43.

843 68 3
                                    

- J'en appelle à toutes les unités de l'état islamique de déployer tous les missiles anti-aériens. Dis-je dans la radio.

Dans deux minutes, il sera minuit. Omar est en Amérique, il attend l'ordre de passer à l'action.

- Sois prêt. Lui dis-je.

Je regarde les caméras, il rentre à l'intérieur. Tout le monde danse, personne ne le remarque.

- Dans dix secondes... Lui dis-je en comptant.

Il met sa main derrière son dos.

- Tire ! Criais-je.

Le calife est à côté de moi et observe. Omar sort son arme et tire vers le haut. Deux hommes de là-bas ferment la porte à clé.

Omar tire sur tout le monde, je vois sur les caméras des personnes se mettre au sol alors qu'ils n'ont pas été touchés. Je pris que le calife n'ai pas vu mais au contraire, il l'a vu...

- Tire sur ceux qui sont au sol. Il y en a qui sont encore en vie. Lui dis-je.

Il tire en rafale sur les corps.

- La police est dehors. Qu'est-ce que je fais ? Me demande-t-il.

- Reste calme. C'est le moment de la prise d'otage. Lui dis-je.

Je l'entends soupirer. Il cherche un haut parleur, une fois qu'il en trouve un, il parle à la police.

- ILS SONT UNE CENTAINE AVEC MOI, SI L'UN D'ENTRE VOUS ESSAIE D'ENTRER... JE M'EXPLOSE ! Crie-t-il.

Les personnes qu'il a prit en otage pleuraient.

- Les renforts arrivent, Omar. Lui dis-je.

Il lâche un rire nerveux.

- VOUS AVEZ CRU BERNER QUI ? HEIN ? DES CENTAINES DE VIES SONT ENTRE MES MAINS... EN UNE SECONDE ILS REJOIGNENT L'ENFER D'ALLAH ! Crie-t-il.

Tout le monde pleure. Ils ont peur de quitter cette vie, s'ils avaient Allah dans leur vie, il y aurait eu la possibilité qu'Il leur pardonne...

- Anis, c'est mon heure. C'est ici que je vais obtenir mon martyr. Me souffle-t-il.

Je soupire. Il n'a malheuresement pas pu ouvrir ses yeux comme moi. Le martyr n'est pas ce que tu crois, ce n'est pas comme ça que tu seras martyr...

Je regarde les caméras et je vois un homme descendre sur Omar. Il est passé par le plafond, il essaie de maîtriser Omar qui n'arrêtait pas de bouger.

- Ashadu ana la illaha illa Allah wa ashadu ana Muhammadan rassul Allah ! On se reverra au Jour du Jugement Dernier. Vous irez en enfer ! Dit-il.

Pris par un moment d'inattention, l'homme qui le maitrisait se décale du bras d'Omar le temps de lui mettre les menottes. Omar en profite de ce moment pour baisser sa main et actionner sa ceinture explosive.

On entend un énorme bruit d'explosion dans le micro et l'écran devient entièrement noir. La mission est fini... fini...

- On a réussi... takbir ! Crie le calife.

Les hommes présents se mettent à crier "Allahu akbar" tout en courant vers les rues et leurs tanks.

- Chef, il y a de nouvelles recrues qui m'attendent à la frontière. Je dois y aller. Lui dis-je.

- Attends, je demande à quelqu'un de venir avec toi. Me dit-il.

- Non ! Je veux dire, non... pas la peine. Ce n'est pas la première fois que je fais rentrer des recrues. Lui dis-je.

- Bon... vas-y mais fais attention à toi. Qu'Allah te protège, petit héros. Me dit-il en souriant.

Je hoche la tête pour le remercier et prends ma voiture. Aujourd'hui, je suis bien déterminé à m'enfuir de là pour toujours. De partir dans un pays loin... très loin et tout oublier avec Syhem.

SHEHAB

Les cordes sont serrés très fort sur mes poignets et mes pieds. Ce serait mentir si je disais que ça ne brûle pas mais j'essaie de résister. Mes hommes me trouveront et me sortiront de là. Je le sais. Oui, je le sais. J'en suis sûr.

La porte s'ouvre sur le petit soldat gazaoui. Sur mon ennemi. 

- Je suis venu pour te dire qu'on part. Me dit-il en souriant. Tu peux faire ta prière. Demain, tu rejoindras Iblis. 

- Tu pars déjà beau frère ? C'est triste que tu ne me prennes pas avec vous. Des vacances en famille, ça aurait été bien. Dis-je en riant.

Il s'approche de moi et me tient par le col.

- TAIS TOI ! Crie-t-il.

Il me donne un coup de poing puis je lui crache dessus. Il s'en va quelques secondes puis revient. Il cache quelque chose derrière lui.

- Ma dernière action envers toi. Me dit-il séchement.

Il lève mon haut puis se baisse et pose la pointe du couteau sur mon ventre.

- Quand je reviendrais... Je me vengerai. Dis-je.

Il enfonce un tout petit peu le couteau et taille mon ventre. Une fois finis, il se lève et va vers mon visage. Il me taille le bas des yeux. Je sers les dents en essayant de rester calme.

- ça fait mal, hein ? Me dit-il en riant.

Il prend le couteau et me taille aussi les bras, ça fait comme des piqûres sur tous le bras. Et là, j'entends la porte s'ouvrir.

Suhayl lâche le couteau, surpris. Et moi, je regarde la personne en souriant.

- Oh mon Seigneur, Suhayl ! Qu'est-ce que t'as fais ? Dit-elle.

Il s'avance vers elle et la prends dans ses bras en lui cachant la vue.

- Tu m'as sauvé encore une fois, bella. Tu m'aimes encore... Lui dis-je en riant.

Elle se détache de son frère et s'éloigne. Elle se met à vomir sur le côté.

- On s'en va, Syhem. Dit-il à sa sœur.

Elle hoche la tête et le suit en baissant la tête.

- C'ETAIT UN PLAISIR DE TE REVOIR BELLA ! A LA PROCHAINE ! Criais-je.

Et ils referment la porte. J'attends quelques minutes. Je dois être sûr qu'ils soient partis.

Je pose mon pied sur e couteau qu'a laissé Suhayl. Le couteau se lève un peu, je me baisse et essaie de l'attraper. Une fois réussis, je baisse ma tête et prend le couteau dans ma bouche.

Je pose la lame sur les cordes et je secoue ma tête de gauche à droite. C'est dur. Petit à petit, la corde se déchire.

J'ai pris plusieurs minutes avant de déchirer complètement les cordes sur mes poignets et pieds. Je me lève de la chaise mais mes jambes sont faibles. Je tombe à terre. Comment je vais sortir de là ? Hors de question que j'y reste.

Je sais... Je sais comment je vais faire ! Dans ma tête, je me prépare déjà à la vengeance. Suhayl. Syhem et sa copine. Et Anis. Ils vont souffrir. Mourir. Et je le jure par Allah...

La Belle et le DjîhādîsteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant