AZMÏNAH

Traitre

Mes paupières me paraissaient être lourdes.
Mes doigts tremblaient et j'avais énormément froid.

Une lumière blanche frappant mes yeux, j'étais à nouveau dans une chambre d'hôpital.

" Laissez- moi, voir ma Maman,
Yemma, Yemma "

C'était la voix de ma petite princesse, l'infirmière tentait de la calmer.

" Cela fait plus d'une heure, comment elle va ? Vous ne nous dîtes rien. "

C'était Nassïma, qui brûlait d'impatience.

" Madame, quand pourrions-nous la voir ? "

Foued, qui malgrès son impatience, ne perdait pas son calme et sa courtoisie.

La porte de la chambre, s'ouvra, laissant place à une infirmière.

Infirmière :
Vous êtes chanceuse Madame, votre état aurait pu s'avérer bien pire. Consommez-vous, des stupéfiants, ou des fortes de doses de somnifères ?

- Non, absolument pas, pourquoi ?

Infirmière :
Et bien je suis navrée de vous l'apprendre, mais nous avions retrouvé de fortes doses de somnifères dans votre organisme.

À quel moment, aurais-je pu prendre autant de somnifère ?
Cela expliquait sans doute mes malaises consécutifs.

Infirmière :
Je vais être très franche avec vous, vous auriez pu y rester, cela fait deux semaines que vous êtes dans le coma. Madame, ce n'est pas un jeu, il faut vraiment que vous arrêtiez, cette prise de somnifères.

Je secoua la tête, en fesant mine d'avoir tout compris, en vérité, je voulais qu'elle arrête son speech,
et qu'elle fasse entrer, Foued, Nassïma et Aynine.

Ils entrèrent,
et lorsque je raconta à Foued, les causes de mon coma, il resta neutre, voir même froid.

Et même après ma sortie d'hôpital, il était de même et ne parlait pas.

[...]

De retour à la maison,
il pouvait passé des heures, dans une pièce pour prier.

Je reprenais des forces,
tandis que lui, il en perdait.

Il ne mangeait que le soir,
j'en déduisais qu'il jeûnait.
Mais pour quelle raison ?

Puis un soir,
sa prière fut moins longue qu'habituellement, on l'entendait dévaliser les escaliers,
pour débarquer subitement à table.

" Azmïnah, je sais ! "

Se rendant compte qu'il hurlait,
il reprit ses esprits, s'installa à table et fît comme si de rien était,
mangeant et commentant le journal télévisé avec nous.

Aynine était heureuse,
cela fesait plusieurs jours, qu'il ne l'avait pas accompagné se coucher.

Cela fait, il redescendit.

Nassïma comprît,
qu'il s'apprêtait à nous faire une révélation, alors elle c'était levée pour nous préparer du thé à la menthe.