UNKNOWN : LE STALKER [SOUS CONTRAT CHEZ BLACK INK]

CHAPITRE 33 - DELKO

Ça fait déjà plusieurs minutes qu'elle a raccroché après m'avoir fait son petit show, mais je ne parviens pas à décoller le téléphone de mon oreille.

J'étais prêt à prendre la route dans la seconde, croyant qu'elle m'appelait à l'aide.

Mais elle s'est mise à gémir dans le combiné.

Je me suis figé.

J'étais de retour dans son lit, dans tous mes états, impossible de me finir entre mes doigts, et voilà qu'elle me fait bander à nouveau.

Je serre les dents en remettant le téléphone dans ma poche, le souffle court.

Pourquoi a-t-elle fait ça ? Et si elle attendait quelque chose de moi ?

Le casque et mes clefs de moto en main, je quitte mon appartement en dévalant les escaliers trois par trois, les couilles en feu. J'arrange ma braguette avant d'enfourcher ma moto, et pianote un rapide message :

« A qui tu pensais ? »

Je fourre le portable dans ma poche en attendant sa réponse et démarre en trombe.

A un feu rouge, je fais craquer mon cou tendu en pressant la bosse qui déforme ma braguette dans ma paume, espérant calmer la gêne qui irradie le long de mon membre.

Du coin de l'œil, je capte le regard gêné d'une femme qui m'observe avec insistance, les doigts crispés autour de son volant.

Je réprime un sourire moqueur.

Elle n'est pas pour toi.

Mon téléphone vibre une première fois dans ma poche, suivi d'une série de notifications.

Mon message lui a fait peur ? Excitée ? Mise en colère ?

Je l'extirpe in-extremis, impatient de lire ce qu'elle a trouvé à dire pour sa défense.

« Ce n'est pas ce que tu crois ! »

« C'était un accident... »

« Je me suis blessée. »

« Je ne savais pas qui appeler ! »

Un rire m'échappe.

Mensonges.

Je me dépêche de taper ma réponse avant que le feu passe au vert.

« Contrairement à ce que tu crois, je sais reconnaîttre les gémissements d'une femme lorsqu'elle prend du plaisir et, toi, tu étais carrément en train de ronronner pour moi... Chaton. »

Mon sourire s'agrandit devant ce petit surnom à la con que je lui donne.

Petite. Joueuse. Combative. Il est fait pour elle.

Lorsque le feu passe au vert, je n'attends pas sa réponse et range mon téléphone avant de faire rugir le moteur.

***

Je l'ai suivi jusqu'à un café, où je poireaute sur le parking depuis plusieurs minutes, à observer tous ses faits et gestes à travers la vitrine.

Elle a tout de l'étudiante modèle.

Belle et studieuse.

On ne se douterait pas une seule seconde de ce qu'elle serait capable de faire au téléphone...

Dans mon monde de macho invétéré, il a toujours été convenu que les femmes n'existaient que pour nous satisfaire, et assouvir nos plus vils fantasmes.

Mais lorsque je la regarde ; elle est plus que ça.

Elle a aussi ses propres désirs. Et je suis celui qui veut argnament les satisfaire.