CHAPITRE 9

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Lenie n'est pas vraiment la même ce matin. Elle est un peu trop autoritaire avec les élèves, voulant la perfection alors qu'ils n'ont pas assez d'heures de cours pour l'atteindre. Elle est sur les nerfs et personne n'ose lui faire la moindre remarque. D'ailleurs, il n'y a pas grand monde qui lui parle. À son visage, son regard, on voit qu'elle ne veut pas être embêtée. Cependant, ils ont remarqué qu'elle est fatiguée. La nuit n'a pas été la meilleure pour elle. Lenie a beaucoup pleuré et n'a pas beaucoup dormit. Elle n'est pas en colère Lenie, elle est juste infiniment triste. Triste de la tournure de la fin de soirée. Si elle devait être en colère, elle le serait contre elle-même, parce qu'elle s'est sentie en confiance hier soir, parce qu'elle a mal lu la lueur dans le regard d'Helena. Elle pensait avoir la voie ouverte pour lui parler de ce qu'elle ressent, elle l'a fait et elle est seule. Peut-être que c'était maladroit de dire ce qu'elle a dit, pourtant elle rêvait à ce moment-là de poser ses lèvres sur celles d'Helena. Lui dire qu'elle ressent plus que de l'amitié à son égard aurait été mieux, elle le sait. Elle a parlé avec le cœur et s'en veut terriblement.

Petite, elle rêvait du grand amour, comme étaient sa mère et son beau-père. Elle les aimait si fort, les voyait heureux et elle ne souhaitait connaître ça. Aujourd'hui, elle s'est persuadée que la seule personne capable de lui faire vivre ça, c'est Helena et elle s'est bien trompée. Helena n'a toujours été qu'une amie et à présent, elle ne sait même plus ce qu'elle va être. Comment être amie avec une fille qui sait qu'on l'aime, mais qui ne vous aime pas en retour ?

Faire une croix sur Helena ? Lenie va devoir. Elle espérait un baiser de la part d'Helena, mais le fait qu'Helena soit partie sans rien lui dire ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Cet après-midi, elle va devoir être avec elle, lui toucher la joue, comme ce soir devant des millions de téléspectateurs et Lenie ne s'en sent plus vraiment capable.

Ce matin, Lenie s'est acheté un paquet de cigarettes, alors qu'elle ne fume plus depuis un an. Elle n'a jamais été une grosse fumeuse, mais en soirée, avec ses amies, elle aimait bien. Pour la comédie musicale, elle a arrêté et il faut croire que c'est facile de replonger dedans. Avant le début des répétitions de l'après-midi avec les artistes invités, elle revient à son petit bout d'herbe à l'extérieur, comme s'il était son havre de paix. Ici, elle est tranquille, personne ne vient l'embêter. Personne, à part une certaine Lucie. Lenie allume une cigarette et dans la seconde d'après, Lucie débarque, le regard un peu énervé contre elle.

— Alors là, même pas en rêve, lance-t-elle à Lenie.

Surprise par la venue soudaine de Lucie, Lenie ne réagit pas à la plus âgée qui lui prend sa cigarette des mains.

— Tu fais chier Lucie.

— Pardon ? Je crois que j'ai pas bien entendu.

— J'ai besoin de me détendre, aboie Lenie.

— Va courir, ça te fera grand bien je pense ! Fumer, franchement Lenie !

— Tu me dis ça alors que tu fumes aussi.

— Oui et je sais que c'est mauvais. Je ne veux pas que tu t'abîmes.

— Au moins je saurais de quoi je suis morte, soupire énervée Lenie.

Lucie s'assoit à côté de Lenie et pose sa main sur son épaule.

— Je ne veux pas entendre ça de ta bouche.

— Laisse-moi tranquille.

— Avec tes clopes et tes idées noires ? Tu rêves. Tu vas m'avoir sur le dos, je suis désolée.

La main sur l'épaule de Lenie se serre un peu et ça fait sourire Lenie.

— Tu sais que je ne te demanderai jamais de me parler, reprend Lucie, par contre, je serais toujours là, pour t'écouter. Je ne te laisserai jamais ma Lenie. Tu le sais.

— Pourquoi tu m'aimes tant ? Demande soudainement Lenie.

La question fait sourire Lucie. Elle l'aime pour tant de raisons qu'elle est sûre d'en oublier une ou deux.

— Tu es une fille adorable, forte dans tout ce que tu fais. Tu as beaucoup d'humour. Tu sais rester sur terre quand tu touches les nuages. Tu me fais penser à moi quand j'avais ton âge et je n'ai pas assez cru en moi à cette époque, je ne veux pas que tu fasses la même erreur que moi.

— Merci. J'ai l'air si parfaite quand tu parles de moi. Pourquoi Helena ne m'aime pas ?

— Je ne peux pas répondre à cette question. Qu'est-ce qui te fait dire qu'elle ne t'aime pas ?

— Hier, on a passé la soirée ensemble.

— Je sais, répond Lucie avec un large sourire aux lèvres.

— Je lui ai dit que j'avais envie de l'embrasser, elle est partie. Elle ne m'aime pas.

— Tu sais, c'est compliqué quand on a une amitié comme vous. C'est si fort et parfois incontrôlable. Il faut lui laisser du temps. Ou alors, il faudra que tu vives avec l'idée qu'elle ne t'aime que comme son amie et dans ce cas, j'en suis désolée pour toi. Si ce n'est pas Helena, ce sera quelqu'un d'autre.

— Et si moi je veux personne d'autre qu'elle ?

— Ça c'est parce que tu ne l'as pas encore rencontré. Quand ce sera le cas, ton cœur et ton cerveau te diront au même moment, c'est elle.

— Ils ont fait ça hier quand j'ai revu Helena.

— Alors c'est elle, mais laisse-lui du temps. Je te dis, c'est compliqué d'être amoureuse de sa meilleure amie, on a peur de tout gâcher, parce que ce sera le cas si un jour vous vous quittez. Il faut penser à tout. Tu es peut-être sûre de toi, pas elle.

— Tu crois qu'Helena m'aime ? Demande Lenie, même si son intonation supplie Lucie de lui répondre positivement.

— Je ne sais pas. Je ne veux pas te faire de faux espoirs. Il faut que vous en parliez toutes les deux.

— Si elle ne me parle pas, je ne lui parlerai pas, j'ai trop honte d'hier soir.

— Promis, ça va aller mieux, la rassure Lucie. Je ne veux pas que tu te fasses du mal en attendant, d'accord ?

Lenie hausse les épaules. Lucie l'embrasse sur la tempe et la prend dans ses bras. Elle lui chuchote qu'elle sera toujours là et Lenie la serre un peu plus fort.


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Mama Lucie ♥

Désolée c'est court, mais je n'ai pas eu le temps d'écrire et je ne voulais pas que vous restiez sans rien, car vous méritez des chapitres. Vous êtes si mignons avec moi, vous commentez, vous lisez. Je ne m'attendais pas à tout ça avant d'écrire cette fanfiction. J'avais perdu confiance en moi, en mon écriture et grâce à vous, ça va beaucoup mieux. Je vous remercie, de tout mon être.

Ce petit chapitre pour vous faire patienter avant l'explosion du prochain chapitre

Bonne lecture ♥

Encore merci, j'espère que vous resterez jusqu'à la fin de l'histoire, car j'ai un milliers d'idées et je pense que ça peut vous plaire.


à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant