Le secret que tu ne m'avoue pas [TERMINÉ]

LA CHANSON

CHAPITRE 1 : la chanson

PDV de Léo

Une peau légèrement bronzée parsemée de tâches de rousseur tel des milliers d'étoiles dans un ciel dégagé. Une odeur qui faisait voyager dans les ruelles les plus reculés de Madrid où se cachaient les vielles confiseries, boutiques préférées des enfants les plus turbulents de la ville. Et ses yeux chocolats qui s'accordaient parfaitement avec ce parfum si sucré qui faisait baver les gourmands. Des cheveux sombres assez courts pour mettre en valeur ce sourire mensonger, où s'échappaient de belles paroles et de merveilleuses promesses, mais assez longs pour cacher son vrai visage. Tel était le portrait de l'homme qui allait changer ma vie.

Si seulement je m'étais enfui et je ne serai pas retourné dans ses bras ce jour là, si seulement j'avais évité son baiser quand il m'a plaqué sur le mur de sa chambre...

J'aurais peut-être été...

...Heureux...

***

Deux jours avant

Aujourd'hui était un jour comme les autres, un jour typique des quelques derniers jours de cours avant que les jeunes crient victoire aux vacances. Un soleil omniprésent brûlait quiconque qui osait rester plus de trente minutes au zénith et une légère brise fraîche traversait aléatoirement les rues afin de rendre supportable cette chaleur étouffante.

Comme presque chaques jours, j'étais parti me réfugier chez Marco, mon meilleur ami mais aussi mon crush, pour qu'on puisse s'évader dans nos chansons. Elles m'aidaient à échapper de la vie réelles et à oublier les petits problèmes de la vie. C'était aussi un tout petit prétexte pour le voir plus souvent... J'en profitais, comme à mon habitude, pour contempler sa maison typique des quartiers de riche qui était deux fois plus grande que la mienne. De grandes fenêtres s'imposaient sur la façade blanche qui reflétait le soleil. Celle-ci était recouverte de diverses plantes vertes dont sa mère raffolait et partaient un peu dans tous les sens. Son père n'avait pas encore eu le temps de s'en occupé, ou il avait simplement la flemme.

Mes parents à moi étaient encore partis en voyage d'affaires, ils partaient toujours dans des pays différents pour des dates indéterminées en me laissant livré à moi même. J'y étais habitué depuis toute mon enfance mais cette situation me procurait un sentiment de solitude malgré leurs multiples excuses. C'était pour cela que j'aimais passer du temps avec lui et voir du monde.

Ce jour-là, nous avons composé une nouvelle musique basée sur l'amour. Ce type ne pouvait pas trouver un autre sujet que l'amour, il y avait des milliers de possibilités et il choisissait toujours celui-ci. Monsieur était sois disant inspiré mais je trouvais ça trop basique, trop simple et nian nian ! Mais bon c'était pas moi qui écrivais, je n'étais que chanteur donc je fermais ma gueule. Marco était un super compositeur et jouait affreusement bien de la guitare classique. Il se servait souvent de ce talent pour draguer un maximum de belles jeunes femmes assez naïves pour croire que c'était un mec bien. Moi aussi je le prennais pour un mec bien, mais le fait qu'il passait sa vie avec une nouvelle meuf chaque jour me prouvait qu'il n'était pas un saint.

Je n'arrivais pas bien à me concentrer, je n'arrêtais pas de le regarder et de bafouer toutes les phrases que je chantais. Je ne savais pas pourquoi, je devais sûrement être fatigué par le lycée. Pas du tout c'était juste que je n'arrivais pas à accepter que je kiffais un mec comme lui et qu'il me déstabilisait beaucoup trop. Il faisait exprès de dévorer de ses yeux noisettes pour pour voir comment je réagirais. Marco savait très bien que j'étais gay et pas insensible à lui. Il ne savait pas que je commençais à développer des sentiments pour lui mais commençait progressivement à le deviner vu que je rougissais à chaque mots qui sortaient de sa bouche.