yeux, soupire puis les ouvre.

- Je suis là, Syhem. Murmurais-je.

Je regarde les hommes à l'arrière, ils n'attendent que mon signal. Je prends une grande inspiration avant de casser la porte en la frappant avec mon épaule.

L'intérieur est vide, il doit y avoir d'autres étages. J'avance prudemment toujours avec mon arme à la main. Je marche et je vois un escalier. Il est électrique. Ils ont dû savoir que je suis là et ils sont entrain de remonter les escaliers pour que je ne monte pas.

Je cherche avec moi une corde, j'en trouve une et l'attache rapidement sur l'escalier en fer avant qu'ils ne se ferment complètement. Je tire sur la corde et constate qu'elle est bien solide. 

Je la tiens entre mes mains et grimpe par dessus. Il y a encore un espace entre le plafond et l'escalier. Le plus grand des hommes vient et me tient les pieds pour que je ne tombe pas pendant que j'essaie de faire tomber l'escalier.

C'est ce que je réussis de faire, je monte suivis des autres hommes. Il n'y avait toujours personne. Je regarde à droite et à gauche mais rien.

Soudain, je sens un homme qui me tient par le cou. Il sert son bras autour de mon cou. Je tente de me défaire de ses bras, je lui donne un coup par derrière et me baisse, je le prend par les bras et le retourne pour qu'il tombe sur son dos. Je le prends par la tête et lui brise la nuque.

- Et de un. Dis-je.

Des autres hommes viennent en masse, ils se mettent contre moi. Les hommes qui sont avec moi sont venus et les ont attaqués aussi. Les tirs allaient de partout, les coups de couteaux aussi.

- Fais diversion pendant que je la cherche. Chuchotais-je à l'un d'entre eux.

- Non, chef. Je sais où elle est. Sortez dehors avec les autres hommes, tenez, faites exploser ça et partez. Je reviendrais avec elle. Me chuchote-t-il. 

- S'il lui arrive un truc... le menaçais-je.

Il hoche la tête. Je lance la bombe qu'il m'a donné assez proche de nous. Comme prévu, je me mets à courir vers degors avec les hommes. On court loin du bâtiment. 

Je reste fixe à regarder le bâtiment de loin, je le regarde exploser et prendre feu. Syhem ? Elle est où ? Il a réussit ? Je n'aurais jamais dû accepter !

Quelques minutes passent, j'allais devenir fou mais je l'ai vu. Je l'ai vu revenir avec l'homme. Mon cœur est tellement soulagé. Dès qu'elle pose son regard sur moi, elle court vers moi. Je ferme les yeux et la serre contre mon torse. Elle est en vie... c'est tout ce qui compte !

- J'ai cru que j'allais mourir. Me dit-elle.

- C'est finis maintenant. Lui dis-je en souriant. 

Mais à peine j'avais finis de parler que je vois les kurdes nous approcher. Je prends Syhem et la met derrière moi.

- Les mains en l'air ! Crie-t-il.

J'active la gâchette et pointe l'arme vers euc. Un des hommes à l'arrière à une mitrailleuse. 

- Rendez-vous et vous n'aurez aucun problème ! Crie-t-il encore. 

Je les regarde, les sourcils froncés. Je donne l'ordre à mes hommes de tirer. On a lancé du gaz lacrymogène, des explosifs et on a tiré à la mitrailleuse. 

Je prends Syhem par la main et cours avec elle jusqu'à la voiture. Je démarre et m'en vais directement. Je vois que je suis suivis de mes hommes. Tout est dans l'ordre.

Je conduis jusqu'à chez moi, Syhem s'est endormie alors je la porte et l'emmène à l'intérieur. Je la pose sur mon lit et la regarde dormir. Je fais un petit sourire en coin, j'aurais tellement aimé qu'elle soit ma femme.

Je perds mon sourire quand je la vois se plier en deux et tenir son ventre en grimaçant. Ils l'ont frappés au ventre ?

Elle commence à respirer fort puis se réveille en criant. Je cours vers elle et la prends dans mes bras.

- Où... Où sont les toilettes ? Me demande-t-elle.

Je me lève et lui montre, elle rentre rapidement et se met à vomir. Elle tousse fort et ensuite, elle se relève. Elle s'essuie la bouche et s'approche de moi, les larmes aux yeux. 

- Où on est ? Me demande-t-elle doucement.

- Chez moi. Lui dis-je. Tu resteras ici jusqu'à que Shehab revienne de sa mission. 

Je la prends par le bras et l'emmène dans la chambre.

- Et Mina ? Ils l'ont tués ? Demande-t-elle faiblement.

Mina ? Qui est-ce ?

- Je ne sais pas Syhem, je ne sais pas... Lui dis-je en soupirant.

- Qu'Allah te protège grande sœur Mina ! Murmure-t-elle.

Je prends sa tête et lui embrasse le front. Je sais que ce n'est pas bien de rester avec elle alors qu'on n'est pas mariée mais je n'y peux rien.

- Tu m'as encore sauvée la vie. Dit-elle en riant faiblement.

- Faut dire que je suis né pour ça. Lui dis-je en riant.

- Anis, tu n'es pas comme eux. Qu'est-ce que tu fais ici ? Me demande-t-elle. Je veux dire, les hommes d'ici ne sont pas humains. Ils n'ont pas de coeurs. Pourquoi tu ne quitte pas la Syrie, par exemple... partir vivre dans la ville où le Prophète est mort, Médine ? Ou la Mecque ou même Jérusalem ?

- Qui te dit que j'en ai un ? Dis-je en soupirant. Qui te dit que j'ai un coeur ? J'ai choisis le jihad dans la voie d'Allah, mes épreuves m'ont ramenés ici. Allah veut que je sois ici, parmi Ses Serviteurs. 

- ...Anis, je vais te demander un service. Me dit-elle en me fixant dans les yeux. Promets moi de lire le Coran et d'y méditer dessus. C'est tout ce que je te demande. Tu comprendras à travers les écrits si tu as tord ou raison. 

Je la regarde longuement et hoche la tête. Je suis un homme de parole, je le ferais. Pour elle, je le ferais. 




La Belle et le DjîhādîsteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant