CHAPITRE 68

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(vidéo à lire à la fin du chapitre)

Helena se réveille en première ce matin et elle choisit de laisser Lenie dormir. Elle le sait, elle n'a pas beaucoup d'heures de sommeil au compteur et les moindres minutes de plus sont à prendre. Helena attrape son téléphone, quitte le lit et sa chambre pour aller s'habiller. Elle enfile un jean, un tee-shirt large et une veste. Elle prendra sa douche chez ses parents tout à l'heure. De toute façon, elle ira chez eux, Lenie a besoin d'affaires et Helena a besoin de sa fille.

La blonde sort de chez elle, bien que son look ne la mette pas en valeur, mais elle ne va qu'au bout de la rue pour aller à la boulangerie. Une casquette sur la tête pour éviter d'être reconnue. Sur le trajet, Helena regarde son téléphone et en ouvrant la conversation SMS qu'elle a avec sa mère pour lui demander si Lucy a bien dormi, elle remarque que sa mère lui a envoyé une photo de sa fille la veille. Après être attendrie par la photo de sa fille et de sa peluche d'enfance, qu'elle doit penser à récupérer si sa fille l'aime bien, elle se demande quand elle a ouvert ce message. Elle ne l'a pas vu hier, c'est sûr. Puis, elle se souvient que Lenie avait son portable dans la nuit. Elle quitte la conversation et va dans ses photos. La vidéo de Lenie est bien là, ce n'était pas une hallucination. Lenie doit avoir ouvert le message, ce qui ne dérange pas Helena. Ce qui est plus dérangeant, c'est ce qu'il y a dans ses messages, parce que devant toutes ses conversations, Helena se rend compte qu'elle n'a pas supprimé le message de Bastien l'autre fois.

Elle s'en fiche de ce qu'il lui a envoyé. Elle devait le supprimer, mais elle est passée à autre chose et a oublié de le faire. Bastien n'est qu'un lointain souvenir et quand elle regarde Lucy, il lui arrive parfois de ne même pas penser à lui. Elle grandit et elle pourrait jurer qu'elle ne lui ressemble pas. Elle n'a aucun trait de son père et tant mieux. La seule chose qui lui fait peur, c'est qu'ils apparaissent sur son visage en grandissant. Elle sait très bien pourquoi Bastien lui a envoyé ce message. Il est venu à l'un de ses concerts, elle l'a vu, oui. Peut-être qu'il l'a trouvé jolie, mais elle s'en fiche, venant de lui, ça ne l'atteint pas. Il est là pour Lucy. Il le sait tout autant que la France entière et il a sûrement compris que c'est sa fille, ce qu'Helena niera. Elle ne veut pas de lui dans sa vie, dans celle de sa fille. Il l'a trop fait souffrir pour lui donner la moindre importance. S'ils s'étaient quitté en bons termes, elle aurait fait un effort, mais pas là. Elle ne veut pas donner sa confiance à un homme qui l'a trompé et qui lui a fait du mal.

Helena entre dans la boulangerie. Elle attend dans la file et en profite pour supprimer le message de Bastien. Elle espère grandement que Lenie ne l'a pas vu.

— Bonjour madame, vous désirez ?

— Bonjour, deux croissants et deux pains au chocolat s'il vous plaît.

La femme lui sourit et attrape les viennoiseries pour les mettre dans une poche qu'elle pose sur le comptoir.

— Ça vous fera quatre euros cinquante.

Helena sort un billet de cinq euros de son porte-monnaie et lui donne. Alors qu'elle range son porte-monnaie dans son sac, on lui tend une pièce de cinquante centimes. Helena sourit et regarde derrière elle. Elle entend la voix d'un homme et d'une petite-fille.

— Gardez-la, enlever cinquante centimes sur la facture du prochain client. Au revoir.

— Au revoir.

La femme ne comprend pas trop sur le coup, surprise de cet élan de générosité, qui n'est que la flemme d'Helena de ressortir son porte-monnaie pour cinquante centimes, dont elle n'a pas besoin. Peut-être que l'homme derrière les mérites plus qu'elle. Helena attrape la poche et s'en va, sans même jeter un œil au client après elle. Elle remonte la rue et retourne à la maison. Lenie ne semble pas encore réveillée, mais il va le falloir. Elles ne peuvent pas traîner encore longtemps ici. Elle lui donne quelques minutes de plus en allant faire la vaisselle de la veille. Quand elle termine, elle monte à la chambre où elle trouve Lenie toujours endormie, enroulée dans la couette. Helena se penche sur elle et embrasse le front de sa petite-amie.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant