TOME 2 Chapitre 53

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Chapitre 53:👑 Point de vue de Lila 👑

Il doit être aux alentours de 3h du matin quand un sursaut me réveille. Rien de bien méchant, je faisais juste un cauchemar. Il fait très sombre dans ma chambre mais je suis bel et bien seule. Étrangement, cette solitude vaste et soudaine m'envahit et me rappelle ma vie d'avant. La nostalgie s'empare de moi, une nostalgie lourde et imposante qui remplace soudainement tous les beaux souvenirs de ce premier Noël.
Voilà que c'est la première nuit que je passe sans Oli, il me manque horriblement. Ses bras, ses mots doux, sa façon de me caresser les cheveux... Je me suis habituée et c'est maintenant que tout cela est loin de moi que je me rends compte de la place folle qu'il prend dans ma vie et la chance incroyable que j'ai de l'avoir.
Je n'ai rien à faire alors je songe, je m'évade vers le monde des pensées et une envie folle d'écrire me prend. Cela fait trop longtemps que je n'ai pas laissé échapper des mots qui me hantent.
Je me lève et vais me poster à la fenêtre, la nature m'a toujours fascinée. Il fait nuit noire, le doux champ des oiseaux a laissé sa place au bruit des feuilles poussées par le vent. Je cherche l'inspiration, Je regarde chaque objet, j'inspecte chaque passerelle de cette nature qui me fascine tant. Mais rien, rien ne vient... Les mots sont comme bloqués quelque part ou nul ne peut les atteindre, ils semblent attendre... Attendre quoi ? Je n'en sais strictement rien. Postée à ma fenêtre, les cheveux dans le vent et le reste de mon corps tremblant sous la rude température de cette nuit de décembre, j'attends. J'attends l'éclair de génie qui changera tout, l'électrochoc qui fera s'emballer mes phrases et la cause qui me révoltera au point d'aligner des mots à n'en plus finir.
Seule face à moi-même, une tristesse infinie m'envahit, une tristesse profonde et douloureuse. Je ne comprends pas son origine ni l'intérêt qu'elle a de me hanter, je lui hurle de partir, de me rendre le sourire qui me va si bien mais elle résiste. Cette satanée tristesse ne me lâche pas d'un pouce.
Soudain je comprends ce qui me met dans un état pareil : l'absence d'Oli. Il est devenu au fil des jours un élément moteur de ma vie, un pilier, une corde à laquelle je m'accroche et je prends conscience que si je le perd, je n'ai plus rien. Voilà l'origine de tant de questionnement, l'homme de ma vie me manque juste énormément.
Une crise d'angoisse me sort de mes rêveries, c'est un effet secondaire du médicament donc il n'y a pas de quoi s'alarmer, je gère.

J'ai besoin d'entendre sa voix.
Je veux lui parler.
Maintenant.

Article de presseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant