La Troupe

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La Lune
et ses milles étoiles,
venaient de laisser place,
au Soleil
et ses nombreux rayons qui éblouissaient Kélibia.

À la minute,
où je finis de regarder ce beau spectacle.
Je m'étais mis à prier,
je priais pour qu'Allah me guide,
et me protège.

Personne n'était monté dans
ma chambre, et de mon balcon,
j'apercevais le grand portail s'ouvrir laissant place à une troupe.

Une vingtaine d'hommes,
leur blason ne me disait rien,
il fallait dire aussi,
que je ne m'y connaissais pas en principautés.
Tout ce que je savais c'était que ce blason ne provenait pas du Hedjaz,
les couleurs étaient bien
trop différentes.

Ils entrèrent dans le Palais,
mais de leur conversation,
je n'entendis rien.

Une personne était devant la porte de ma chambre et hésitait à entrer.
Je le savais puisque Khalil
le sentait et me prévenait.

" Qui que vous soyez, je vous invite à entrer".

C'était une des femmes du Palais,
je ne connaissais pas son nom,
il y avait une cinquantaine de femmes dans le Palais,
impossible de retenir tout
les prénoms.

- Quel est ton nom ?

Elle n'osait répondre,
c'est vrai que Khalil grandissait et ne ressemblait plus vraiment à un petit tigreau.

- Ne t'inquiètes pas,
il ne te fera pas de mal.

" Je m'appelle Ashemou,
je serais votre fidèle servante."

- Pourquoi, vous et pas une autre ?

Ashemou :
Sans doute, parce que notre écart d'âge n'est pas si grand.
Je n'ai que deux années de plus que vous.

- J'avais deux années de plus qu'Asmar...

Ashemou :
Sans vous offensez, qui est Asmar ?

- Asmar est mon frère, vous non plus vous ne semblez pas vous y connaître en principautés,
à ce que je vois ?

Ashemou :
Oui, vous avez sans doute raison,
mais je sais d'où vient la troupe que vous guettez depuis toute à l'heure.

Elle était perspicace,
j'aimais les personnes dotées
d'une grande perspicacité.

J'afficha un sourire complice à son égard, pour lui faire comprendre que je voulais en savoir plus.

Ashemou :
Jouons à un jeu, on m'a dit que vous étiez très forte en géographie, alors aidez vous de votre savoir, pour savoir d'où vient cette troupe, voulez-vous ?

Elle était joueuse,
que demander de plus ?
C'est à cet instant que je compris,
qu'elle et moi, allions devenir de grandes amies.

Ashemou :
Vers l'Est.

- L'Egypte ?

Ashemou :
Elle ne provient pas d'Afrique,
un peu plus à l'Est.

- Je doute qu'elle provienne du Hedjaz.

Ashemou :
Pour y aller, il faudrait empreinté presque le même chemin.

- Il faudrait donc traverser la Mer rouge ?

Ashemou :
Exactement, je pense même qu'il faudrait la longée, descendre légerement vers le sud.
Puis la remontée pour rejoindre la Mer d'Oman.

- Ça nous emmenerait tout droit vers le Pakistan. La troupe vient-elle du Pakistan ?

Ashemou :
Un pays voisin, vers le sud.

J'eus un court instant de réfléxion, puis la réponse me vînt 
en tête et m'effleura
la langue tel une illumination.

- La troupe, vient-elle d'Inde ?

Ashemou :
Oui, c'est une troupe indienne.

- Pourquoi est-elle venue jusqu'en Tunisie ?

Ashemou :
Pourquoi avez-vous un tigre comme présent ?

- Tu es entrein de me dire que, mon tigre est un présent de cette principauté ?
Mais en quel honneur ?!

Elle se mît à rire,
mon incomprehension
la fesait rire.

Ashemou :
Vous qui vouliez savoir, quel serait ton devoir, tu as ta réponses.

- silence

Ashemou :
Réflechissez, je ne vous donnerais pas la réponse, vous êtes assez intelligeante pour la trouver toute seule.

Je repensais aux paroles d'Ahlem,
elle avait raison, je ne voulais pas comprendre,
je ne voualais rien entendre.
J'étais une Princesse, et je savais très bien, les raisons d'un
tel cadeau.

- Mais, je ne le connais même pas,
et à vrai dire, je ne suis jamais allée en Inde.
Je ne pense même pas avoir de la famille là-bas.
Comment me connait-il ?
M'a-t'il déja vu ?

Ashemou :
Et bien tant mieux, vous serez la première Ibn Talib à régner en Inde, et puis selon les dires c'est un très beau pays.
Comment ne voulez-vous pas qu'il vous connaisse ? Vous êtes une Ibn Talib et c'est un Roi, il a forcément était au courant des mérites de ta sublime beauté.

J'étais pensif, la seule chose que
je me demandais était de savoir,
si mon Père avait été au courant.

Ashemou :
Ce genre de chose, ne se fait pas du jour au lendemain,
c'est des traités et ne pensez pas que si il n'y avait pas eu cette guerre, vous auriez évité ses épousailles,
peut-être seraient-elles d'un futur encore lointain, mais les choses seront les mêmes.

- C'est complêtement insensé, je prendrais des jours et même des mois pour arriver jusqu'en Inde.

Elle me lança un sourire complice.

Ashemou :
Est-ce une si mauvaise chose ?
N'aimez-vous pas voyager ?
Et vous aurez plus de temps,
pour vous faire à la situation.

- Oh biensûr que j'aime voyager,
et puis tu as raison, j'aurais tout le temps de m'y faire... mais..

Ashemou :
Vous ne serez pas seule, je suis votre fidèle servante et si vous voulez même amie.. Je vous suivrais partout où vous irez.

Cela ne fesait qu'une heure
que nous, nous connaissions mais on aurait dit plusieures années.
Instincivement, je la pris dans mes bras, elle me fesait penser à Ahlem et Mère, en même tant.

AZMÏNAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant