Sept mois sont passés. Ramadan est finis. On a fait le hajj aussi. Et je suis à neuf mois de grossesse ! Ma vie à Médine est la meilleure des vies qu'on puisse avoir, je vais souvent prier à la mosquée du Prophète, c'est proche. Avec Emin, tout va pour le mieux. Je ne pouvais rêver d'un meilleur mari. Mais aussi, mon frère s'est marié ! Il s'est enfin marié avec Mina.
En bref, je peux dire que tout va bien dans nos vies.
- Mon ventre a trop grossis. Et dire qu'à n'importe quel moment, je peux accoucher ! Dis-je à Emin.
- J'ai hâte ! J'ai vraiment hâte de prendre notre petite fille dans mes bras. Dit-il en souriant. Je vais être père d'une fille, tu t'en rends compte !
Je lâche un petit rire puis imagine une vie future. Moi. Mon mari, ma fille et qui sait, peut-être un autre enfant. J'aurais aimée avoir un garçon puis une fille pour qu'il puisse protéger sa petite soeur comme Suhayl le fait avec moi. Depuis qu'on s'est connu, il a toujours été avec moi.
Plus tard, on se rejoint tous dans la chambre de mon père.
- Vous avez décidés du nom ? Nous demande le père d'Emin.
- Oui, on s'était mis d'accord pour Hind. Dit-il en souriant.
On discute un peu comme à notre habtidue, quand je sens des contractions dans le ventre. Je sens un liquide couler, comme quand j'étais enceinte de Shehab mais c'était du sang.
- E... Emin... Je... Je perds les eaux ! Criais-je.
Il se lève en sursaut, il a l'air perdu. Il me porte et m'emmène dans la voiture.
- Rejoignez nous à l'hôpital. Leur dit-il.
Il démarre la voiture et roule rapidement tout en me tenant la main. Toutes les secondes, il tourne sa tête vers moi pour voir si je vais bien.
Une fois arrivé, il me sort de la voiture et cours avec moi à l'hôpital. Moi, je me retiens de crier. Une femme me prend en charge et m'emmène dans une salle puis m'allonge sur le lit. Mon Dieu, je vais accoucher...
EMIN
Je fais les cents pas en attendant qu'un médecin vienne me voir. Si Allah le veut, je vais pouvoir prendre mon premier enfant dans mes bras !
Plus tard, je commence à entendre les cris de ma femme. Quelques secondes plus tard, elle se calme et j'entends les pleurs de ma fille. Maisn j'entends une seconde fois les cris de Syhem avant qu'elle ne se calme et j'entends encore les pleurs d'enfanrs. Je ne comprends pas, qu'est-ce qu'il vient de se passer ?
Le médecin arrive vers moi et me demande de le suivre. Je rentre dans la chambre et je pars prendre Syhem dans mes bras. Une infirmière me montre un berceau avec deux enfants.
- Comment ça se fait qu'il y ai deux ? Demandais-je perdu. On attendait seulement une fille.
- Vous avez des jumeaux, monsieur ! Un garçon et une fille. Vous avez les noms ? Me demande-t-elle.
Je regarde mes deux enfants avec les larmes aux yeux. Ô Allah, quelle bénédiction ! Je me mets de côté et me prosterne pour Le remercier. Je ne le mérite pas, Allah est tellement bon et miséricordieux envers moi...
- Hind et Rehan... chuchotais-je.
Je prends les deux dans mes bras. Je n'arrive toujours pas à y croire.
- Mes enfants... Dis-je les larmes aux yeux. Qu'est-ce que vous êtes beaux...
Je pars vers Syhem en tenant les deux.
- Regardez, c'est maman. Dis-je à mes enfants.
Elle tend ses bras pour que je les lui donne, elle les serre contre elle tout en fermant ses yeux.
- Je suis mère. Dit-elle en souriant faiblement.
Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre.
- Ma nièce ! Crie Suhayl.
Je me retourne en riant. Je lui montre les deux.
- Attendez... ne me dites pas que je suis tonton de deux ? Nous dit-il en faisant les gros yeux.
- Je te présente Hind et Rehan. Dis-je en riant.
Il s'approche et me prend les enfants des bras. Le père de Syhem et la félicite. Quelques minutes plus tard, son père sort. J'ai vu qu'il n'allait pas bien alors je sors derrière lui. Je le vois assis, en train de pleurer. Je m'assois à côté de lui.
- Baba... tu penses à ta femme, pas vrai ? Lui dis-je.
Il relève sa tête en essuyant ses larmes.
- Bien-sûr mais aussi à ma fille. Je suis fier d'elle, elle a réussie sa vie. Et c'est en grande partie, grâce à toi. Me dit-il. Ne l'abandonne jamais, d'accord ? Au moins, je pourrais mourir en paix.
- Ne dis pas ça, qu'Allah t'accorde une longue vie pour voir les enfants de Suhayl et même voir tes petits-enfants grandir et devenir adulte. Lui dis-je.
- Je vais te dire quelque chose mon fils mais ne dis rien à Syhem... Dit-il en soupirant. Hier, j'ai vu ma femme en rêve, elle me disait de venir. J'ai l'impression que mon heure est proche mon fils... Dis-je.
Il me fait ensuite une accolade puis on se lève et on rentre dans la chambre.
- In shaa Allah ce n'est qu'une impression, on a encore besoin de toi. Ta fille a encore besoin de toi. Dis-je.
Il me fait ensuite une accolade puis on se lève et on rentre dans la chambre.
- Je passe à la maison rapidement, je vais chercher les affaires de Syhem. Leur dis-je.
Ils hochent tous la tête puis je prends ma voiture et me rend à la maison. Je cherche le sac de Syhem puis je le prends.
Je m'assois quelques secondes sur le canapé en réfléchissant à ce que le père de Syhem m'a dit. Ah, Emin ! Le diable te joue des tours. Quand j'étais en Syrie, j'ai sentis plus d'une fois que ma mort est proche alors que je suis toujours en vie. Je prie que ce ne soit qu'une impression, le père de Syhem est comme mon deuxième père. Je l'aime autant que j'aime mon père.
Je soupire puis j'entends quelqu'un sonner à la porte, je me lève alors et ouvre. C'est une femme en niqab. Elle ne dit rien et reste devant moi, le visage levé.
- As-salamu aleykum, c'est pour Syhem ? Lui demandais-je.
Et puis, elle me saute dans les bras.
VOUS LISEZ
La Belle et le Djîhādîste
Подростковая литератураAlors que la guerre éclate en mars 2011, des milliers de civils se font tuer. En 2014, le groupe terroriste, Daesh, prennent Raqqa. Ils étaient vus dans la ville comme «héros» à leur entrée. Ils étaient doux avec les enfants, ils leur offraient des...