CHAPITRE 87

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Lenie s'est endormie près d'Helena, tournée vers elle. Même la nuit, en pyjama, Helena a toujours le même parfum. En tout cas, Lenie l'a senti. Elle l'adore et elle trouve qu'il va bien à la blonde. Ce qui la perturbe dans cette histoire, c'est la sensation de le connaître, alors qu'il est trop récent. À son dernier souvenir, il n'était pas disponible. Lenie ne sait pas ce que ça veut dire, mais elle se rattache à ça pour se dire qu'elle va retrouver la mémoire. Elle le veut plus que tout, parce qu'elle en a marre d'être à des années lumières de comprendre ce qu'il se passe autour d'elle. En quelques semaines, elle s'est mis à jour dans l'actualité, mais ce qui la gêne, c'est dans son entourage. Elle reçoit des messages privés de personne qu'elle ne connaît pas. Elle est obligée de demander à Helena ou sa mère si elle peut répondre, pour ne pas se faire arnaquer. Il y a surtout Helena, qu'elle voit souffrir de cette absence de sentiments. Lenie aimerait au moins en retomber amoureuse, mais même si elle commence à l'apprécier, elle n'arrive pas à la voir plus qu'une amie.

Quand Lenie a ouvert les yeux ce matin, Helena n'était plus dans son lit. Contrairement à elle, Helena n'a pas très bien dormi. Elle aurait pu s'endormir rapidement, elle était fatiguée, mais elle était trop absorber par le joli visage endormi de Lenie et son cycle de sommeil est passé. Elle en a profité pour rester comme ça une grande partie de la nuit. Quand elle a vu le jour se lever à travers les volets, elle s'est levée et est allée s'occuper de sa fille.

La matinée s'est déroulée sans problème. Syndie a pris sa journée pour être présente pour sa fille. Les trois ont joué à des jeux de société, ont fait la cuisine et ont mangé. Helena a mis Lucy à la sieste et est partie faire la sienne, laissant la mère et la fille discutée rien qu'à deux. Leurs discussions ont tourné autour du passé, en espérant qu'en reprenant tout depuis le début, ça pouvait débloquer quelque chose, mais toujours rien. Lenie a laissé paraître son mal-être vis-à-vis d'Helena à sa mère.

— Helena est forte et intelligente. Elle comprend que ce n'est pas simple pour toi, tout comme ça ne l'est pas pour elle. Laissez-vous du temps. Le contexte de l'hôpital ne vous aide pas non plus.

— Tu crois que si je ne me souviens pas, je retomberai amoureuse d'elle ?

— Je pense. Enfin, j'espère. Helena est quelqu'un de bien et elle te rendait heureuse comme je ne t'avais jamais vu heureuse.

— J'espère alors.

— Ne te force pas. Si tu n'es pas amoureuse d'elle dans les semaines ou les mois qui arrivent, passe à autre chose. Tu ne vas pas te mettre avec elle juste pour lui faire plaisir, si ?

— Non. Enfin, je suis perdue. Je n'imagine pas son état si je venais à être amoureuse de quelque d'autre.

Sur cette phrase, Helena allait faire son entrée dans la pièce, mais elle préfère rester sur le pas de la porte, dans l'ombre pour ne pas déranger la conversation. Helena a la réponse, si Lenie venait à être avec quelqu'un d'autre, Helena s'y fera, mais il lui faudrait plusieurs vies pour l'accepter. Elle, elle est sûre, sans Lenie, il n'y aura plus personne d'autre.

De là où elle est, Helena entend sa fille et va la chercher. La petite fille gigote dans son lit et sourit quand elle voit sa mère.

— Dis donc, tu dors aussi bien que moi, s'amuse Helena.

Lucy lui tend les bras et Helena la prend. Elle la pose contre elle et la petite fille cale sa tête contre l'épaule de sa mère. Elle recommence même à téter sa tétine. Helena se dit que ce n'est pas grave, Lucy s'endormira dans ses bras, même si elle sait que ce n'est pas une bonne habitude à lui faire prendre. De toute façon, ces dernières semaines, la mère et la fille dorment régulièrement ensemble, Helena ayant besoin d'une présence dans son lit.

à fleur de nous (HELENIE FANFICTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant