Chapitre 4

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— Tu dis que l'Académie est tombée ! hurla Kynel IV, la Sage de l'Air. Et qu'en plus, ce sont les Anges et les Baandaris qui sont à l'origine de cette ignominie ?

Srenta IV hocha la tête pour confirmer ses dires. Ici, il perdait son titre et son identité. Ici, il n'était que Srenta IV, le Sage de la Lumière.

— Geyra, l'une de mes Valkyries, peut témoigner. Je l'avais envoyée, elle et une quarantaine de ses sœurs, pour voir quelle était la situation à l'Académie et si cela s'étendait à Peïny. Résultats des courses, elle est revenue toute seule avec Mercur, son loup.

— Ça ne t'est pas venu à l'idée que c'était elle qui aurait décimé ses sœurs ?

— Dois-je te rappeler que Srenta est le père des Valkyries ? Dois-je te rappeler qu'elles jurent dès leur entrée à mon service qu'elles perdront la vie si elles venaient à se retourner contre moi ?

— Elles le jurent en Draconique ?

— À l'oral, comme à l'écrit. La sécurité est maximale !

Un silence électrique tomba entre les deux Sages. Kynel n'en revenait pas... Comment cela se faisait-il que les enfants de la première Sage de l'Air se soient à ce point fourvoyer ? Pourquoi avaient-ils décidé de sortir de la voie pure et sans accroc qu'elle leur avait dessiné en les créant ?

— L'important n'est pas de savoir qui a fait ça, mais comment nous allons faire pour reprendre l'Académie, intervint Maya IV, la Sage de la Terre, d'une voix calme et posée. De ce que tu nous a dit Srenta, le prochain pays sur la liste de l'Empereur IVe du nom est Atykiaw. Comment peux-tu en être sûr ?

— Ce ne sont que des suppositions par rapport aux pays qui ont déjà été conquis par les princes.

— Lesquels ? demanda Z'en, le Sage de l'Eau.

Tous les regards convergèrent vers lui.

— Quoi ?

— Tu n'es même pas au courant que Ziliay est tombée aux mains du Premier Prince ? se moqua Baïbel, la Sage du Feu. C'est pourtant passé dans la presse à sensation... J'aurai pensé que ton facteur Jackalope te l'aurait très vite appris.

Les joues du Sage de l'Eau s'enflammèrent. Srenta haussa un sourcil et ne put empêcher un sourire en coin de déformer sa bouche. Était-ce la honte et la colère de savoir en dernier qu'Épith'Miaw était aux mains des Anges ou la pudeur et la gène que sa relation avec son facteur soit plus poussée que ce qu'il leur avait laissé entendre lors de leur dernière réunion.

— Depuis quand Ziliay est tombée ?

— Un petit mois, je dirais.

— Pourquoi ne me l'avez-vous pas dit plus tôt !

— C'est le pays dont tu as la charge et vu le bruit que ça a fait...

— Les salauds ! Ils ont profité de mon pèlerinage au cœur du Désert Dekaïraw pour s'en prendre à mon pays ! Il vont voir de quel bois je me chauffe !

— Z'en ! l'appela Srenta. Nous devons agir ensemble et pas séparés !

— Tu dis ça car tu sais que tu vas avoir besoin de notre aide pour que ton pays ne soit pas envahi ! Tu as toujours été celui qui ignorait ceux dans le besoin pour te concentrer sur la prospérité du pays que tu gères !

Un silence pesant envahit le socle imaginaire. Srenta observa tour à tour les cinq Sages avec lesquels il discutait.

— Je ne peux pas nier que j'ai toujours agit seul... mais aujourd'hui, j'ai vraiment besoin de vous.

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