AZMÏNAH

Pensées

Un conflit entre les Afdal Soueïda et les Ibn Talib ?
Impossible, ce serait vraiment un cauchemar, si c'était le cas, que t'ai-je fais Allah ? Où peut-être voulais-tu m'ouvrir les yeux sur certaines choses ?

Je ne pouvais croire, imaginer, qu'Hussman oserait faire la guerre à Asmar, serait-il capable, d'assassiner mon frère, aurait-il le culot de garder les marques de son sang sur sa nimcha ?

Hussman,
l'homme que j'aimais,
n'aurait jamais pu faire une chose pareil, vouloir la mort du frère de la mère de ses fils, je ne pouvais pas croire cela, de plus, sa dynastie était toujours aussi populaire en Inde et en Algérie, s'en ait déja assez.

Au lieu de remuer ciel et terre, pour me retrouver, il préfèrait faire la guerre à mon frère jusqu'à couper toute connexion entre ma mère et mes fils, c'était impensable.

[...]

- Il faut que je retourne au Hedjaz.

Zayn : Tu veux dire l'Arabie Saoudite ? Non, c'est trop tôt !

- Je ne te demande pas ta permission !

Zayn : Attend encore quelque années.. rien ne t'empêche de partir en Iran, ou en Algérie.
Mais reposes-toi d'abord...

- Zayn, puis je te faire confidence ?

Zayn : Dis-moi, tout !

- Je suis enceinte.. de six semaines.

Zayn:
Raison de plus pour prendre soin de toi, Tyler est-il au courant ?

- Non, je préfère attendre un peu, j'essaye de m'adapter à ma grossesse d'abord.

Zayn : Et bien dans tout les cas, félicitation !

- Merci..

Il y eût un petit instant de silence.

Zayn :
Je ne t'ai pas menti, Azmïnah, ne penses pas que depuis le début, je jouais un rôle, franchement,
toutes ses histoires de royaumes, princes, princesses, rois,reines, pour moi c'était soit dans le temps, soit dans un monde parallèle, quand je t'ai vu, habiller en robe comme une princesse Disney, je me suis vraiment demandé de quel planète tu revenais.. Puis deux ans plus tard, j'ai pris contact avec ton frère et eu une conversation avec mon oncle, j'ai vu les choses autrement..

J'avoue que cela m'a soulagé,
je ne m'étais pas trompée sur lui,
c'était bien une personne sincère et de confiance.

- Attend avant de partir, j'ai jen dernière petite faveur à te demander : Si tu reprends contact avec ton oncle ou bien mon frère, j'aimerais que tu leur demande, si il aurait des nouvelles de mon Oncle Ashraf.

Zayn : Okay, enregistré !

Par la suite, il s'en alla.

[...]

La nuit dernière,
j'ai repensé à Baba, à tout ses souvenirs appartenant au passé.
En y repensant, je suis devenue une adulte, j'ai passé un grand cap de ma vie, sans mes proches, je n'ai vécu qu'auprès des miens, que jusqu'à mes seize ans, au delà, nous étions tous séparés.
Parfois, je me dis que sans cette guerre, rien de cela ne ce serait passé ainsi.

Je me sentais nostalgique, je ressentais un immense chagrin, comme chaque jour.
Je souffre, et la vérité est que chaque nuit, je verse des litres de larme, mes fils,
me manquent.

Lorsque je suis partie, dans ma tête il y avait deux éventualités :
soit mourir, et veiller sur eux de l'au-delà, ou bien survire et les retrouvés.
À aucuns moments, je n'ai imaginé une éventualité comme celle-ci, être dans une situation comme celle là.
Ne sachant absolument pas où ils se trouvaient, ni comment prendre contact avec eux.
J'aurais aimé leurs dire, que très prochainement viendra au monde, leur petit frère ou petite soeur, j'ai été absente tellement longtemps.. Je me rapelle encore de leurs larmes, et de leurs cris, lorsqu'ils hurlaient pour ne pas se détacher de moi, et me voir partir.

Impossible pour moi de partir à l'aventure dès maintenant, je n'ai pas la certitude de pouvoir accouché dans un lieu convenable,
je tiens tout de même à mon futur enfant, bien qu'il n'est pas encore de se monde.