UNE VISITE ET DES APPELS

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CHAPITRE 28 B : Une visite et des appels

Le lendemain

Je me trouvais assis, face à Ander. Je tremblais légèrement et ne me sentais pas très serein. Je n'osais même pas le regarder dans les yeux.

"Hey Léo… dit-il faiblement. S'il te plaît regarde-moi."

Je pris une grande inspiration et fixa ses yeux vairons. Il avait le visage doux et faisait un sourire qui se voulait rassurant.

"Je suis vraiment désolé pour ce que je t'ai fait Léo. Je n'étais pas dans ma bonne phase et je m'en veux terriblement. Comprends moi… Je n'étais pas moi-même à ce moment-là. Jamais je n'ai voulu te faire du mal Léo…

-Ander tu m'as fait tellement peur…

-J'en suis vraiment vraiment désolé.

-C'est pas moi l'important. C'est toi… J'ai vraiment cru que tu allais te tuer. Je fais quoi moi si tu meurs ?

-Pardon Léo.

-Je ne veux plus que tu refasses des crises comme ça c'est clair ?

-J'essayerai.

-Non tu n'essayerais pas Ander. Je ne veux plus que tu refasses ce genre de choses.

-Léo… "

Il hésita quelques secondes en passant ses mains dans ses cheveux bouclés et sur sa légère barbe. Il souffla un bon coup et me regarda tristement.

"Je sais que tu ne voudras probablement pas l'entendre, mais… Je t'aime.

-Ander mais moi aussi je t'aime !

-Arrête, tu dis ça par pitié.

-Mais non ! Mais c'est ça le problème ! Je vous aime tous les deux ! Mais vous n'arrivez pas à le comprendre. Je t'aime Ander mais j'aime aussi Marco…

-Quoi t'es polyamoureux ?

-Mais j'en sais rien ! Juste ce que je veux, c'est être avec toi aussi… J'ai beaucoup réfléchi ces derniers jours et je ne l'ai pas dit à Marco mais j'ai vraiment des sentiments pour vous deux.

-Léo, j'ai une idée. S'il te plaît, est-ce qu'on pourra négocier avec le juge pour que je puisse être en liberté conditionnelle. Mais au moins je serai en quelque sorte libre. Et tu pourras venir me voir.

-En Espagne ?

-Oui ! Léo promet-moi que tu viendras me voir au moins une seule fois.

-D'accord. Je te le promets.

-Et je veux qu'on s'appelle, pas forcément tous les jours, mais le plus souvent possible !

-Oui mon poussin. "

Il effleura mes doigts avec les siens. Ce seul contact, totalement interdit, a réussi à envahir mon ventre de papillons. Je lui fis un grand sourire avant que la visite ne soit terminée.

Quelques jours plus tard

La semaine passa extrêmement vite, entre les cours, les révisions, les sorties entre amis, le rendez-vous avec Ander et les crises d'hystérie de Marco, on n'avait pas le temps de s'ennuyer.

J'étais en train de changer de vêtements pour avoir un style plus décontracté tandis que mon homme me dévorait des yeux. Il n'arrêtait pas de faire ça depuis quelques jours : me fixer, tourner en rond, se ronger les ongles, l'envie constante de vouloir être près de moi, même beaucoup trop près. Le pauvre, ça faisait déjà bientôt une semaine qu'on avait pas couché ensemble et vu l'état dans lequel il était, je pense qu'il allait craquer dans pas longtemps. Moi ça allait très bien, je pourrais même dire que ça fait un peu du bien d'avoir de l'espace, et pouvoir reprendre mon souffle pendant quelques jours même si je devais bien avouer que, j'en pouvais plus depuis quelque temps.

Je mis mon manteau et mes chaussures et me plaça à l'avant de la voiture de Marco. Celui-ci rentra à son tour et démarra le véhicule. Nous avançons dans la nuit en direction de chez Cassandra où se déroulait ma fête. Je tourna la tête vers mon homme qui conduisait, il faisait sa tête de mâle concentré sur sa tâche, tellement sexy. Un sourire béat apparut sur mon visage tandis qu'il quitta des yeux la route pour les poser sur moi.

Sa respiration se faisait lente, son regard était si amoureux, je posa ma main sur la sienne, je lui murmura un je t'aime, puis un grand flash fit apparition ainsi qu'un bruit de klaxon.

Le secret que tu ne m'avoue pas [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant