Prémonition

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Les jours passaient et j'arrivais
de mieux en mieux, à faire mon deuil.
J'avais fini par retourner dans nos appartements, pour retrouver Hussman.

Il essayait de trouver,
des petits moments pour que l'on se retrouve, car c'était vrai que
ses dernières semaines,
nous étions distanciés.

Cependant un nouveau problème, hantait mes pensées,
un problème qu'auparavant
je prenais à la légère mais qui plus les jours passaient,
me fesait prendre conscience
de son importance.

Cela faisait maintenant un an que nous étions mariés, et pourtant, mon ventre était toujours vide.

Tous les jours,
je voyais les regards d'Ashemou, de Trishna
et même des autres hommes de la troupe, se poser sur mon ventre.

Il le regardait avec insistance,
une dizaine de secondes puis
s'en détournait, tirant une mine reflétant leur déception.

Le moment où je me rendis compte que ma situation était inquiétante, c'est lorsque
j'appris, qu'Ahlem
était enceinte, elle avait été marié avec l'un des fils d'un Roi, égyptien.
Depuis ma plus tendre enfance, j'avais l'habitude de me comparer à elle, c'était en quelque sorte ma référence.

Hussman,
n'avait pas l'air de sans soucier,
il ne me mettait pas la pression,
son regard, son comportement
à mon égard était toujours
le même.

Lorsque je paniquais,
la Reine Nassïma me rassurait,
ses paroles étaient franches,
même quand elle me rassurait,
elle me disait la vertité, pour ne pas que je me voile la face.

" Bien évidemment,
qu'il faut que tu enfantes,
mais fais-moi confiance, si Dieu n'a toujours pas rempli ton ventre,
c'est qu'il te prévoit de grandes choses.
Sois patiente ma petite. "

La veille de mon départ pour
la Syrie,
elle avait profité de l'absence d'Oncle Ashraf et d'Hussman, pour faire venir,
une vielle dame au Palais.

[...]

J'étais tout de même un peu anxieuse,
mais l'odeur de jasmin provenant de cette femme, suffit à me rassurer.

La Reine Nassïma,
était restée dans la chambre,
pour me tenir compagnie et pour que je sois plus à l'aise,
il n'y avait personne que nous trois dans la pièce.

Nassïma :
Elle se nomme Esther,
c'est une guérisseuse juive,
elle connait beaucoup de choses,
les gens la soupçonnent, même,
d'être une sorcière,
à cause de son talent si exceptionel.

Je ne fus pas surprise,
des femmes comme elle, il y en avait beaucoup, à Yatrib, Agrabah
et même dans tout le Hedjaz.
Elles avaient une connaissance infinie, elles jonglaient entre
la science et la religion.
Génèralement, leur savoir était ancien, il était transmis
de génerations en générations.
Parfois, il y avait des charlatants, des menteuses,
qui se servaient de la naïveté des gens pour en tiré profit, mais,
La Reine Nassïma, était loin d'être naïve, alors je savais que si elle l'avait fait venir, jusqu'à son Palais, c'était qu'elle avait réellement un don.

J'étais allongée sur le lit,
elle plongeait son doigt dans de l'huile et le déposait par la suite sur des parties de mon coprs.
Elle récitait des paroles,
sans doute des prières,
en hébreux.

Guérisseuse :
Tu ne porte pas d'enfant.

La Reine Nassïma,
la regarda pour lui faire comprendre que nous le savions déja.

Guerisseuse :
Mais ne t'inquiète pas,
bientôt tu connaitras l'enfantement.
Ton mari sera comblé, oh, crois moi que tu feras son bonheur,
et que tu l'honoreras de la meilleure manière que peut le faire une épouse.

- Comment ?

Guérisseuse :
Patience, Dieu te le fera,
bientôt savoir.
Un beau présent, tu auras.

Elle souriait et ses yeux brillaient,
elle ne fesait que faire des cercles à l'aide de ses doigts huilés
sur mon ventre.

Par la suite
La Reine Nassïma
me fît promettre,
de ne dire à personne,
l'entrevue que nous avions eu
avec la guérisseuse,
si quelqu'un le savait,
cela pourait me porter préjudice,
dans l'avenir.

[...]

J'étais tout de même légerement décue de quitter,
L'Iran et cette belle ville.
Si je devais dire, laquelle des personnes qui allait me manqué
le plus, c'était La Reine Nassïma,
il est sûr que nos chemins se recroiseront.

Hussman, lui était heureux,
la destination finale était la Syrie,
il était Syrien et une partie de sa famille habitait là-bas,
il allait retouné dans la demeure de son enfance.

Pour l'instant,
nous n'étions pas près d'arriver,
on n'allait prendre deux mois avant d'atteindre,
le territoire Syrien.

[...]

Sur les deux mois à faire,
nous avions franchis le cap
du premier mois, nous étions donc désormais en Turquie.

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