TOME 3 Chapitre 49

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Chapitre 49: 👑Point de vue de Lila👑

Je cours de toutes mes forces depuis plus d'une demi-heure, je ne m'étais pas rendu compte que le lieu de l'accident était si loin de la maison de Patricia. J'ai horriblement mal aux pieds, j'ai l'impression qu'ils saignent à l'intérieur de mes chaussures mais je n'y prête même pas attention, l'adrénaline fait s'emballer mon cœur. Le vent me fouette le visage, les larmes coulent à flot, je ne comprends pas vraiment ce qu'il est en train de se passer, tout est complètement flou dans mon esprit. J'ai l'impression d'être dans un univers parallèle, dans un film d'action ou dans un roman écrit par quelqu'un qui s'amuse à nous mener la vie dure. Je cours désormais dans les rues commerçantes de Toulouse, certaines personnes me reconnaissent mais je n'ai pas le temps de m'arrêter et surtout je n'ai pas l'envie ni la tête pour parler à tous ces gens. Je passe donc en coup de vent, prions pour que cela n'ait aucun impact médiatique. Je n'ose même pas regarder cette feuille que je tiens dans la main, ça ne peut pas être réel, j'ai besoin de montrer ça à Oli, je n'ai pas la force de réfléchir, pas la force mentale de m'imaginer des choses, de me faire des illusions stupide. Je ferme les yeux un instant afin de chasser les larmes qui me troublent la vue et du coup je ne vois pas la racine qui se trouve devant moi. Je me prends le pied dedans, je tombe sur les genoux et je tente de me rattraper avec mes mains mais je ne fais que de m'ouvrir les deux. Honnêtement je dois faire peine a voir, je suis ruisselante de sueur, j'ai les yeux rouges et les joues inondées de dizaines de larmes, le genou droit qui saigne, les doigts aussi et pourtant je n'y prête pas attention. Je ramasse cette lettre responsable de tant de mal-être et je me remets à courir, plus vite, plus fort, en faisant attention où je pose mes pieds. J'arrive devant la porte, je sonne comme une folle, tant pis si je leur fais peur, tant pis si je me fais passer pour une tarée, c'est important. C'est Oli qui m'ouvre la porte, nous regards se croisent et avant même que l'on se parle, je sais qu'il a découvert quelque chose d'extrêmement flippant. Il est tout pâle, il a l'air au bord des larmes. Sans prononcer un seul mot, sans bouger d'un millimètre on sait que l'on a compris ce qu'on aurait jamais voulu comprendre... Alice...

Article de presseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant