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Dotty's pov


Voila déjà cinq semaines que Louis s'est réveillé et autant dire que ce n'est pas la joie. Il est d'humeur exécrable environ sept jours sur sept. Il est rentré à la maison il y a deux semaines. En effet le médecin avait donné son accord. Un infirmier passe deux fois par jour à la maison. Ce n'est pas facile pour lui puisqu'il est complètement cloué au lit et qu'il ne peut faire aucun mouvement. De plus il s'inquiète constamment. Il a perdu une certaine sensibilité au niveau de ses jambes et ça lui fait peur. Il n'a tellement pas de force musculaire dans celles-ci qu'il panique. Je vois bien qu'il essait de les bouger régulièrement et même si il arrive parfois à les bouger cela ne dure quelques secondes.

Même si lui est d'humeur exécrable, je suis ravie de voir qu'il puisse bouger ses jambes. Je suis satisfaite, même si lui ne l'est pas. Il est cependant devenu aigri. Même si j'essaie de l'encourager et de lui montrer ses efforts, il refuse toute aide et nous envoie voir ailleurs.

" Comment va le bébé maman?, me demanda mon fils en mettant ses mains sur mon ventre.


Je venais tout juste d'entrer dans mon cinquième mois de grossesse. Je m'accroupis devant mon fils.


- Il ne bouge pas pour l'instant mon chéri, il doit dormir.

- Mais il est l'heure du goûter maman, il doit plus faire dodo!

- C'est un bébé chéri et les bébés dorment tout le temps!

- C'est nul, il râla. Et papa? C'est pas un bébé et il dort tout le temps aussi!


Je fronçais les sourcils. Comment ça il dort tout le temps?


- Il ne dort pas, il est obligé de rester allongé dans le lit, c'est tout.

- Il m'a dit de le laisser tranquille parce qu'il dormait pourtant.


Mon fils s'installa sur une chaise dans la cuisine. Je fronçais à nouveau les sourcils. Je vais encore une fois m'énervée face à Louis. Ce n'est pas possible d'être aussi méchant, même avec son fils. Je peux encore tolérer qu'il soit désagréable avec moi, mais avec son fils? Non je ne suis pas d'accord.


- Mange ton goûter Jack, maman reviens.


Je lui déposais sa compote, deux biscuits et un verre de jus vitaminé puis je me dirigeais dans la chambre d'ami pour rejoindre mon époux qui soit-disant devait dormir. Je rentrais dans la chambre et je pouvais encore une fois voir Louis s'énerver devant ses jambes.


- Arrête !, dis-je fermement. Tu dois arrêter de te comporter comme ça avec ton fils Louis! Tu dois arrêter de repousser les gens qui t'aiment!

- Va-t-en, j'ai pas envie de te parler! Quand tu seras clouée dans ce lit à ne plus pouvoir bouger tes jambes, à ce moment là, tu pourras me parler! Tu ne sais pas ce que je vis !

- T'es vraiment en train de me reprocher de ne pas avoir subi l'accident?, je croisais mes mains sur mon ventre rond. Vas-y, ton fils et moi on est tout ouïes.

Il me jeta un regard amer, puis posa les yeux sur mon ventre. Ventre qu'il avait beaucoup moins tendance à toucher que lors de ma grossesse avec Jack.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire.

- Je le sais Louis, je répondis exaspérée, je sais que tu as juste décidé d'être de mauvaise humeur et que tu cherches juste à tous nous repousser, mais il faut que tu arrêtes d'être ainsi avec ton fils! Il passe plus de temps avec ses oncles que son propre père...

- Et comment veux-tu que je passe du temps avec lui ? Je ne peux pas me lever!


Cette fois-ci, il avait quasiment hurlé. Je le regardais méchamment. Comment oses-t-il me parler de cette façon? Je me rapprochais volontairement de lui, on combat le mal par le mal, soit disant. Je m'asseyais sur notre lit conjugal temporaire.


- Comment? Tu oses me demander, comment? Certes je peux me lever contrairement à toi, mais quand Jack vient se blottir contre moi le matin, par exemple c'est ça passer du temps avec son fils. C'est aussi l'écouter raconter ses histoires, le rassurer pour l'école, lui dire que tu l'aimes! Ce n'est pas en lui disant que tu vas dormir que tu vas passer du temps avec lui. Une dernière chose Louis Tomlinson, ne te permets pas de m'hurler dessus encore une fois, je te rappelle que je suis enceinte et si l'envie m'en prends, je peux te pousser de ce lit, et sache que tu te débrouilleras pour t'y réinstaller. J'espère que tu m'as bien entendue?, dis-je dans un sourire forcé.

- Désolé, dit-il simplement.

- Je te sens tellement sincère Louis, me moquais-je. Tu peux peut-être me repousser, mais je suis là Louis, avec toi, et je ne compte pas partir. Je posais ma main sur sa joue puis je posais mes lèvres sur les siennes pour lui voler un baiser bien qu'il essaya de me repousser. Je t'aimerais toujours tu le sais. Qu'importe ton état. Mais je n'hésiterais à te pousser de ce lit si tu repousses encore ton fils, tu le sais."


Je l'embrassais à nouveau et je quittais la chambre. Il ne m'avait rendu aucun de mes baisers, mais au moins il savait ce que je pensais. Je rejoignis mon fils dans la cuisine. Il n'avait pas mangé son goûter.


" Tu n'as pas mangé?

- Pourquoi il a crié papa?

- Parce que maman l'a embêté chéri, mais il s'est excusé d'accord?

- Avant papa il nous criait jamais dessus, la il crie tout le temps, tu crois qu'il nous aime encore?

- Il t'aimera toute ta vie mon coeur, d'accord?

- Je suis pas sur maman... »

Voir mon fils dans cet état me brisa le cœur. Je ne pouvais plus supporter de le voir comme ça. Louis a intérêt de faire des efforts.

EXPOSED || Louis T.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant