Le Bédoin

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Ma famille me manquait énormément, d'ailleurs cela fesait plus d'une année que j'avais quitté le Hedjaz.

Lorsque j'ouvris les paupières,
et que je réalisa quel jour nous étions, je m'étais effondrée au sol.

Nous étions le douze Février, c'était l'anniversaire d'Asmar,
et le tout premier que je ratais.

Je me demandais si il était toujours chez les berbères,
je me demandais même s'il
était toujours en vie, bien que je doutais qu'il ne le soit pas,
c'était un guerrier et il était jeune,
il réussisait toujours à ce sortir d'affaire.

Il était désormais âgé de quinze ans, nous étions dans cette partie de l'année, où, comme j'avais vu le jour en fin d'année,
forcément, on avait l'impression qu'une année nous séparait
à la place de deux.

Hussman avait découché durant la nuit,
pour aller rejoindre Sûria,
rien de bien étonnant.

L'opportunité se présentait à moi,
et l'envie était trop pressante.
C'était discrètement qu'à l'aube,
j'avais quitté le palais, pour allé me balader dans Jodhpur et même plus loin,
à cheval.

Le temps que les gens du Palais s'en rendent compte,
j'avais déja pris une bonne marge.

Il y avait le léger vent frais du matin,
qui soulevait mes cheveux,
une sensation que j'adorais,
surtout lorsque l'on y ajoutait l'adrénaline procurée par un cheval au galop.

J'étais tellement dans mon élancée,
que je ne pris même pas le temps de mémoriser le paysage,
à vrai dire,
je n'avais même pas envisagé la manière dont j'allais retourné au Palais.

Il y eût un moment,
où ma monture c'était arrêtée
pour brouter de l'herbe.

La verdure était toute proche d'un beau lac,
l'atmosphère était paisible,
il y avait vraiment personne, aucunes habitations
à l'horizon, c'était parfait.

Je regardais le ciel et
je pensais de toute mon âme
à Asmar,
de plus je sérrais de toutes mes forces la nimcha qu'il m'avait offert.
Je me disais qu'en fesant cela,
il penserait à moi, que Dieu,
lui transmetterait, mon
" Joyeux anniversaire ", quand quelque sorte, il puisse ressentir indirectement ma présence,
comme je ressentais à nouveau la sensation de sa tête contre mon buste lorsque je le prenais
dans mes bras.

J'aurais tellement voulu qu'il soit présent, en ma compagnie,
qu'il m'aide à être plus forte,
et que je l'aide à l'être aussi.

L'Asmar que je connaissais tant,
aurait déboité la machoire d'Hussman, il m'aurait dit de désobéir, de prendre ma monture, mon tigre et me casser le plus loin possible.
Il n'aimait pas que l'on me traite comme toutes ses autres femmes,
il disait que je n'étais pas comme tout ses autres femmes stupides,
que mes connaissances sur le monde et sur la guerre, fesait parties de mes qualités,
elles ne fesaient que me valoriser au lieu du contraire.

Mère et moi,
étions les deux femmes de sa vie ou plutôt ses deux plus beaux joyaux.
Jamais, une seule fois,
il ne nous avait manqué de respect, certes comme toutes les familles, on avait nos petits désaccords mais s'en était tout.

Avec Père,
c'était la même chose,
il nous chérissait, tout les trois.
À l'exception,
de la plupart des hommes qui partaient en voyage seuls, où,
ils en profitaient pour goûter aux délices des autres femmes du monde, contrairement à euxc Père, nous emportait toujours avec lui, à tout les voyages,
sauf les plus dangereux biensûr,
ce qui fesait qu'au lieu d'être
en voyages d'affaires,
c'étaient plutôt des voyages familiales.

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