CHAPITRE 49

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La voiture d'Helena s'en va et Lenie reste quelques instants sur le trottoir, les joues souillées de larmes. Elle se dit qu'elle aurait peut-être dû partir avec elle, parce qu'elle a l'impression qu'à présent, tout est terminé entre elles. En plus de ça, si sa petite-amie s'en est allée, sa fille aussi et ça, Lenie ne sait pas comment elle va réagir. Pour l'instant, ce n'est que des pleurs. Elle se retourne, sa mère voit son état et vient la prendre dans ses bras. Syndie ne comprend pas ce qu'il s'est passé pour que le couple qu'elle voyait si complices la veille se déchire aujourd'hui. Elle pourrait demander des explications à Lenie, mais elle ne veut pas s'introduire dans leur couple et préfère être une personne sur qui sa fille peut compter au besoin.

— Je suis là ma belle, je suis là.

Lenie serre plus fort sa mère dans ses bras, comme si ce contact pouvait apaiser sa douleur, alors que la brune a l'impression qu'elle l'accentue. Ce n'est pas de sa mère dont elle a besoin de câlin, mais d'Helena.

— Merci maman.

Lenie quitte les bras de sa mère et son regard tombe sur Valentin. Elle pourrait le détester pour ce qu'il a fait la veille, mais elle sait qu'il était dans une telle détresse que cet acte était sa seule bouée de sauvetage. Maintenant, elle veut s'occuper de lui, comme elle aurait dû le faire depuis la mort de David. Elle lui fait signe de la suivre et il n'a pas son mot à dire, il le fait. Dans la chambre de son frère, elle ferme la porte pour qu'elle étouffe leurs mots.

— Je suis désolée Lenie.

— Tu peux l'être, oui.

— Je ne voulais pas lui faire peur tu sais.

— Oui. Sauf que t'as fait peur à tout le monde hier soir. Je prends sur moi, je t'aime et je veux te sauver, alors je suis encore là. Je l'ai laissé partir, pour toi Valentin.

— Je sais.

Une boule se forme dans la gorge de Lenie et elle peine à retenir ses émotions.

— Ecoute-moi bien à présent. Tu vas te faire soigner.

— J'ai juste vrillé hier, je vais bien.

— Non, tu ne vas pas bien. D'accord, on t'a mis de côté maman et moi parce que j'avais des rêves concrets et que ça nous a permis de nous sauver, ça t'a rendu triste et je comprends. T'as pas juste vrillé hier, ça fait des années que tu vrilles pour en arriver là.

— Je suis désolée.

— Mon dieu arrête d'être désolé.

— Tu veux que je te dise quoi d'autres ?

— Je veux que tu me regardes dans les yeux, que tu me dises que tu vas te soigner et que tu vas tout faire pour aller mieux.

— Je vais essayer.

— Tu ne vas pas seulement essayer, tu vas y arriver et ça ne recommencera pas. Merde, on n'achète pas une arme pour la pointer sur des gens qui plus est sont tes amis.

— J'ai merdé Lenie !

— Je t'aime, mais sache que je t'en veux d'avoir fait peur à Helena comme ça. Elle n'y est pour rien elle.

— Je sais.

Lenie soupire et s'assoit sur le lit. Valentin vient s'asseoir à côté d'elle et tente de lui tenir la main, qu'elle retire.

— Tu as ressenti quoi en regardant Lucy ce matin ? Demande Lenie sans même le regarder.

— Je crois que ça m'a rendu heureux. Je ne sais pas trop.

— Tu as pensé à lui faire du mal ?

— Non. Pas du tout. Je ne lui ferais jamais de mal. J'ai peut-être pété un câble, mais je suis tout de même raisonnable.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant