CHAPITRE 20

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Helena est toujours allongée sur son lit quand on frappe à la porte de sa maison. Elle a appelé le 15, comme Lenie lui a dit. Elle a expliqué ses symptômes et ils ont envoyé une équipe. Elle leur a assuré que ce n'était grave, comme pour s'en persuader elle-même, mais elle le voit qu'il y a un truc qui cloche. Ce sont les douleurs ce matin qui l'ont réveillée et elle a l'impression qu'elles ne passeront jamais. Le problème, c'est qu'elle sera incapable de vivre avec jusqu'à son dernier souffle. Elle se redresse et va vers la porte qui s'ouvre. Deux hommes rentrent.

— Madame, asseyez-vous. Évitez de bouger.

Il vient l'aider à s'asseoir sur le canapé. Ce n'est que par son uniforme blanc avec un peu de bleu qu'Helena comprend que ce n'est pas un cambrioleur. Vu son état, elle laisserait rentrer tout le monde.

— Je suis le docteur Legrand et voici mon collègue le docteur Keller. On est médecin au SAMU.

— Super.

— Comment vous sentez-vous actuellement ?

— J'ai toujours très mal au ventre, répond-elle en montrant où ça la tire le plus.

— D'accord. On va prendre votre tension déjà.

— Il faut apaiser la douleur, le supplie Helena.

— Bien sûr, c'est notre but.

Les deux hommes sortent le matériel et pendant ce temps-là, les questions continuent.

— Est-ce que vous prenez un traitement médical ?

— Aucun, je n'ai aucune maladie.

— Des allergies ?

— Rien.

— Vous avez mal depuis quand ?

— Ce matin, environ 6h du matin. C'est ce qui m'a réveillée.

— D'accord. La douleur ne s'est pas déplacée ?

— Non.

— Est-ce que vous êtes enceinte ?

— Non pas du tout.

— Qu'avez-vous mangé hier soir ?

— Des croques-monsieur.

— Tout était bien frais ?

— Oui.

Helena a une nouvelle crampe et tout ce qu'elle arrive à faire, c'est se tenir à l'avant-bras de l'homme qui est en train de prendre sa tension.

— C'est ça vos maux de ventre ?

— Oui. Désolée pour votre bras.

— Ne vous inquiétez pas. Ça arrive tous les combien ?

— Je ne sais pas, j'ai jamais regardé.

Elle regarde son téléphone portable pour annoncer l'heure. Dix heures trente-deux. Elle remarque que ça fait un moment qu'elle a appelé Lenie et que cette dernière n'est toujours pas là.

— Vous avez une tension normale, c'est une bonne chose. Est-ce qu'il y a un autre symptôme ?

— Je suis très fatiguée à cause des douleurs.

— C'est compréhensible.

— Vous avez eu l'appendicite ?

— Oui, quand j'étais petite.

— Est-ce que vous avez eu des relations sexuelles durant les neuf derniers mois ?

Helena ouvre de grands yeux. Elle ne sait plus. Bastien est le dernier avec qui elle a partagé ses nuits et sa relation avec lui s'est terminé il y a environ neuf mois.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant