CHAPITRE 77

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(passage en italique est un contenu mature, pouvant être passé au besoin, mais vous connaissant, il va être lu et relu MDR

+ chanson à écouter, j'en parle au début du chapitre, si vous ne la connaissez pas, vous allez connaître à présent)

Le post d'Helena fait le tour des réseaux sociaux pendant la soirée. Le mot accompagné de quelques photos de Lenie ne présage rien de bon, sans pour autant dire ce qui est touché exactement. Helena n'a pas voulu parler des problèmes direct de Lenie, elle ne voulait pas inquiéter les gens. Pourtant, quand elle regarde les réseaux sociaux dans la soirée, elle a donné l'impression à tout le monde que Lenie est morte. Ce qui est faux. Même si elle est dans un sale état, Lenie est là, Lenie reviendra, Marie et même Marlène lui ont dit. Helena retourne sur son post, le relit et fait défiler les dix photos qu'elle a mises de Lenie. Il y a toujours son sourire et ça réchauffe le cœur d'Helena. Le post se termine par une vidéo prise un après-midi sur les répétitions en salle du concert. Lenie s'est installée au piano et elle a chanté « who i am » de Wyn Stark. Une chanson qui a pris beaucoup de sens pour la jeune femme quand elle a compris son homosexualité et son mal-être de l'adolescence à cause de ça. Ce qu'il y a d'adorable dans cette vidéo, c'est Lucy qui s'approche de sa mère et qui s'assoit près du piano, le regard fixe sur Lenie, comme si elle comprenait ce qu'elle lui disait. Oui, Lucy pourra être fière de celle qu'elle est, peu importe son physique, sa corpulence, son orientation sexuelle ou même ses études. Ses mères seront là pour lui redire ça tout au long de sa vie. De toute façon, elles, elles seront fières d'elle et de la femme qu'elle deviendra. Mais pas trop vite, c'est ce que dirait Lenie. Qu'elle prenne son temps pour grandir.

Helena porte son regard sur Lucy qui joue encore dans son parc, malgré l'heure tardive. Vingt-et-une heure a frappé et Helena n'arrive pas à aller se coucher. Tout le monde est parti dans sa chambre, elle est à présent seule. Le silence pourrait l'angoisser. Elle n'aime pas ça. À tout moment elle s'attend à voir Lenie débarquer, des cookies dans les mains, lui proposant de regarder la dernière comédie romantique disponible sur les plateformes de streaming. Il est compliqué pour Helena de se dire que ce genre de moment ne reviendra pas de suite. Pourtant, elle se tient à l'idée qu'ils existeront à nouveau. Lucy, assise, commence à s'endormir. Helena se lève et vient la prendre dans ses bras. Elle aurait dû la changer avant de la poser là. Si elle vient à changer sa couche ou la mettre en pyjama, sa fille se réveillera et se sera une torture de l'endormir. Quand elle n'y arrive pas, c'est Lenie qui prend la relève et dans les bras de sa deuxième mère, et ce depuis sa naissance, Lucy se calme. Tant pis, la petite se réveillera dans la nuit. Si Lucy avait fait dans sa couche, elle pleurerait, pas là. Helena choisit de la déposer dans son lit. Elle ne peut pas s'empêcher de regarder le mur avec toutes les photos de ceux qu'elle aime, avec Lenie au centre. Elle sourit et quitte la chambre de sa fille pour ne pas la réveiller.

Elle décide de ne pas retourner au salon et d'aller directement dans sa chambre. Elle se change, passe à la salle de bain et vient s'asseoir sur son lit. Le regard dans le vide, elle se fait déranger par son téléphone qui sonne. Un numéro qu'elle ne connaît pas. Vu l'heure, son cœur se met à battre plus fort. Et si on l'appelait pour Lenie ? Si quelque chose n'allait pas ? Helena panique et elle tarde à répondre. Pas sereine, elle porte son portable à son oreille.

— Allô ?

— Madame Bailly ?

— Oui.

— Je suis Anaïs, une des infirmières du service de réanimation.

Le cœur d'Helena bat à rompre. Pas par téléphone, si Lenie ne va pas bien, elle ne veut pas l'entendre par téléphone, surtout qu'elle est seule.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant