Inquiétude

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Cette nuit là,
je n'avais pu trouver le sommeil, malgrès la satisfaction que mon frère se portait bien, je venais désormais à m'inquièter pour Hussman, je passais d'un extrême à un autre.

Je priais, oui j'implorais Allah bien plus encore que quotidiennement, je voulais qu'il le guide, qu'il l'écarte de la menace même si cela était absurde car à lui même s'en était une.
Si il avait éloigné ses enfants,
c'était pour une bonne raison, au départ je pensais que c'était que seulement lors de ma captivité, mais en apprenant que Yasmine y partait aussi, je compris qu'il cherchait à les mettre en sûreté.
Les personnes avec qui il s'associait n'avait pas de coeur, Ahlem et Rayan, avaient le même sang qu'Asmar et moi, nous avions été élevé ensemble, et on se prénomait frères et soeurs,
et pourtant aujourd'hui ils souhaite notre mort et éventuellement celle de nos enfants.
Alors pensez-vous, qu'Hussman pourrait être une exception ?
Même si il tue mon frère, et reste de marbre lorsqu'ils tenteront de mettre un terme à mon existence,
je doute fort qu'il fasse ainsi, lorsqu'ils tenteront de s'en prendre à nos fils.

On dit souvent que la raison est l'opposée de la passion, et nos dires sont justes.
Malgrès ses envies de meurtre envers mon frère et la grande souffrance qu'il me procure en m'éloignant de mes fils,
je l'aime, comme aux premiers jours, et il est fort probable que
ça le soit éternellement.

[...]

Les vacances prirent fin, et Aynine revînt à mes côtés, j'en fus heureuse, comme chaque mère au retour de son enfant.

Le présent offert par Foued était toujours à son cou, néanmoins,
une chose me fesait peur, étais-je entrain d'halluciner ? Elle ressemblait de plus en plus à Mère outre les traits de Tyler.. Ses yeux me paraissaient encore plus claire, qu'auparavant, même ses cheveux, qui étaient passés du bruns le plus sombre, au châtain claire.

Son médecin généraliste essayait de me rassurer, en tentant de généraliser les choses, qu'il était normal, que la couleur des yeux et des cheveux changent durant la croissance de l'enfant.

Mais,
je ne fus absolument pas convaincue, non seulement les caractéristiques de son corps changeaient, mais en plus de cela,
elles se rapprochaient fortement, de celles de ma Mère.

Je ne lui fesais pas part de mes inquiétudes, elle était si jeune,
je ne voulais pas l'inquiéter.

Je commença vraiment à avoir peur, lorsqu'un samedi après-midi, je l'avais emmené, aller joué au parc, pendant quelques minutes, j'avais baissé la garde, pour lire les pages d'un livre parlant du judaïsme, j'aimais bien m'enrichir, et m'ouvrir sur divert religion, même si je n'en pratiquais qu'une seule.

Puis j'entendis des cris, ceux d'Aynine, après c'être blessée la jambe, après une course avec un jeune petit garçon qui habitait pas loin de chez nous.

Instinctivement, je me dirigea à toutes jambes, pour la soigner, et la réconforter, mais une dame m'avait devancé.

Je ne pouvais voir son visage,
elle portait un niqab seules quelques boucles d'un blond se raprochant de l'or et du miel- roux dépassaient de celui-ci ; ses yeux étaient dirigés vers la blessure, ses paupières étaient donc baissés, je pu remarqué des doigts fins, qui étaient déposés avec délicatesse sur les jambes de ma petite.

" Masa'u Al-khair "

Sa voix était mielleuse, elle parlait calmement mais surtout le plus doucement possible, sa voix était à peine audible.
J'en ai déduis aussi, qu'elle parlait bien l'arabe, elle avait employé la salutation de fin de journée.

-  Al-khair An-Nur, Madame, merci pour votre aide.

Elle ne me répondît pas, ne leva même pas les yeux en ma direction, elle déposa un doux baiser sur une des joues d'Aynine,
avant d'ajuster son niquab, se redresser, toute en essuyant les poussières du sol, qui restaient sur son beau caftan violet, d'ailleurs même à plusieurs mètres loin de nous, l'odeur de jasmin qu'elle dégageait, effleurait toujours mes narines.

De retour à la maison, je ne pus m'empêcher de questionner Aynine.

- Aynine-Hayat, ya benthi, qui était cette dame ?

Aynine :
Yemma, je ne sais pas, tout ce que j'ai vu, est qu'elle était très très belle. Ses mains sont fines et douces, comme les tiennes...

- Je les remarqué aussi, seulement, peux-tu me dires, de quelle couleur étaient ses yeux ?

Aynine :
Ils étaient marrons-verts, ils étaient perçants... et sa peau était comme la tienne, Yemma !

- La prochaine fois, que tu revois cette dame, demandes lui son nom, et propose lui de venir, dîner à la maison, d'accord, Hayat ?

Aynine :
D'accord, Mam's !

Les jours qui suivirent,
je ne cessa de penser à cette mystèrieuse dame, elle me disait tout comme elle ne me disait rien.
Quelque chose en elle, me semblait familier, mais peut-être étais-je à nouveau, entrain d'halluciner ?

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