CHAPITRE 111 : hématomes
PDV d'Ylann
Je me réveilla en sursaut par Léo qui criait. Je mis un petit temps de réaction avant de me rendre compte qu'il faisait un cauchemar. Il était en train de pleurer en se débattant dans le vide. Je le secoua un peu pour le réveiller en l'appelant. Il ouvrit subitement les yeux et me fixa totalement terrorisé. Il s'assit dans le lit et essaya de calmer sa respiration. Je posa une main sur son dos et lui demanda si ça allait. Il hocha négativement la tête et se remis à pleurer violemment. Il commença à essayer de se mutiler avec ses ongles et répéta sans cesse qu'il voulait mourir. J'essaya de l'entraver dans ses mouvements mais il se mit à rapidement s'énerver jusqu'à essayer de me frapper.
"Léo je te préviens tu as l'interdiction de lever la main sur moi ! C'est clair !
-TA GUEULE ! DE TOUTE FAÇON PERSONNE NE ME COMPREND ! JE VEUX JUSTE MOURIR COMME ÇA PERSONNE NE POURRA ME FAIRE CHIER ET JE SERAI ENFIN LIBRE ! JE NE PENSERAI PLUS À NICOLAS ! LE MEC DE TON AMIE ! LE MONSTRE QUI M'A VIOLÉ ! QUI M'A DÉTRUIT ! Me hurla-t-il en faisant les cent pas dans la chambre.
-Léo calme toi…
-Je vais me suicider… Comme ça j'arrêterai de te gueuler dessus, et je n'essaierai plus jamais de te frapper.
-Dis pas ça Léo…"
Je partis me mettre face à lui. Il me dévisageait avec des yeux noirs.
"Dégage de la chambre. Je ne veux plus te voir !
-Léo.
-J'AI DIT TU DÉGAGE DE LÀ CONNARD !" Me cria-t-il en me poussant jusqu'à la porte.
Il réussit à me faire sortir et il me claqua la porte au nez. Je tapa sur la porte et essaya de l'ouvrir en vain. J'avais peur qu'il fasse une bêtise. Il m'avait prévenu que ses crises nocturnes pouvaient être violentes et qu'il fallait absolument que je le surveille.
"LÉO ! OUVRE LA PORTE S'IL TE PLAÎT !
-NAN NAN NAN ! IL VEUT QUE JE ME SUICIDE ! IL VEUT QUE JE MEURS ! J'EN AI MARRE DE L'ENTENDRE ! C'EST SA VOIX ! SA VOIX RÉSONNE SANS ARRÊT DANS MA TÊTE ! JE VEUX QU'IL SORTE !
-LÉO OUVRE MOI S'IL TE PLAÎT !
-SORS DE LÀ NICOLAS ! DÉGAGE ! DÉGAGE ! DÉGAGE ! AAAH !"
Je l'entendis crier de douleur ainsi que des bruits lourds. On aurait dit qu'il se jetait sur les murs et les meubles. Je paniqua vraiment en m'imaginant les pires scénarios. Puis plus rien. Plus aucun bruit.
"Léo ! Léo ! Ouvre la porte !"
Il ne répondait pas. Je partis en courant chercher de quoi ouvrir cette putain de porte et réussi à la déverouiller. Léo était au sol en pleurant. Il était recroquevillé sur lui-même et tremblait fortement. Je m'approcha de lui et vis quelques hématomes sur ses bras et ses jambes. Il avait aussi les bras tout griffés. Je le fis asseoir et l'enlaça calmement. Il se serra le plus fort possible contre moi, tellement fort que ça m'étouffait. Mais je préférais qu'il fasse ça qu'autre chose.
"Je vais m'évanouir…" Déclara-t-il de manière presque inaudible.
Je fixa son visage blanc comme un cadavre. De grosses larmes coulaient en silence le long de ses joues et sa respiration était irrégulière. Il se pencha subitement en avant en posant sa main contre sa bouche. Je compris tout de suite et le tira vers les toilettes. Il s'accrocha au rebord et se mit à vomir violemment. Je lui caressa le dos sans rien dire. Quand il finissa, je tira la chasse et resta auprès de lui quelques minutes le temps qu'il évacue ses dernières larmes.
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Le secret que tu ne m'avoue pas [TERMINÉ]
Lãng mạnQuand un amoureux et un manipulateur s'aiment... Une romance gay entre deux adolescents, mais cette relation va bouleverser la vie, en bien comme en mal, de notre jeune Léo. Il lui arrivera bien des misères qui l'emmènera dans l'un des chapitres les...