JE VOULAIS JUSTE ALLER AUX TOILETTES

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CHAPITRE 9 : je voulais juste aller aux toilettes

PDV de Léo

Ce soir, j'allais en boîte de nuit avec Marco et Maëlys vers vingt-et-une heures, ça me laisse une bonne heure pour me préparer. J'avais mis un t-shirt blanc un peu moulant avec un jean bleu foncé, j'avais aussi remis mes cheveux châtin en place car ils étaient tout ébouriffés dû au passage de la serviette dans mes cheveux mouillés. J'avais hésité à mettre un crop top aujourd'hui mais vu la remarque de Marco la dernière fois, je ne voulais pas prendre de risque.

Tout excité, j'allais partir rejoindre Maëlys qui m'attendait dehors quand ma mère m'attrapa le bras.

"Hey tu vas où comme ça à une heure pareil jeune homme ? Dit-elle avec un regard noir.

-Je vais chez Maëlys pour une soirée pyjama... Répondis-je avec un sourire innocent.

-Ouais et alors pourquoi tu t'es bien habillé et tu n'as pas de sac avec tes affaires ? Demanda-t-elle en me dévisageant de ses yeux verts.

Oulala j'étais dans la merde... Pourvu qu'un miracle me sorte de cette galère.

-Une minute chérie. Lança mon père. Laisse le aller, il est encore jeune, laisse le profiter ! Aller file vite avant que ta mère te rattrape. Me dit-il.

Je lui chuchota un merci du coin des lèvres qu'il répondit avec un clin d'œil et partis furtivement. Je rejoignis Maëlys et j'entendis déjà ma mère qui criait sur mon père... nous nous sommes dépêchés de rejoindre Marco qui était déjà à nous attendre devant chez lui.

"Mon amour ! Lui criais-je en l'enlaçant. Lui, il faisait la gueule. Qu'est qu'il ne va pas ? Dis-je en lui embrassant tout le visage avec des yeux de chiot.

-T'es arrivé en retard en me laissant tout seul ici pendant dix minutes.

-Oh pardon mon chou, comment puis-je faire pour être pardonné ? Lui répondis-je en resserrant mon étreinte.

-On s'arrangera plus tard. Dit-il avec un regard pervers.

-Volontiers... Acceptais-je en l'embrassant langoureusement.

-Beurk vous êtes dégeu' sales gamins." Nous coupa Maëlys.

Nous avons éclaté de rire avant de nous diriger vers notre destination.

***

Arrivés là-bas, la musique était très forte, l'odeur d'alcool et de sueur nous remplissaient les narines, dégueulasse. Au bar, nous avons pris une boisson alcoolisée, une fois, deux fois et trois fois. Je sentais déjà l'effet de l'alcool dans mon corps et je décida d'aller danser un peu avec Marco. Nos corps face à face bougeaient au même rythme. Marco m'attrapa les hanches et m'embrassa, si langoureusement alors je plaça mes mains dans son cou. Tous disparaissaient, la musique, les gens, le temps, et le reste. Juste nous deux, lui et moi. Il m'agrippa plus fort encore, il me ramena vers lui, nous étions collés, non, nous ne faisions plus qu'un. Marco vint m'embrasser le cou avant d'y réfugier sa tête, j'humais son odeur, si apaisante, si bonne, si excitante. Mes mains glissèrent dans son dos, et une de ses mains à lui glissa le long de mon jean empoignant ma cuisse, ce qui me fit gémir. Je voulais que ce moment dure une éternité mais Maëlys nous ramena à la réalité.

"Hey ça fait quinze minutes que vous êtes comme ça ! Bougez votre cul.

-Viens pas casser notre délire !" Grogna Marco.

On repartit au bar pour reprendre du cocktail, qui était trop bon. Le verre fini, je sentais bien l'alcool dans mes veines, j'étais presque bourré. Je me leva avec plus de difficultés.

"Tu vas où ? Me questionna Marco.

