Chapitre 27

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Lorsque le soleil se leva, le convoi avait atteint l'embranchement du fleuve. Ordy laissa quelques heures de repos aux soldats et convoqua Geyra et Mercur.

— Geyra, lui dit-il quand elle le salua. Je tiens à ce que tu mènes les soldats qui se rendent à Seïvasmy pour aller prêter main forte aux créatures de la nuit.

— Merci de m'offrir cette opportunité, messire Ordy, lui répondit-elle en Draconique. Je ferai en sorte de ne pas vous décevoir.

— Il n'y a aucun risque à cela : je te fais une confiance aveugle. Je voudrai juste te mettre en garde. Approche. Toi aussi, Mercur.

Intrigués, les deux compères le rejoignirent et il leur souffla :

— Daïbel m'a prévenue qu'elle n'était pas sûre du camp qu'avait choisi les Créatures de la Nuit. Donc, méfiez-vous d'eux, d'accord ?

Ils acquiescèrent et, au moment où ils s'apprêtaient à prendre congé, Ordy ajouta :

— Daïbel sera sur place. Si vous y allez, c'est pour l'aider à les maîtriser au cas où il y aurait des débordements. Vous pouvez aller vous reposer.

Sur ces mots, ils se retirèrent et Ordy les regarda s'éloigner. Il avait peur pour Geyra. Il craignait que les fantômes de sa première bataille à l'Académie reviennent la hanter, mais il faisait confiance à Mercur pour la sortir des mauvaises passes.

— Messire Ordy, retentit la voix de Daro'Shamada, quand partons-nous ?

— On vient à peine de s'installer. Profite de ce court laps de temps pour être avec Mary et te reposer.

La Khajiit baissa la tête. Elle était en pleine forme et n'avait qu'une envie : faire sauter la tête des Anges qui auraient l'audace de passer à porter de griffes.

— La guerre n'est pas un jeu, déclara Ordy en devinant son excitation. Même si nous nous battons pour ce qui nous paraît être juste, nous apporterons notre lot de souffrance. Alors, profite de cet instant de calme. Il pourrait bien être le dernier avant longtemps.

Trois jours étaient passés et Geyra et les Valkyries sous ses ordres arrivaient enfin aux marais salants qui entouraient Seïvasmy. Elle fit signe aux soldats de s'arrêter et observa les alentours de la ville. C'était calme et il ne semblait pas y avoir d'Anges... mais il fallait qu'elles restent prudentes.

Un hurlement d'excitation retentit au niveau du port. Ce dernier était loin de la ville, mais Geyra put deviner que plusieurs bateaux venaient d'y accoster. Mercur grogna.

— Ce sont les Créatures de la Nuit, souffla Geyra à ses partenaires. Approchons-nous de la ville.

Les loups s'accroupirent, leur Valkyrie allongée sur leur dos pour être moins visible, et progressèrent dans les marais salants. Plus ils se rapprochaient de la ville, plus les cris et bruits de combats étaient audibles. Quand ils furent aux portes de Seïvasmy, ils purent voir que les Créatures de la Nuit combattaient avec un plaisir non dissimulés les guerriers angéliques.

D'un petit signe de la main, Geyra ordonna l'attaque et les Valkyries déboulèrent dans les rangs alliés. Les loups bondirent sur les Anges qui tentaient de prendre leur envol pour s'échapper. Ils les clouaient au sol et leur guerrières les achevaient d'un coup de lance en pleine poitrine, voire plusieurs pour celles dont le cœur réclamaient encore vengeance. Rapidement, la ville fut nettoyer des parasites et il ne resta debout plus que les Valkyries, les loups et les Créatures de la Nuit qui avaient bien voulues se joindre à la guerre. Montée sur un bel étalon blanc, Daïbel arriva sur la place armée d'une épée et vêtue d'une armure dorée. Elle ôta son casque fait du même métal et ornementé d'une iroquoise en plumes d'autruche et porta un regard maternel sur toutes les personnes qui avaient combattus à ses côtés.

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