CHAPITRE 41 - DELKO

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Bon.
Vous avez raison. Je peux pas vous laisser comme ça jusqu'à lundi, c'est trop cruel...

Donc je poste un autre chapitre pour rattraper lundi dernier aussi !

Remerciez ma copine Lucie qui a supplié avec toutes les larmes de son corps pour que je poste le chapitre suivant ce soir mdrrrrr



Je ne sais même pas quand est-ce que ça a pu arriver et depuis combien de temps elle le sait, et je ne veux pas le savoir.

Je n'ai jamais été aussi furieux.

Ça fait combien de temps que cette pétasse me ment ? Me prends pour un putain d'imbécile, droit dans les yeux ?

Je lui ai fait confiance. Je lui faisais confiance.

Je fais les cents pas dans mon salon vide, essayant de comprendre à quel putain de moment. Comment ? Où ?

Sous la douche ?

J'ai peut-être – sans doute – été trop confiant.

C'était là, mon erreur ?

Cette question n'a plus d'importance. Je me passerai de sa compagnie comme je me suis passé de toutes les autres.

Ça passera. J'en suis convaincu...

Alors pourquoi je sens ma gorge se serrer à l'idée de ne plus la revoir, la toucher, la sentir...

Ma poitrine me brûle, et j'ai la terrible sensation de trimbaler un boulet dans mon estomac.

Ce n'est pas comme ça que ça devait se passer.

J'ai envie de hurler.

D'arracher le visage de ce monstre qui me fixe de ses yeux rougis par la colère et la déception dans le reflet de la télévision. Je détourne le regard et file sous la douche soulager mes muscles crispés et endoloris.

***

La puissance du jet brûlant détend mes muscles et apaise la douleur. Mais je ne suis toujours pas calmé. Le goût de la trahison est encore bien présent au fond de ma gorge, acide et amère.

Un goût de gerbe.

Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là-dessous, mais assez longtemps pour que les jets d'eau deviennent douloureux sur ma peau, que mes doigts se fripent et que la salle de bain soit entièrement embuée.

Je coupe l'eau et sors de la cabine. Inutile d'effacer la condensation sur le miroir au-dessus du levier ; je ne le fais jamais pour une raison évidente : moins je me vois, mieux je me porte.

Je m'éponge le corps d'une serviette avant de l'accrocher autour de mes hanches. Je me brosse les dents en me disant que, ce soir, je dormirai dans mon lit, seul, pour la première fois depuis longtemps.

Il fait nuit. L'appartement est à peine éclairé par les lumières de la ville et des buildings qui traversent mes fenêtres. Je jette un coup d'œil à l'écran de mon téléphone.

22h00.

J'ai plusieurs appels en absence de « Chaton ».

Je serre les dents devant ce surnom à la con.

Plusieurs messages, aussi :

« Je suis désolée... »

« Laisse-moi m'expliquer, au moins ! »

« Reviens, putain ! Il faut qu'on parle. »

« Tu ne peux pas partir comme ça ! »

Un air mauvais me déforme le visage. Bien plus qu'il ne l'est déjà.

Il y en un dernier, reçu lorsque j'étais encore sous la douche :

« Tu viens ce soir ? »

Je m'apprête à tout effacer lorsque je bloque devant le dernier message. Ma gorge se serre à l'idée de la laisser seule, mais je me ressaisis et appuie sur l'icône de la corbeille.

Valider

Je n'ai pas faim ce soir. Mon estomac est trop noué pour que je réussisse à avaler quoi que ce soit. Je me contente d'une canette de bière récupérée dans le frigo, et file dans ma chambre.

Après avoir enfilé un boxer et un jogging, je m'installe à mon bureau, allume la petite lampe et fixe le dossier en Kraft brun.

U.S ARMY est imprimé en noir sur la page de couverture avec un tampon rouge où est inscrit « duplicata ». C'est le dernier exemplaire que j'ai réussi à me procurer lorsque j'étais à l'armée. Ça m'a pris du temps avant que je le trouve – beaucoup trop de temps – mais j'y suis arrivé.

J'y suis presque.

J'ouvre le dossier et mes yeux se posent sur sa photo d'identité. Avec son menton levé de fierté et son sourire à la con. Un jour, je le lui arracherai de la figure, et il n'aura plus que ses yeux pour pleurer. Son nom est comme du vomi étalé dans son dossier.

ALEC GARCIA

L'adresse inscrite sur le dossier indique Chicago, mais elle n'est plus d'actualité. J'ai campé à cette adresse des jours et des mois durant, dans l'espoir qu'il se pointe un jour. Ce n'est jamais arrivé.

Introuvable.

Mais c'est le numéro de sa femme qui m'a sauvé.

Ex-femme.

Isabelle Simon.

Elle résidait en France. Divorcés depuis 2002, deux ans après qu'il ait quitté l'armée.

Skylar avait quatre ans.

J'ai débuté d'autres recherches sur Isabelle. Elle était plus facile à trouver sur les réseaux sociaux que son « bon à rien » de mari, et j'ai appris qu'ils avaient une fille.

Elle était ici.

En Amérique, à Chicago, pour suivre le même programme de voyage d'étude que sa mère. Comme un ange tombé du ciel.

Un ange trop curieux...

Elle était forcément ici pour rendre visite à son père. Je n'avais qu'à observer ses photos de fangirl de la ville, sur Instagram, pour savoir où elle se trouvait et les endroits qu'elle fréquentait habituellement. J'ai commencé à la suivre, mais elle n'était jamais avec son père, et ne se rendait chez personne en particulier, non plus. Elle était juste accompagnée de sa mère, faisait les boutiques, les restaurants, et amenait son petit appartement d'étudiante.

Patience.

Les vacances de Thanksgiving approchent, et c'est l'occasion pour chaque famille américaine de se réunir. Voilà une raison pour elle de revoir son père.

Et je serai là.

Je sors de mes réflexions en sentant mon téléphone vibrer dans ma poche. C'est encore elle.

« Tu viens ? »

Je soupire et efface le message.

J'éteins la lumière en allant me coucher. La nuit ne sera pas difficile que pour elle.

Je le sais.

Mais je ne veux plus la revoir, putain. Elle se contentera de m'amener à son père.

Comme c'était prévu.

***

Un plot twist vraiment raté puisque tout le monde avait déjà deviné le truc ptdrrrrrrrrrr

Je ferai un bête de plots Twist un jour ! Vous verrez ! Je dois juste m'entraîner 😭

UNKNOWN : LE STALKER [SOUS CONTRAT CHEZ BLACK INK]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant