à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)

CHAPITRE 78

Syndie et Valentin ont tenu à allé voir Lenie dès seize heures, ce qui a obligé Helena à attendre dix-sept heures, le roulement pour y aller. Valentin lui a envoyé un message lui disant que Lenie est réveillée, mais pas mal fatiguée. Il n'a rien dit de plus. Le temps d'attente avant de prendre la voiture et partir rejoindre Lenie est insoutenable. Helena s'est assise par terre pour jouer avec Lucy, mais elle n'arrive pas à rester concentrée. Son regard est rivé sur l'horloge. Dès que la grande aiguille pointe le trois sur le cadran, elle se prépare et se met en route.

Un peu avant, elle prépare Lucy. Là, Helena se demande si elle se rend compte de l'absence de Lenie. Sûrement, elle semble plus triste pour Helena, elle pleure plus le soir quand il faut aller dormir. Elle n'a qu'un bisou sur deux, c'est normal de mal dormir. Helena n'a plus le sien et elle dort mal aussi.

— Je vais aller voir mama, voir un peu comment elle va. Puis, tu iras la voir aussi. D'accord ?

Lucy lui sourit, comme si elle comprenait. Ce qu'Helena sait, c'est que Lucy ne comprend que mama. Elle a hâte qu'elle voit Lenie et qu'elle lui dise 'ma' comme l'autre fois. Helena ne veut que ça et elle le sent, ça arrivera.

— On met les belles baskets ou les chaussures pas folles, mais très girly ? Demande-t-elle à sa fille en lui montrant les deux chaussures différentes.

Lucy les regarde puis attrape les chaussures roses.

— D'accord, celles-ci.

Helena lui met les chaussures et la prend dans ses bras pour aller jusqu'à la voiture. Helena doit se presser, elle va être en retard. Elle dépose Lucy dans la coque à l'arrière et elle prend place côté conducteur. Le trajet est silencieux. La voiture endort Lucy, comme d'habitude. Helena le sait, le soir elle devrait faire des tours de quartier avec sa fille dans l'auto, Lucy s'endormirait, c'est sûr. Elle pourrait mettre la radio, mais Helena préfère être dans le silence.

Elle est tendue. Ses mains sont moites sur le volant. Quelques fois, elle les essuie sur son jean. Quand elle arrive près de l'hôpital, elle commence à avoir peur. Et si ça ne se passait pas comme prévu ? Non, c'est impossible. Lenie sera heureuse de la voir, lui demandera de venir dans ses bras pour respirer son odeur qui lui a tend manqué. Helena la prendra contre elle et elle aura du mal à la lâcher tellement elle aura l'impression que tout cela n'est pas vrai. Depuis une semaine, Helena vit un enfer. Si physiquement elle faiblit, c'est psychologiquement que c'est le plus dur. Helena a l'impression d'être épuisée. Quand elle doit réfléchir à quelque chose, elle n'y arrive pas. Elle peine à avoir une conversation avec qui que ce soit. Elle ne veut que parler de Lenie, comme si ça pouvait l'aider à aller mieux.

Elle a tardé à partir et voilà qu'elle tourne sur le parking de l'hôpital pour trouver une place. Une voiture s'en va et Helena en profite pour se garer. Elle sort rapidement la coque de sa voiture, elle devra la donner à sa belle-mère. Lucy dort toujours et même la marche rapide de sa mère ne la réveille pas. Helena entre dans le service de réanimation. On l'accueille comme d'habitude et elle prend place dans la salle d'attente. Finalement, elle est là cinq minutes trop tôt.

Elle angoisse. Que voulait dire Valentin par 'elle est fatiguée' ? C'est normal après tout. Helena ne peut pas lui demander d'aller courir un marathon, surtout vu l'état des jambes de Lenie. C'est ce qui doit être le plus dur pour sa fiancée, ne plus avoir ses jambes et se rendre compte que pour l'instant, la danse, c'est terminé. Helena en vient à se ronger les ongles. Quand elle le réalise, elle se force à garder ses mains sur ses cuisses et ne plus toucher à ses ongles qu'elle trouvait parfait récemment.

La porte s'ouvre, Syndie et Valentin arrivent. Helena se lève. Syndie sourit, elle ne l'a pas vu comme ça depuis son arrivée sur Paris.

— Comment va-t-elle ? Demande Helena alors qu'elle ne va pas tarder à le savoir.