Patience

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[...]

Elïjah :
Je n'en peux plus, hors de question que je cohabite avec cet homme !

- Cet homme c'est ton Père.

Elïjah :
Elle est là à jouer la victime,
elle continue à baratiner, Baba,
et il est là à la réconforter, cette menteuse !

- Calme-toi, Elïjah, s'il te plaît !

Elïjah :
Je n'en peux plus, je vais partir !

Et presque chaques jours,
c'était le même numéro, à certains moment, je me revoyais en Elïjah,
aussi fougueux que je l'étais durant ma jeunesse, je savais que du jour au lendemain, il pouvait claquer la porte et s'enfuir tout comme Ziyad.

Durant presque toute la semaine,
je n'avais pas pu quitter ma chambre, j'avais l'impression que tout mon corps était courbaturé,
il arrivait que j'entends un certain bruit de craquement émît par mes os, Hussman m'avait vraiment bien amoché.

De plus rien n'arrangeait les choses, puisque je peinais à trouver le sommeil, sans cèsse tourmenter par les milles et unes mauvaises pensées sur les conditions de vie, de mon Ziyad.

Ma plus grande crainte
était d'apprendre sa mort, le plus insupportable serait qu'il meurt,
sans que je puisse le voir avant,
sans que l'on puisse se retrouver.

[...]

Lilah était vraiment très belle,
sa chevelure était longue et brune,
et ses yeux était sombre, mais perçant, un regard similaire à celui d'un Ibn Talib.

Elle était très discrète, ne parlait pas tellement, ne me paraissait ni arrogante, ni prétentieuse, mais tout de même intentinée, orgueilleuse.

Lilah :
Je me sens coupable.

Elle était entrée subitement dans ma chambre, sa voix était désormais portante, comme si elle se sentait encombrée, et qu'il fallait qu'elle se soulage, que tout explose.

Lilah :
Sanaeh était folle amoureuse de votre fils, et pas un seul jour, où elle ne cèssait d'évoquer son nom.

Un sourire s'afficha sur mon visage, j'aurais tellement aimé,
voir cette jeune femme, qui sans doute serait ma futur belle-fille.

Je n'osais pas parlé, elle se vidait,
et parlait en enchaînant une série de phrase, sans vraiment vouloir que je prenne la parole.

Lilah :
Sans vous mentir, je n'aimais pas votre fils, tout simplement, car j'avais l'impression qu'en sa présence Sanaeh, qui est pourtant une femme cultivée et raisonnable, devenait complètement sotte et perdait toute présence d'esprit.
Qu'aurais-je pu donc, dire à cela,
c'était ainsi, ils s'aiment, sans doute était-ce la volonté du Tout-Puissant ?
Exceptionnellement à notre dernière entrevue, elle me parut bien plus tendre qu'à la normal,
enfin une nuit où elle ne me parlait pas de Ziyad, où elle ne découchait pas pour le rejoindre secrètement dans un endroit où il pourrait s'endormir à la belle étoile, non, je retrouvais ma soeur, on rigolait comme avant,
ses doigts fins n'était plus réservés pour masser la peau de Ziyad.. non cette journée là, c'était ensemble que l'on avait prît un bain hammam, et que le soir,
lors de nos derniers instants, elle avait massé mon cuir chevelu,
je ressents encore l'odeur de l'huile d'olive qui effleurait mes narines... C'était ainsi, qu'elle m'avait dit au revoir.

Elle sentît que je gardais une certaine distance car j'étais sous la réserve.

Lilah :
Je suis bien la fille, de Rayan Ibn Talib, comment le nier ?
Mais je suis tout aussi bien celle de votre fidèle servante Ashemou, et la petite soeur de votre futur belle-fille, Sanaeh.

Elle parlait merveilleusement bien, avec éloquence, n'ayant pas peur d'affronter mon regard.

Lilah :
J'avoue, qu'outre la disparition de ma soeur avec votre fils, l'envie de vous voir en chaire et en os, me démangeait. Depuis ma naissance,
votre nom est dans les bouches de la plupart de mon entourage, et en particulier dans celles de ma tante Ahlem et de mon Père.

Elle s'assid sur mon lit.

Lilah :
J'ai vu la blessure que vous avez faites à Sûria.

Elle s'arrêta, me regarda avec un regard complice puis poursuiva.

Lilah :
Cette femme de rien, qui se permet de rabaisser ma mère,
jour et nuit.
Si je peux me le permettre, je vous conseillerez de ne pas salir vos mains, puisqu'au moment venut,
ma tante ou mon père, metteront un terme à son existence.

Elle parlait comme une Reine,
c'était vraiment surprenant, pour une jeune fille comme elle, à peine âgée de quatorze années de vie.

Lilah :
Votre fils est actuellement, en Iran, j'ai entendu mon père le dire, à ses compagnons d'affaires,
il y a deux jours.

Je m'apprêtais à lui serrer la main, mais immédiatement, elle la retira.

Lilah :
Ne pensez pas, que je fais cela par générosité ou sous la naïveté de mon jeune âge. Je sais que vous souhaitez la mort de Rayan Ibn Talib, il se trouve que peut importe ses bonnes ou mauvaises actions, il reste mon Père, un homme qui me chérît depuis mes premiers jours.
Je ne vous en dirais ni plus ni moins, sans doute fais-je preuve de mauvaise foi, mais si je vous aide, c'est pour la simple et bonne raison, que j'ai constaté, que peut importe où ira votre fils, se trouvera ma soeur, plus vite on le retrouvera, plus vite auprès de moi, elle reviendra.

- Merci beaucoup, jeune fille. dis-je pour la provoquer.

Lilah :
Mon nom est Lilah Ibn Talib, et non " jeune fille".

- Et bien merci beaucoup, Lilah.

Lilah :
Mais, tout le plaisir est pour moi.

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