CHAPITRE 66

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(le passage en italique est du contenu mature, vous pouvez le passer sans problème)


Assise sur le canapé, Lenie n'arrive pas à lâcher du regard sa bague. Elle a l'impression de rêver. Dans ce cas, elle n'a qu'un seul souhait, qu'on ne la réveille pas. Quand Helena revient de la cuisine avec une bouteille entre les mains, Lenie dévie son regard pour la regarder elle, l'amour de sa vie, à présent sa fiancée et bientôt sa femme.

— Tu sais pourquoi ma mère est la meilleure ? Lance Helena.

— C'est subjectif, mais dis-moi.

— Elle a mis une bouteille de champagne au frais. Dessus, elle a mis un post-it avec écrit 'à ouvrir si elle dit oui'.

— Comme si je pouvais dire autre chose, rit Lenie. C'était obligé que je te dise oui, j'attendais que ça.

— Tu aurais dit non, je l'aurais bu toute seule, maintenant il faut que je partage avec toi.

— Elle est trop grosse pour toi la bouteille, tu vas être mal après. C'est mieux de partager.

Helena pose la bouteille sur la table et repart chercher deux verres, qu'elle remplit. Elle en donne un à Lenie et s'assoit à côté d'elle.

— On trinque à quoi ? Demande Helena.

— A nous. À notre futur mariage.

— J'ai dû mal à croire qu'on va se marier.

— Moi aussi.

— Tu te souviens du trente-et-un décembre ?

— Oui, comme si c'était hier, même si j'ai l'impression que c'était une autre vie, explique Lenie. Aujourd'hui, on est fiancée et on est mamans.

— Merci de ne pas m'avoir laissé tomber.

— Hele, je te jure, les yeux dans les yeux que Lucy est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. J'ai hâte de la voir grandir, de la voir marcher, de l'entendre parler. J'espère qu'elle aura ta voix.

— Même si je t'ai demandé en mariage ce soir, je n'ai pas envie qu'on se marie tout de suite, annonce Helena.

— Je suis d'accord. Dans mon idéal, j'aimerais qu'on se marie l'été prochain, ou l'été d'après encore. J'aimerais que Lucy marche et que même si elle ne s'en souviendra pas, car elle est trop jeune, je veux qu'elle ait conscience de ce qu'il se passe pour nous. Je veux qu'elle nous voie nous aimer.

— J'ai la même vision que toi.

Elles se sourient et s'embrassent avant de goûter au champagne acheté par les Bailly. Il est bon, peut-être un peu trop car Helena y trempe souvent les lèvres.

— Je voudrais un chien aussi, lance Lenie.

— Quoi ? Non, on a déjà Gnocchi.

— Mais un chien avec qui je pourrais aller courir ! Tout bon couple lesbien qui se respecte à un Golden Retriever.

— C'est moi ton Golden !

Lenie caresse les cheveux d'Helena et sourit.

— Mon magnifique Golden, s'amuse Lenie.

— De toute façon, je suis une fille à petits chiens.

— Heureusement que tu me dis ça avant le mariage, sinon j'aurais dû divorcer, rit Lenie.

— Arrête de te moquer.

Lenie rit un peu plus fort et Helena termine son verre.

Si leur conversation change de sujet pour quelque chose d'aussi peu sérieux, Lenie voit le regard d'Helena changé. Il se met à briller et ça fait rire la brune. Même quand elle parle, l'articulation d'Helena est moins prononcée.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant