CHAPITRE 51 (partie 1)

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Vingt-quatre heures se sont écoulées depuis l'appel d'Helena à Lenie. Lenie va rentrer, mais elle n'a donné aucune indication à Helena et à La Rochette, la blonde commence à tourner en rond. Elle s'est posée sur le canapé, devant la télé avec Lucy dans les bras. Elle sait qu'elle devrait la poser un peu, que la frustration pourrait lui être bénéfique, mais Helena aime tellement ces moments où Lucy dort contre elle. Elle a du mal à croire que quand sa fille venait de naître, rien que l'avoir près d'elle la rendait malade. Il lui arrive encore quelques fois de s'excuser, alors que Lucy ne lui en tiendra jamais rigueur, ni même Lenie ou Pierre.

Même si la télé est allumée, le volume est si bas pour ne pas déranger le sommeil léger de sa fille, qu'Helena entend une voiture se garer dans son allée. Elle fronce les sourcils avant de se lever de son canapé. Elle pense que la parano lui revient, mais en regardant par la fenêtre, il y a bien une voiture devant chez elle. Elle croit même reconnaître la conductrice et Helena ne comprend pas. Elle pose Lucy dans son parc et va ouvrir la porte de chez elle. La brune sort de la voiture et s'étire. Le cerveau d'Helena bugue.

— Lenie ?

— Surprise !

— Je ne comprends pas, lance Helena en s'approchant d'elle. C'est quoi cette voiture ?

— C'est une citroën DS4 I de 2012. C'est pas le grand luxe comme la tienne, mais franchement, elle est bien pour nous trois. Même pour quatre.

Les deux femmes se regardent et Helena comprend encore moins quand Lenie parle.

— Quatre, reprend Lenie, pour Gnocchi, ne va pas penser que je veux un deuxième enfant avec toi.

— Tu me rassures. Je suis contente que Gnocchi ait un siège que pour lui. Elle vient d'où ?

— Un proche ami de Kevin, mon meilleur ami que tu as vu, le blond...

— Oui, je vois qui c'est, la coupe Helena.

— Donc, son ami vendait sa voiture. Je me suis dit pourquoi pas. Comme ça, j'arrête de te prendre la tienne.

— D'accord. Ça me va. Elle est superbe en violet foncé comme ça.

— Je l'aime déjà beaucoup.

— Mais attends, t'as fait sept heures de route toute seule ?

— Oui. Toi aussi tu l'as fait. Je voulais te faire la surprise.

Helena regarde Lenie et elle meurt d'envie d'embrasser sa petite-amie même si elles sont devant chez elles et à la vue de tout le voisinage. Tout de Lenie lui a manqué ces derniers jours et quand la brune sourit comme elle le fait, Helena sait qu'elle lui est très faible. Elle ne peut pas rester simplement là à la regarder. Elle s'avance vers elle, pose ses mains sur le bas de son visage et vient l'embrasser. Un long baiser qui la délivre instantanément de toute sa frustration. Quand elles semblent manquer d'air, Lenie se recule et la regarde dans les yeux, posant ses mains sur ses hanches.

— Je croyais que tu n'allais jamais le faire, s'amuse-t-elle.

— Désolée d'être longue, c'est l'âge.

Lenie se mord la lèvre inférieure pour ne pas rire. D'ailleurs, à ce moment-là, elle lâche Helena et la décale.

— Maintenant que tu m'as embrassé, j'ai deux trucs à faire.

Lenie se presse pour rentrer dans la maison. Helena fait de même, plus lentement. Elle patiente dans le séjour et Lenie réapparaît quelques minutes plus tard.

— Désolée, je devais aller faire pipi.

— La litière était dispo, rit Helena.

Lenie s'arrête dans son trajet jusqu'à Lucy et dévisage Helena.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant