M'étant posé la question, elle ne cessa de me turlupiner. J'aurais voulu demander à ma mère mais je n'osais pas aborder le sujet avec elle.
Finalement, un jour, nous étions toutes les deux à la maison ; nous discutions ensemble, tranquillement. Je sentis que c'était le bon moment.
C'est toujours comme ça, avec les grandes personnes. Quand on veut leur parler de quelque chose d'important, il faut attendre le moment où elles y sont disposées. Du moins, c'est l'impression qu'on a. Peut-être que c'est parce qu'il faut attendre que le problème soit mûrement réfléchi dans la tête avant de pouvoir le présenter à un adulte. Sinon, on ne poserait pas les bonnes questions et, par voie de conséquence, on n'obtiendrait pas les bonnes réponses.
Le problème ayant été mûrement réfléchi en mon esprit et ma mère étant disposée à converser, je lui demandai si, compte tenu de la fragilité de la femme, l'enfant avait le devoir de la protéger des violeurs en prenant sa place.
La réponse de ma mère fut formelle et sans détour : non !
• C'est le rôle de la femme de protéger l'enfant en toute circonstance, jamais le contraire.
• La place qui est à côté de celle de l'homme dans le lit conjugal est la place de la femme.
• C'est vrai que c'est dans la nature de la femme de jouer parfois les effarouchées face au désir de l'homme, de se sentir outragée (comme Nadia s'était sentie outragée) pour des choses qui, somme toute, ne sont pas si graves. Il n'en demeure pas moins que c'est le rôle de la femme d'accompagner l'homme dans sa folie ; tous les hommes. En aucun cas elle n'a le droit de prétendre mettre un enfant à sa place dans le lit d'un homme. Jamais !
• La femme est physiquement constituée pour répondre au désir de l'homme, l'enfant ne l'est pas.
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DATE ET LIEU DE NAISSANCE
Non-FictionPremière partie de : SEX AND DESTROY Un nouveau son rock ?