Ils m'allongent sur un lit puis appelle une femme pour me faire un examen. Elle m'a fait une prise de sang puis me fera un scanner.
Je fixe le vide en pensant à Syhem. Elle a été kidnappée par les kurdes. Comment faire pour la sauver ? Ma sœur à moi... comment j'ai pu te laisser entre leurs mains ? Quelle conscience j'ai ?
- Sonuçları bir saatten daha az bir sürede alırsınız. (Vous suarez les résultats dans moins d'une heure). Me dit le médecin.
- Tamam (d'accord). Répondis-je.
Elle est assise sur le sol avec ses cahiers et quelques objets devant elle. Elle récite sa leçon puis je m'approche et m'assois à côté d'elle.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Lui demandais-je.
- J'attends que quelqu'un vienne m'acheter ça... Me dit-elle en pointant les objets du doigt, et je révise en même temps pour l'école.
- Vends ça. Dis-je en montrant son bracelet. Il vaut cher.
- Non, t'es folle ? C'est ton cadeau. Jamais je ne le vendrais. Me dit-elle. Je t'oublierais jamais grâce à ça.
Je lève mon bras et touche mon bracelet. Je l'avais fais en double et j'en avais offert un pour elle. Je fais un sourire faible avec les larmes aux yeux. Je ne peux rien faire pour la sauver... si seulement... si seulement je pourrais prendre sa place.
- Mina hanım, sonuçları aldım. (J'ai les résultats). Me dit le médecin.
Je hoche la tête. Un autre médecin s'avance vers moi.
- Je suis arabe, une réfugiée syrienne depuis douze ans. Je pense que ce sera plus facile de te faire comprendre en arabe. Me dit-elle en souriant.
Je hoche la tête en attendant qu'elle continue.
- Les résultats sont mauvais,malheuresement... dit-elle en soupirant. On vous a diagnostiquée une tumeur au poumon.
- Je le sais... dis-je. On m'a dit que j'ai seulement huit mois à vivre. Depuis le temps, j'atteins presque les huit mois.
- Tu peux faire une chimiothérapie, ça peut te tenir entre deux et trois ans. Sinon, c'est trois semaines grand maximum... Me dit-elle.
Je repense à Syhem... au moins, je resterais en vie pour elle.
- ... Je la ferais. Mais dites à l'homme qui est dehors que je dois faire la chimiothérapie pour que je guérisse complètement. Ne lui dites pas que je risque de mourir tout de même. Lui demandais-je.
Elle soupire puis hoche la tête. Elle sort ensuite et moi, je reste à fixer le mur blanc.
ANIS
Une semaine est passé. Je le sais car je l'ai entendu. Le premier jour, j'étais inconscient. Je ne me rappelle de rien après qu'ils ne me questionnent et me frappent.
Il y a aussi une question qui me reste dans la tête : ils ont réussis à kidnapper Syhem aussi ? Je le saurais aujourd'hui...
- Viens ici toi. Me dit un des kurdes.
Il m'attrape puis me traîne jusqu'à une salle qui m'est encore inconnue. Il ouvre la porte lentement, puis je vois sur une chaise une ombre noir avec la tête baissée. Allah...!
Je donne un coup de pied vers l'arrière et l'homme qui me tenait me lâche. Je cours vers cette personne et me baisse à sa hauteur. Elle lève les yeux vers moi.
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La Belle et le Djîhādîste
Teen FictionAlors que la guerre éclate en mars 2011, des milliers de civils se font tuer. En 2014, le groupe terroriste, Daesh, prennent Raqqa. Ils étaient vus dans la ville comme «héros» à leur entrée. Ils étaient doux avec les enfants, ils leur offraient des...