Les hommes masqués

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C'était l'anniversaire de mes fils aujourd'hui, ils avaient tout deux atteinds leur cinquième années de vie.
Hussman était bien évidemement absent, je pouvais voir leur déception dans leurs regards.
C'était le premier anniversaire qu'il ratait, c'était étrange, autant pour eux, que pour moi.

Habituellement, en cette occasion,
ils partaient en excurssion avec leur père et passaient une nuit entière dans les plus beaux recoins de Jodhpur entre "hommes".

Heureusement,
que Nassïma était présente,
elle avait plus d'un tour dans son sac, pour les occuper après les célébrations.

Ils passèrent tout de même,
un joyeux anniversaire.

[...]

Rachid avait fait son retour,
il était désormais au Palais et bien que j'étais heureuse de le voir,
je me demandais si il apportait une bonne ou une mauvaise nouvelle,
et puis il avait laissé Mère seule
au Maroc, ce qui m'inquiètait tout de même.

Nassïma se mit à distraire
les enfants, tandis que Rachid m'entraînait dans un endroit vers le jardin, où nous pourrions discuter, seul à seule.

- Rachid, dis moi que tu as laissé, Mère entre de bonnes mains.

Rachid :
Ne t'inquiète pas, au Maroc,
elle est en sécurité, son frère,
ton Oncle Zuhìr est roi, il veillera sur elle.

Parfois j'oublais que
la principauté qui règnait sur le Maroc, fesait partie de ma famille,
le sang qui coulait dans les veines des membres de cette communauté, était semblable à celui qui coulait dans celles de Mère.
Il faut dire, qu'en se mariant avec Père, elle avait presque tout mit de côté, même sa propre famille,
de toute manière c'était une femme, une épouse et même une mère, elle servait d'alliance tout comme je l'étais aussi pour ma famille.

- Quelles nouvelles, m'apportes-tu ?

Rachid :
Le combat se fait rude, mais nous gagnions du terrains, la situation et moins critique qu'auparavant.
Néanmoins, tout les combattants s'affaiblissent...
Le roi Hussman Afdal Soueïda, ton époux à demander de faire venir au Hedjaz, les enfants et épouses des combattants les plus anciens... En conséquant,
les enfants et toi, vous devez le rejoindre.

J'étais heureuse,
il me manquait tellement, et puis les enfants seraient tout aussi heureux.

Le départ était prévu pour demain matin,
et j'étais encore plus heureuse lorsque j'appris que Sûria n'était pas conviée à le rejoindre avec nous, sa mission était de garder
le Palais en notre absence.

[...]

Rachid était un peu septique,
il savait que nous allions être victimes de mauvaises rencontres,
en conséquant,
La Reine Nassïma, les enfants
et moi, ne voyagions pas à cheval :
Nous sommes montés dans une sorte de cabines assez large
pour nous contenir tout les trois,
poussée par les hommes de
la troupe et leurs montures.

Malgrès cela,
nous avions tout de même la vue sur le paysage,
on s'éloignait de plus en plus
du Palais.

Je savais que le voyage serait long,
il nous faudrait six mois avant de rejoindre le Hedjaz,
mais voilà presque huit ans,
que je n'y avais pas remis les pieds,
je suis impatiente.

Nassïma, était tendue,
cela pouvait se lire sur son visage,
je ne savais pas vraiment à quoi elle pensait, sans doute encore à sa théorie sur le changement du monde, le monde sous un nouveau jour.

Au bout de deux jours,
lorsque nous sommes arrivés dans l'état de Gujerat et que nous étions à la frontière entre l'Inde et la Mer d'Oman, toute la troupe s'arrêta brusquement, même les enfants se réveillèrent, il se passait quelque chose.

Je passa outre l'interdiction de Rachid en cas de sécurité et c'était légèrement que j'entrouvris,
les rideaux de la cabine.

Je faillis éclater de rire,
je vis une bande de guignols,
habiller tout en noir et masquer de la tête aux pieds, seuls leurs yeux pouvaient se voir.
Mais je revenus rapidement à la realité , lorsque je vu leurs grandes nimchas, chacuns avaient deux nimchas, je passsa du rire à l'effroi.

Au départ,
j'ai cru que ses hommes étaient de simples brigants,
mais ils refusèrent l'or de Rachid.

Je n'entendais pas vraiment leur discussion, mais compris qu'ils parlaient l'arabe,
je n'avais désormais plus aucuns doutes, ils étaient sous les ordres,
d'Oncle Ahmed.

Étonnamment,
Nassïma me parut beaucoup moins stressée, elle me semblait même avoir prît de l'assurance.

Elle me lança un regard
que je compris, elle me demandait de serrer les enfants contre moi.

Le ton montait,
ils ne discutaient plus, ils criaient,
je vis même les hommes de la troupes descendre de leurs montures et sortirent leurs nimchas.

J'avais l'impression d'être
la seule effrayée, puisque les enfants n'avaient pas vraiment l'air d'avoir peur, bien au contraire,
leur expression du visage et leur comportement étaient semblables à ceux de Nassïma.

Intèrieurement je prisais,
et de ma main droite,
je sérrais de toute mes forces la chaînette qui se trouvait sur ma nuque, elle portait comme pendentif, " la Tafust " appellée aussi " Main de Fatma".

Soudainement,
une des porte de la cabine,
du côté de Nassïma s'ouvra,
elle s'ouvra non pas de l'extérieur mais de l'intérieur..

AZMÏNAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant