J'ai eu le bac, j'ai eu les résultats la semaine dernière. Enfin, j'ai envie de dire. Aujourd'hui, je pars voir le père de ma petite Ahlam. J'ai un bouquet de roses à la main, je me suis bien habillé pour une fois et je stresse beaucoup pour la première fois de ma vie.
Je toque et son père m'ouvre. Il me regarde bizarrement. Il fronce les sourcils même avec de fixer mon bouquet.
- Salam aleykum mon garçon, c'est pour Ahlam, c'est ça ? Me demande-t-il.
On entend une voix féminine, c'est Ahlam... elle demande à son père qui c'est avant de venir me voir. Elle s'arrête et me regarde. Je pensais qu'elle serait heureuse...
- Je... commençais-je.
- Ahlam va se marier, c'est trop tard mon garçon... Me dit son père.
Je regarde Ahlam. Un homme arrive derrière eux et me regarde. Il fronce les sourcils en me voyant, puis prends la main d'Ahlam dans la sienne. C'est donc lui, son futur mari.
- Bonheur. Leur dis-je.
Son père me dit un dernier "désolé" avant de fermer la porte. Je reste, là, devant, ne sachant rien faire. Je baisse la tête, malgré que je sois un homme, ça m'a blessé. Je l'aimais comme un fou.
Je comptais les années, j'attendais qu'elle soit majeure, qu'on ai le bac mais je trouve quoi ? Elle m'a remplacée. Les larmes coulent de mes yeux, je lâche le bouquet que je lui avais ramené et retourne chez moi avec le coeur brisé.
Pendant que je marche, je shoot dans des cailloux.
- Putain ! J'ai tout donné, tout ! Je suis qu'un faible ! Dis-je les larmes aux yeux.
C'était la première personne à qui je m'étais attachée. Je lui ai promis la lune alors qu'elle en aimait un autre. Je l'avais revu plusieurs fois, elle était avec lui. Aujourd'hui, elle doit être mère. Elle doit vivre bien sans avoir conscience qu'elle a brisé un homme.
Malgré les années qui passent, je n'oublie jamais. Elle a d'ailleurs été la cause de la mort de ma mère. Ma mère voyait que j'étais mal, elle a réservée deux places pour les États-Unis. C'est là-bas qu'elle s'est faite tuer par des mécréants islamophobes.
Ensuite ma soeur, agressée, violée. Elle a finit par se suicider après l'enterrement de ma mère. Elle n'est restée à peine quelques jours puis en a mis fin. Je pensais qu'elle resterait là pour épauler. Mais c'est tout le contraire. Elle m'a lâchée. Mais je ne lui en veut pas, elle a énormément souffert...
Je pense qu'Allah est plus jaloux pour Ses serviteurs que nous, on est jaloux entre nous. Je pense qu'Allah voulait que je sois seul pour qu'Il soit le Seul à être là pour moi. Et en effet, ma solitude m'a amené là, en Syrie.
Après avoir tué ma mère et ensuite, être la cause de la mort de ma soeur, les mécréants veulent m'enlever la seule chose qui m'aide à rester debout : l'Islam. Ils veulent me l'enlever en me bombardant, moi et mes frères. Ils veulent me l'enlever en nous attaquant sans cesse.
Si Allah ne m'avait pas montré la bonne voie, j'aurais déjà finis comme ma soeur. Ce que je fais là, c'est la dernière chose qu'il me reste...
L'amour et le mariage, je l'ai perdu... l'amour paternel, je ne l'ai jamais connu, l'amour maternel, je l'ai perdu et l'amour fraternel, je l'ai perdu aussi...
- Sayid Anis ! Sayid Anis ! On nous attaque... le calife te demande de mettre l'état d'urgence ! Crie-t-il.
Je me lève d'un bond.
- Dis à la troisième section d'hommes d'évacuer les femmes de chez elles. Le reste vont combattre. Lui dis-je.
Il hoche la tête et s'en va en courant. Je pars au poste et active la sirène d'alarme.
- Protégez le calife ! Protégez le ! Mettez le dans la cachette secrète. Criais-je.
Le calife est un pilier important pour notre État. Pour notre califat. C'est un don d'Allah... s'il meurt, un pilier entier s'effondrera. La responsabilité me reviendra mais la responsabilité et bien plus grande que ce que l'on pense. Je ne pense pas que je pourrais y arriver.
Je vois un avion dans le ciel, un avion russe. Il tire une bombe à côté de moi. J'ai compris. Je suis leur cible. Ça ne m'étonne pas. Je suis partis de la France piur venir ici. Ça doit être un complot de la part du président de la République.
- Appellez toutes les unités de défense, ramenez les bombes, les canons. Faites tout pour que l'avion va vers le côté ouest. Il ne faut pas qu'il tombe sur la mosquée. Leur dis-je.
Les hommes hochent la tête et s'exécutent. Deux ou trois hommes ont été touchés. Ils sont morts, mais au final, ils ne servaient pas à grand chose. C'est cru mais vrai.
Les russes commencent à bombarder les maisons et les rues. Ils sont en train de chercher le calife. Mince...
- TIREZ ! TIREZ ! QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ ? Criais-je.
Ils chargent les canons puis tirent en rafale vers l'avion.
- Ça ne marche pas, chef ! Me dit un autre.
On est mort. Faut que je trouve une solution rapidement... je sais !
- AHMED ! PRENEZ UN HÉLICO ! FAITES VITE AVANT QU'IL N'EXPLOSE TOUT ! Leur criais-je.
Faudra sacrifier trois hommes aujourd'hui, mais tant pis. C'est pour la bonne cause. Ils mourront en accomplissant leur djihad.
- Vous avez tout ? Armes ? Poignard ? Ceinture explosive ? Bombes ? Leur demandais-je.
Ils répondent par l'affirmative. Ils prennent les hélicoptères et les dirigent discrètement. Ils encerclent les russes. Les trois hommes ont sautés sur leurs avions puis sont rentrés à l'intérieur.
OMNISCIENT
Les trois hommes rentrent chacun dans l'avion russe. Ils entourent les soldats qui les bombardaient, ils sortent leurs armes et les pointent sur les russes.
Un des hommes va vers l'avant pour voir le commandant de bord. Il le menaçait. Il lui demandait de ramener l'avion vers le côté est. Vers le côté kurde.
Quand le commandant exécute l'ordre du djihadiste, les trois hommes se lancent un regard puis un appel. Ils recitent tous les trois la shahada, puis s'explosent.
L'avion se détruit et ses restes tombent sur les kurdes. Après avoir entendu le son de l'explosion, Anis et les hommes sortent pour fêter cette victoire. Allah est avec eux, ils sont sûr de ça. Ils seront victorieux... in shaa Allah.
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La Belle et le Djîhādîste
Teen FictionAlors que la guerre éclate en mars 2011, des milliers de civils se font tuer. En 2014, le groupe terroriste, Daesh, prennent Raqqa. Ils étaient vus dans la ville comme «héros» à leur entrée. Ils étaient doux avec les enfants, ils leur offraient des...