-Je vais aux toilettes.

-Je t'accompagne. Me répondit-il avec son petit regard pervers.

-Nan sérieux je veux juste pisser.

-Ok ok d'accord." Dit-il en levant les mains en l'air avec des yeux innocents.

Je partis aux toilettes, en marchant, rectification, en titubant. Après avoir fini, j'allais repartir quand je bouscula quelqu'un, je vis ses baskets blanches, je leva les yeux, il était très musclé et plus grand que moi, ses yeux gris, je les reconnaissais, c'était Nicolas. On avait pas trop reparlé de ça depuis la dernière fois avec Marco. Ça l'avait beaucoup énervé, alors s'il le croise ce soir ça ne va pas aller.

"Salut lapinou. Me dit-il, me faisant reculer.

-Ah Nico... lui répondis-je embarrassé alors qu'il referma la porte des toilettes.

-T'as pas répondu à mon message. Tu m'ignores ?

-Hein... moi j'ai fait ça ? Dis-je innocemment.

-Je crois bien oui. "

Mon dos était collé au mur, ses deux mains de chaque côté de ma tête.

"Je t'ai demandé gentiment de venir passer chez moi et tu m'as dit non, ce que j'accepte mais il se peut que tu m'es bloqué juste après je me trompe ?

-Oh heu... Tu sais j'ai un copain maintenant et je pensais que c'était mieux d'arrêter de se parler...

-Il n'en sera rien."

J'étais paniqué, il commença à m'embrasser le cou collant ses hanches aux miennes.

"Nico... Arrête.

-Hum... me répondit-il en me faisant un suçon. On vient de commencer.

-Nicolas je suis sérieux arrête ! "

Il continua de plus belle, j'étais bourré mais conscient de ce qu'il se passait, lui aussi il était conscient que j'étais saoul donc en profita pour me manipuler à sa guise. Il me donna un coup de hanche en me faisant sentir ce qu'il avait entre les jambes. Je me sentais mal.

"Lâche moi putain ! "

Je tenta de le repousser mais il me bloqua les mains au niveau de ma tête, j'étais piégé. Au moment où je compris que j'étais dans la merde, il plaqua ses lèvres contre les miennes faisant taper ma tête contre le mur. Je tenta de me débattre, les larmes aux yeux, en vain. Sa carrure plus imposante lui donnait l'avantage. Il me donna des coups de bassin et je sentis une bosse dans son jean. D'un coup sec, il croisa mes mains au-dessus de ma tête pour pouvoir les tenir d'une seule main, de l'autre il déboutonna mon jean. L'adrénaline monta en vitesse quand il me retourna, le visage collé aux carreaux du mur. Je me débattais comme je le pouvais, mais plus je résistais, plus il se collait à moi, limitant de plus en plus chaque geste. Je sentis les larmes me monter et mon corps tremblait comme une feuille.

Au même moment Marco entra, les yeux écarquillés, et là j'étais heureux de ce qui se produisit. Au lieu de partir en furie en mode "tu m'as trompé fils de pute", lui il était resté figé, surpris, merci. Il a tenu assez longtemps pour comprendre ce qu'il se passait, que je ne le trompais pas mais que cet abruti essayait de me violer.

"Qu'est-ce t'as à nous mater connard ! Dégage de là et laisse moi finir avec lapinou." Cria Nicolas.

Il vit mon regard, suppliant de me sauver, un regard effrayé mais rassuré de sa présence. J'étais incapable de dire quoi que ce soit. Ses yeux, à lui, étaient noir de colère.

"Lâche le salaud !

-Quoi ! Répète un peu pour voir ? "Dit-il en me lâchant pour se rapprocher de Marco, tandis que je massa mes poignets meurtris.

Je glissa au sol, les mains tremblantes, les poignets rouges et coupés par ses ongles, j'étais terrorisé, j'étais paralysé, je ne pouvais qu'observer la scène.

Le secret que tu ne m'avoue pas [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant