85 - FIN.

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Deux semaines sont passés. Deux semaines de guerres. Nous arrivons bientôt à Jérusalem. Aujourd'hui est la dernière bataille entre nous puis la guerre sera fini. On enterrera la hache de guerre.

On pose nos affaires et un groupe se met à prier pendant que l'autre nous protègent puis on fait inversement. C'est notre dernière prière avant le début de la bataille finale. 

On marche, les canons nous suivent à l'arrière, les mitrailleuses aussi. Les lances vers le haut et nos drapeaux verts flottent. On court et les deux armés se rencontrent violemment, les têtes et les corps tombent, les coups se font de droites et de gauches.

Le soleil commence à se coucher mais ce n'est pas pour autant que le combat s'arrête. Les bombes tombent de tous les côtés et l'armée continue à s'avancer. Mon armée. Plus on s'avance, plus je vois les montagnes entourant Jérusalem.

- N'ABANDONNEZ PAS MES SOLDATS ! AL QUDS EST DEVANT NOUS ! NOTRE CAPITALE EST LA ! Criais-je aux autres.

Je continue à tirer sur des soldats sionistes et je les attaque aussi avec une lance. Je vois au loin un homme prêt à frapper Isham dans son dos alors je saisis ma lance, je la jette en l'air puis la rattrape avant de viser et de la jeter sur ce sioniste.

Les avions américains et français sont tombés, les pilotes et les soldats à l'intérieur sont morts. Il ne reste plus que nous, les musulmans et eux, les sionistes. Cette bataille est entre nous et eux. Petit à petit, la bataille se calme un peu et chacun retourne à son camp. Certains s'endorment pendant que d'autres montent la garde puis au milieu de la nuit, on fait l'inverse.

A l'arrivée de l'aube, quand le soleil commence à se lever, nous nous levons. C'est la dernière bataille. Le dernier jour. La victoire est là. On l'a.

- ACCLAMEZ LA GRANDEUR DE VOTRE SEIGNEUR ! JERUSALEM EST LA ! AL-QUDS EST LA ! ALLAHU AKBAR ! ALLAHU AKBAR !

Les hommes courent sur le champs de bataille en criant "Allahu Akbar". Une grande partie de l'armée sioniste s'est enfuie au cours de la nuit, peu d'entre eux sont restés. Je prends ma lance, lâchant mon arme. Je n'en ai plus besoin.

On court et on court, le sang gicle de partout et à l'aide de ma lance, j'attaque. Mais d'un coup, je sens un coup de froid sur mon dos. Une main se pose sur elle et quand je tourne ma tête, je vois un sioniste avec une lance à la main. Il m'a transpercé le dos. La lance passe par mon ventre. Il la retire violemment ensuite.

Maman me tient contre sa poitrine, mon père nous regarde en souriant. Ma grande soeur nous regarde, ne comprenant rien. 

- Baba, c'est qui ? Demande-t-elle.

- Ton petit frère, Emin. Dit-il en souriant.

- Emin... chuchote ma mère. 

Je me mets à rire. J'étais innocent...

Je pose ma main sur la blessure et regarde le sang avec la main tremblante. Je tombe au sol, en respirant difficilement. Je ne ressens ni douleur, ni peine. Je ne ressens rien. Les voix autour de moi deviennent qu'un bruit sourd. Tout devient flou. Peut-être que c'est la fin... ?

OMNISCIENT

La guerre est fini. Les armes sont déposés et Jérusalem a été reconquise. Emin se battait contre lui-même pour sa vie mais il commence à suer puis il lève l'index et prononce difficilement son attestation de foi avant qu'il ne lâche prise et rende son dernier souffle.

Les hommes identifiaient les corps et marque le nom des martyrs. L'appel à la prière se fait entendre dans toute la région et cette appel marque la fin de la guerre. Les familles arrivent et sortent se réjouir de leurs victoires sur l'esplanade des mosquées.

La Belle et le DjîhādîsteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant