Épilogue

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POV inconnu

L'homme embarqua sur le bateau où un F capital encerclé en doré était inscrit sur la coque blanche du yacht privé.

Il avança sur le pont avant de descendre dans la cabine, où un majestueux salon l'attendait. Les murs et le mobilier, faits de bois tropical, brillaient sous la lumière, et le sol était revêtu de moquette bleue. La pièce respirait le confort et le luxe.

Trois personnes l'attendaient.

La première était une jeune femme brune dans sa vingtaine, qui était assise sur la banquette marine, un journal ouvert sur ses cuisses et tapait du pied.

— Mon oncle ! Ce n'est pas trop tôt ! J'ai cru mourir d'ennui avec ces deux-là... Quand est-ce que je pourrais enfin rejoindre le repère ?!

— Vania, mon enfant, c'est précisément à cause de cette attitude que tu n'as pas tenu plus longtemps chez les Verratti.

— Que voulez-vous ? Je travaille encore sur moi-même. Mais par pitié... Éloignez-moi de ces deux-là.

Elle avait de la chance qu'ils étaient affiliés par le sang et qu'il considérait qu'elle était assez intelligente pour faire partie de son plan.

La deuxième personne s'était levée à son arrivée. Il portait des habits sombres et modestes. Ses traits asiatiques trahissaient ses origines et s'il n'avait rien dit face aux remarques de sa nièce, un petit trait d'agacement s'était formé sur le coin de sa lèvre.

Des cernes profondes marquait son teint pâle et il avait plusieurs petites cicatrices sur la mâchoire.

— Zixin, fait passer le message aux Têtes de Dragon. Renforcez la sécurité au Chinatown. Après l'explosion d'hier, les Verratti vont venir nous chercher.

Il ne put s'empêcher de dissimuler un sourire.

Ce n'était pas officiel, mais les rumeurs allaient déjà de bon train dans la ville : Don Vito n'aurait pas survécu.

Et tout le monde attendait la prochaine communication des Verratti : aussi bien la population qui allait dépendre ou craindre le prochain chef de famille, que les gangs dispersés dans la ville qui attendaient leur moment pour reprendre du pouvoir.

Tout le monde savait que c'était maintenant qu'il fallait frapper, dans la transition du nouveau chef qui allait succéder à Vito Verratti.

C'était maintenant qu'ils étaient le plus vulnérable.

— Et ma sœur ?

La troisième personne n'avait même pas bronché à sa présence. Il s'était installé à un bureau, dans un coin et le seul moment où il daigna le regarder, c'était dans l'attente de sa réponse.

— Ta sœur... Aux dernières nouvelles, on l'aurait aperçue avec des Verratti... Il me semble ?

Son attitude détendue fit tout de suite tiquer le brun et il se releva brusquement en s'aidant de sa canne qu'il avait posée contre sa chaise.

— Tant que vous ne l'aurez pas sauvée de... De ce salaud, je ne travaillerai pas pour vous !

Vania siffla et tapa dans ses mains, amusée.

— Allons, allons, fiston. Je t'ai promis ta sœur et nous ne pouvons pas les attaquer impunément. Nous avons essayé deux fois et ça nous a coûté. Il faut dire que cette...

LA FLEUR DU MAL [MAFIA ROMANCE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant