CHAPITRE 72 - DELKO

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C'est quand je l'ai vu sur une étagère de la boutique de moto, que j'ai su qu'il était fait pour elle.

Mon Chaton.

Je l'ai immédiatement imaginé se pavaner avec sa nouvelle couronne sur la tête, attendant que je lui fasse sa fête.

C'est automatique, un réflexe mental, de l'imaginer offerte pour moi.

Parfois, je la veux juste dans mes bras, son odeur dans les draps, son goût sur ma langue, sa bouche sur moi. Parfois, je ne pense qu'à la douceur de sa peau sous mes doigts, à ses courbes dans le creux de mes mains, à son corps chaud près du mien, et ça me suffit.

J'ai acheté ce casque aux oreilles de chat, et un autre, identique à ce que je porte d'habitude. Maintenant que je la vois en vrai, je la trouve plus sexy que dans mon imagination.

Je sens mon sang s'échauffer et affluer dans tout mon corps.

Je retire son casque. Elle a tout juste le temps de se recoiffer avant que je ne fonde sur ses lèvres.

Puis son téléphone se met à sonner. Elle s'arrache de moi pour se tourner vers son sac.

Je gronde de frustration ; d'une voix caverneuse.

C'est pas vrai !

Je l'en empêche en attrapant son menton et en l'embrassant plus fort.

— Delko... Elle marmonne contre ma bouche.

Je me retire, essoufflé, et maintient son visage face au mien.

— Répond pas.

Ses yeux oscillent de gauche à droite et fouille dans les miens, comme si elle réfléchissait.

Mais elle n'a pas à réfléchir. C'est un ordre, putain.

— Ne répond pas. Je répète.

Je fonds encore sur ses lèvres mouillées pour l'en dissuader une bonne fois pour toute.

Ça pourrait être urgent. Mais je n'en ai rien à foutre.

Reste avec moi.

Elle est à moi ce soir. Toute la nuit. Jusqu'au matin.

Le téléphone sonne encore quelques secondes interminables avant de s'arrêter. Et recommence de plus belle.

Je romps furieusement notre baiser pour tendre le bras et fouiller dans son sac à la recherche de son fichu téléphone portable. Elle en profite pour se mettre sur la pointe des pieds et semer une pluie de baisers sur mon torse et dans mon cou.

Je mets la main sur son téléphone lorsqu'il cesse de sonner. Je ne prends pas la peine de voir la personne qui a désespérément tenté de la joindre. Ça ne m'intéresse pas. J'éteins le téléphone avant qu'elle ne puisse rappeler.

— C'était qui ? Elle demande.

Je ne réponds pas, et la porte à la taille pour l'installer sur la table de bar.

— Arrête.

Mon corps se fige à son ton dur et mon regard plonge dans le sien, inquiet, préoccupé.

— Ca pourrait être Kristen...

Je soupire et laisse tomber mon front sur sa cuisse, lasse, avant de relever la tête.

— Elle va bien, Chaton. Je la rassure.

— Et s'il l'avait retrouvé, elle et les garçons ?

Je secoue la tête et porte ses doigts à mes lèvres dans un baiser rassurant.

UNKNOWN : LE STALKER [SOUS CONTRAT CHEZ BLACK INK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant