Demie surprise

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J'étais épuisée,
Ashemou avait ouvert les volets de la chambre où je me trouvais, et par conséquent le soleil, tapait dans mes yeux.

Elle affichait un sourire jusqu'aux oreilles, je me demandais bien ce qu'elle me réservait.

Ashemou :
Azmïnah, descends en bas, une demie surprise, t'attend.

Je n'avais vraiment pas la tête,
aux surprises, mais bon, au point où j'étais, il ne pouvait pas y avoir pire que ce que je vivais déja.

[...]

Il était de dos à moi, et portait une djellaba, beige-dorée, à sa corpulence je remarqua que c'était un jeune homme, ses cheveux étaient frisés et son teint était matte.

Ce jeune homme ne remarquait pas ma présence, instinctivement,
je me raprocha de celui-ci et tapota son épaule pour lui faire signe, que j'étais présente.

Ashemou sortît de la pièce, la porte du grand salon se referma.

Il se retourna, et c'est à peine si
je réussie à garder mon équilibre.

- Subran'Allah, ya wouldi !

C'était mon fils, Elïjah, décidément, je ne fesais que fondre en larme ses derniers jours, puisque encore une fois,
je me mis à pleurer, d'émotion, j'étais émue.

Comment ne pas le reconnaître ?

Je repensa aux paroles de ma mère, lorsque je pu la voir, une dernière fois, avant sa mort.

" Quelle mère, ne serait reconnaître, sa progéniture, la chaire de sa chaire, son enfant. "

Il était beau, c'était mon fils,
son regard était le même,
le même que lorsque j'allais lui déposer un baiser sur le front, avant qu'il s'endorme, lorsqu'il fut plus jeune.
Je n'osais pas le toucher, je ne savais pas comment m'y prendre,
lui, m'observait, examinait chaque détails, puis soudainement il me prît dans ses bras, et tout les deux, étions tombés sur le canapé, il avait adossé sa tête sur mes genoux, et dirigé ma main vers son coeur.

Elïjah :
Yemma, c'est bien toi ? Oui, c'est bien toi, ça ne peut être que toi !

Je caressais ses boucles de cheveux, ils étaient moins doux que dans sa jeunesse.

Elïjah :
Ta peau n'est plus aussi douce,
mais tes mains fines, sont les mêmes, ses mains qui jouaient avec nos boucles, pour nous aider à trouver le sommeil.

Il serra mes mains une dernière fois, avant de se relever brusquement, et me faire face.

Elïjah :
Mais je ne suis plus un petit garçon.

- Mais tu reste mon fils, Elïjah.

Ashemou entra à nouveau,
mais pas la mains vides, elle tenait en main un plateau, avec du thé à la menthe et quelques pâtisseries.

Je redécouvrais mon fils,
sa voix était si grave, il était presque comme je l'imaginais, non pas physiquement mais mentalement, je parlais à un jeune homme cultivé, j'en était même admirée.

Puis en vînt au sujet de Ziyad.

Elïjah :
Si tu avais été  là, jamais nous ne nous serions pris la tête ainsi, jamais il ne serait partît, jamais il ne se serait fait manipuler.

- Je sais...

Elïjah :
Yasmine est une traîtresse, malheureusement Père refuses, d'admettre cela.

- C'est tout de même sa fille, personne n'est parfait.

Elïjah :
Ne réalises-tu pas ?

- Biensûr que je prends conscience des choses.

Elïjah :
Il va mourir, il va mourir, elle l'emmène tout droit vers la mort.

Il tapait sur la table, il avait même renversé sa tasse de thé.

Il était comme Hussman, tel père, tel fils.

- Ne penses pas cela, ne penses pas cela, je t'en prie. Ton Père et moi allons trouver une solution.

Elïjah :
Baba ? Il est égoïste, il se fait mené par le bout des doigts par cette catin ! Tout ça c'est de sa faute !

- Calmes-toi Elïjah, calmes-toi, mon fils.

Elïjah :
Tu aurais du entendre, comment Yasmine venait l'embrouiller la nuit, elle entrait dans notre chambre, pour le baratiner,
elle ne fesait qu'accentuer nos querelles en plus.

- Ton Père sait ce qu'il fait, on y arrivera, on remontera la pente.

Il se leva, prit de colère, claqua la porte et s'en alla.

Un désaccord entre l'un de mes fils et Hussman, c'était la dernière chose qu'il me fallait.

AZMÏNAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant