Article de presse

Chapitre 31

Chapitre 31: 👑Point de vue de Lila👑
Je ne pleure pas car j'en ai marre de pleurer pour des gens qui ne se soucient même pas de mon existence. On descend dans le salon, une discussion sérieuse a l'air d'être en cours. Flo est au téléphone il semble être en train de se battre pour obtenir quelque chose. Il  fait un clin d'œil à son frère. Ouh il manigance quelque chose celui-là... nous sortons et commençons à marcher dans Toulouse. C'est vraiment une ville magnifique, qui semble pleine de mystère à découvrir, j'ai hâte de passer des heures avec Oli qui va à son tour devenir guide touristique. Une vague de bonheur me submerge, je n'ai jamais été si heureuse, je passe mon bras autour de la taille d'Oli, il fait pareil, tout est si beau.
Oli: C'est là
Le trajet a été trop rapide, je n'étais pas prête à arriver si rapidement. Je me crispe, regarde la boîte aux lettres,« Isabelle, Pierre, Maxime, Julie Boiselle ». En voilà une grande famille.
Je suis étonnamment détendu, la peur de rencontrer ces gens c'est envolée, comme si, quoi qu'il puisse dire, rien ne m'atteindra jamais. Je souris comme à l'annonce d'une bonne nouvelle. Tout va bien.
Oli : T'as un sourire radieux, t'es belle comme ça.
Moi: qu'ils m'aiment ou non, qu'ils me reconnaissent ou non, qu'ils aient une excuse pour l'abandon ou non, rien ne changera pour moi. J'ai grandi sans eux, je ne pense pas que ça puisse m'atteindre.
Oli: T'es incroyable, bon on sonne ?
Moi: Allez !
Une simple pression sur ce tout petit bouton, une porte qui s'ouvre devant nous, mon regard qui croise celui de ma mère. Les souvenirs reviennent et me submergent comme un tsunami, les soirées au coin du feu, les vacances à la plage, la brise fraîche des soirées à se promener tous les trois, les spectacles, les manèges, les cadeaux, les sucreries, l'amour infini que je ressentais pour ces deux êtres qui désormais ne sont plus rien. Les Noël, les jour de l'an, les anniversaires, les rires, des sourires, les pleurs, la joie infinie et le malheur ultime. Je ne peux plus bouger, tout était si beau, pourquoi m'ont-ils laissée, qu'est-ce qu'une enfant de six ans a-t-elle pu bien faire pour mériter un pareil traumatisme ?
Isabelle: Bonjour Olivio, ça faisait longtemps dis-moi!
Oli: Bonjour madame Boiselle.
Isabelle: Et qui est cette jolie jeune fille à côté de toi ?
Aïe, coup de poignard dans le cœur. Elle ne me reconnaît pas, moi qui pensais ne pas me laisser atteindre, j'avoue que ça, ça fait mal.
Oli: Ma petite amie, elle s'appelle...
Je lui mets un doigt devant la bouche, c'est à moi de lui dire.