CHAPITRE 72

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Deux jours se sont écoulées depuis la venue de Bastien chez Helena et la blonde n'a rien dit à Lenie. Plusieurs fois elle a trouvé que c'était le moment pour lui en parler, mais elle s'est ravisée. Elle a peur que Bastien ne soit que le fruit de son imagination, de ses hallucinations. Pourtant, il était bien là deux jours auparavant, chez elle, la main sur son visage, la menaçant. Elle espère qu'il voulait juste lui faire peur et qu'il ne fera rien de plus que cette visite.

Le jour se lève tôt avec l'été, mais elle a traîné au lit. Helena n'a rien de prévu aujourd'hui alors rien ne l'obligeait à sortir de son lit. A dix heures passées, elle n'est que dans la salle de bain, s'habillant après sa douche. L'eau lui a fait du bien. Dessous, elle a eu l'impression que son esprit était apaisé. Même si elle fait genre de rien, cette histoire avec Bastien lui prend la tête. Elle se sèche longuement les cheveux même si elle aurait pu les faire sécher à l'air libre. Peut-être qu'ils auraient plus brillé, mais ça lui a permis d'avoir plus de temps pour elle. Elle quitte le lieu et retrouve Lenie, Lucy et Valentin dans le séjour. Lenie est sur le canapé, sa fille dans les bras, les regards rivés sur l'écran. Valentin, quant à lui, a pris place dans le fauteuil et est concentré sur son téléphone. Helena arrive. Elle pose ses mains sur les joues de Lenie qui sursaute à ce contact.

— Oh, tu m'as fait peur, murmure Lenie.

— Désolée.

Helena se baisse légèrement, Lucy la voit et veut son bisou du matin, qu'Helena lui donne avant d'embrasser les lèvres de Lenie.

— Tu sens bon, lui chuchote Lenie.

— Merci.

Helena lève la tête vers la télé et comprend ce que Lenie est en train de regarder, ce qui la fait sourire.

— Mylène Farmer ? Rit Helena. C'est quel concert celui-ci ?

— Nevermore, de 2023.

— Ah oui !

— T'arrives juste au début, ça va être Libertine, ma version préférée.

Helena sourit à Lenie.

— Heureusement qu'on a dit pas d'écran avant trois ans, lance Helena.

— Je voulais lui montrer un peu ce qu'est une vraie artiste !

— Elle va juste avoir peur des corbeaux maintenant, intervient Valentin.

— Un nouveau traumatisme qui va naître, s'amuse Helena.

Valentin la regarde au-dessus de son téléphone. Helena le voit sourire à sa réflexion et elle sourit aussi. Elle le voit plus souvent comme ça, souriant. Il a même les traits de Lenie qu'Helena connaît par cœur. Les jours passent et elle commence à bien l'aimer. Il est drôle et quand il se lance dans son humour accompagné de sa sœur, les deux sont inarrêtables, comme la veille au soir. Helena voit surtout tout l'amour qu'ils se portent tous les deux et elle commence à croire Lenie quand elle lui disait qu'il avait simplement eu un moment de moins bien.

On sonne à la porte de la maison. Tout le monde regarde vers la porte et Helena commence à angoisser. Elle s'avance, regarde par la fenêtre pour voir si elle voit qui c'est. Si c'est Bastien, elle fera croire qu'elle n'est pas là. Elle voit une voiture jaune garée devant chez elle et elle sait que ce n'est pas lui. Elle ouvre la porte en souriant et tombe sur le facteur.

— Bonjour.

— Bonjour, j'ai un recommandé pour madame Bailly Helena.

— C'est moi.

Il sourit à sa réponse, comme si ça le satisfaisait.

— Est-ce que je peux savoir de qui ça vient ? Demande Helena.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant