CHAPITRE 13

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La plus grande peur de Lenie en s'endormant, c'est que le réveil se fasse sans Helena, que tout ça ne soit qu'une invention de la part de son cerveau et sa folie. Quand elle se retourne et qu'elle émerge doucement de la bonne nuit qu'elle vient de passer, elle est seule dans le lit. Elle se redresse d'un coup pour regarder autour d'elle, de peur qu'elle ait imaginé tout ça. Les draps ne sont pas les siens et ses volets ne se ferment pas comme ça. Elle n'est pas chez elle. Elle se lève, entoure son corps de la couette. Elle pourrait sortir comme ça, mais la couette lui semble beaucoup trop lourde. Elle ouvre l'armoire d'Helena et prend le premier tee-shirt qu'elle trouve. Un tee-shirt avec un stitch. Quand Lenie se voit dans le miroir de la chambre d'Helena, elle est mitigée sur le look. Tant pis, elle doit retrouver Helena. Elle va à la cuisine et retrouve une Helena penchée sur la table pour préparer le petit déjeuné.

— Purée, je n'ai pas rêvé, j'ai bien passé la nuit avec toi, s'exclame Lenie.

— Euh, oui. On a passé la nuit ensemble.

— Je t'avais perdu.

— Tu dormais bien je ne voulais pas te réveiller.

— Il le fallait. J'ai eu peur d'avoir rêvé tout ça.

Lenie fait la moue, Helena rit et vient la prendre dans ses bras.

— Je suis là, lui murmure-t-elle.

— Heureusement.

Leur étreinte dure quelques instants avant que Lenie se recule.

— Maintenant, est-ce qu'on peut parler du sujet le plus important ? Demande Lenie.

— Oui ?

— Je récupère un tee-shirt dans ton armoire, je tombe sur stitch.

— Tu aurais pu tomber sur pire.

Helena passe ses doigts sur le visage de Lenie et l'embrasse.

— Bonjour chérie.

Lenie ouvre de grands yeux.

— Tu m'as appelé chérie ?

— Oui. Il ne faut pas ? En vrai, je n'aime pas trop les surnoms, je vais souvent t'appeler Lenie, mais là j'avais envie.

— Appelle-moi chérie quand tu veux. Je vais adorer ça.

— D'accord. Je suis allée chercher des viennoiseries à la boulangerie, si tu as faim.

— Tu t'appelles Helena Parfaite Bailly, non ?

— En personne.

Les deux femmes se mettent à rire. Helena propose à Lenie de s'asseoir à table pendant qu'elle lui fait couler un chocolat chaud.

— Tu te souviens encore de ce que je bois le matin ? S'étonne Lenie.

— Oui. Quand ça te concerne, j'ai du mal à oublier.

Helena lui porte sa tasse et s'en fait couler une pour venir petit déjeuné avec son amoureuse. Elle s'installe en face de Lenie et elles peuvent commencer. Helena aime beaucoup la boulangerie du coin, c'est l'une des rares qui fait les viennoiseries comme elle les aime.

Elles sont d'abord silencieuses avant qu'Helena prenne la parole.

— Tu as bien dormi ?

— Oui, très bien. Et toi ? J'espère que je ne t'ai pas trop déranger, je bouge beaucoup la nuit.

— Tu ne m'as pas dérangé du tout. J'ai dormi de mon côté.

— Oui, j'ai vu ça pendant la nuit, rit Lenie.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant