The Big 4 à Poudlard

A7.2 - Chp 23 : La résistance s'acharne

L'aube se levait doucement sur la scène surréaliste du champ de bataille. Fermant le rideau de la plus longue nuit jamais connue des apprentis. Et ouvrant sur une nouvelle journée décisive. Qui de la lumière ou des ténèbres allait marquer ce 2 mai 1998? Voldemort ou les résistants? Tel était l'enjeu final.

Rempli de colère et de ressentiment, les sorciers de la lumière se battaient avec toute leur rage. La plupart étaient entrés dans la grande salle pendant la bataille, Voldemort tuant sur son passage quiconque tentait de lui résister.

***

Au dehors cependant, Harold ne ressentit pas la chaleur des premiers rayons du jour. Il ne les voyait pas. Il ne ressentait qu'un gouffre immense et froid. Les yeux fixés sur le corps mort de son père, recouvert à présent d'un drap blanc posé par Astrid. Personne n'osait parler et chacun fit son deuil en silence, au bord de la forêt interdite. Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes que le dragonnier s'avança et regarda l'horizon:

- Père je suis désolé... Je ne suis pas le chef, le digne sorcier que tu voulais que je sois. Je ne suis pas cet homme fort que je croyais être. Je...Je ne sais plus...

Des larmes s'écoulèrent sur ses joues. Son monde s'écroulait encore une fois. Valka respira un grand coup et s'approcha de son fils. Elle lui caressa les cheveux:

- Quant tu es venu au monde tu étais si frêle et si fragile, commença sa mère, j'ai pensé que tu ne survivrais pas et pourtant, ton père, lui, n'en a jamais douté. Il a toujours dit que tu deviendrais le plus fort de tous et il avait raison. Tu as le cœur d'un chef, d'un précieux ami et l'âme d'un dragon. Tu es le seul, avec tes alliés, qui puisse encore sauver le monde des ténèbres. Voilà qui tu es mon fils.

- Je... J'ai toujours eu peur de ne jamais être à la hauteur. Surtout depuis la mort de Sirius et là... Sans mon modèle, sans mon père je...

- Harold, tu es déjà un homme accompli. Stoick n'a cessé de te faire des compliments depuis que je l'ai revu. Il m'a dit que tu étais le garçon le plus courageux, le plus brave et le plus aimant qu'il connaisse. Toujours là pour ses amis et pour aider les gens dans le besoin. Digne d'un chef.

Le Dragonnier regarda sa mère droit dans les yeux et se mit à sourire doucement. Il ne s'en pensait pas capable en l'instant et pourtant ses paroles de réconfort lui allèrent droit au cœur.

- J'aurais au moins aimé l'entendre de moi même mais...

Il soupira et se donna une énorme claque qui fit sursauter Astrid et Flynn. Puis le Poufsouffle se retourna vers la petite assemblée:

- Ecoutez, on doit retourner en guerre. On doit continuer le combat avant de faire le deuil de mon père. Je sais que c'est ce qu'il voudrait. Ce qu'il attend de moi et je deviendrais le chef qu'il admirait tant en moi. On va récupérer les dragons et s'occuper une bonne fois pour toute de Point-Sanglant!

Astrid leva le poing en l'air:

- Oui!! Je suis partante!

- Moi aussi, commenta son ami

- Bien dit Harold, répliqua Gueulfor.

Valka le prit par les épaules:

- Tu as fais beaucoup de chemin fils, allons-y.

Il approuva de la tête et, malgré son cœur meurtri, se lança en avant pour retourner vers le château. Accompagné de ses amis et de sa mère.

Arrivé à la hauteur de la cour quasiment déserte, les dragons s'attaquaient au toit du château pour entrer dans la grande salle et dans les couloirs. Tout en haut, Drago se tenait sur Krokmou et lançait ses ordres alors que l'Alpha gris monta sur un monticule de pierre. Harold se stoppa au pied de la grande porte.