Déchirement

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À mon réveil,
il ne fut plus dans mon lit, je m'y en doutais de toute manière, les choses allaient reprendre, comme elles l'étaient avant, à nouveau nous allions nous faire la guerre.

J'étais pris au dépourvu,
impossible pour moi, d'imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde,
que mon frère ait pu faire une chose pareil.

Néanmoins,
je me demandais dans quel but, Manel, la petite soeur d'Hussman, aurait menti.
Je sais bien que nos rapports n'ont pas toujours été les meilleurs, mais de là à raconter de telles inepties, je ne peux y croire.

Joindre, Asmar ?
Impossible, premièrement, car il ne m'avait pas laissé de coordonnées pour que je puisse le re contacter, et deuxièmement,
car il était certain que j'étais surveillée, ils risqueraient de me suivre, et je les emmènerais tout droit jusqu'à lui.

Très sincèrement,
je voulais en finir, les mettre hors d'état de nuire, Ahlem et Rayan, étaient les deux personnes qui me causaient problèmes, cela fesait beaucoup trop d'années, il fallait que cela cesse.

[...]

En le voyant,
je poussa un cris d'effroi, il avait prît un coup de vieux, ses cheveux étaient blancs, et son visage était presque ridé.

Cependant,
il se tenait debout, devant moi, les muscles toujours présent, son regard était le même.

On était sur une sorte de petit bateau, à l'abris des regard,
il avait payé les serveurs et le chef du bateau, pour que l'on soit les seuls passagers.

Nous n'étions pas très loin du port, le but n'était pas de naviguer en mer comme autrefois, nous devions discuter, et en mer, la surveillance était moins accrue que dans les établissements publiques, où en voiture.

Le prendre dans mes bras fut comme une grande bouffée d'air,
j'avais presque tout appris de cet homme, et depuis ma plus tendre enfance, je lui voue un respect immense.

- Rachid, je suis heureuse de te voir, je ne pensais jamais te revoir.

Rachid :
Ce sera sans doute notre dernière retrouvaille, Azmïnah.

- Pourquoi dis-tu cela ?

Il était triste, je le lisais dans son regard, quelque chose le peinait énormément.

Rachid :
Ahlem et toi, étiez comme mes filles, je vous ai vu grandir, on aurait dit deux soeurs..

- Les choses changent, Rachid.

Rachid :
Oh, Azmïnah, je les revu, ce n'était plus ma douce Ahlem, je n'ai pas besoin de voir son coeur, pour deviner qu'il est sombre, et dure comme de la roche.

J'allais répliqué, mais il enchaîna.

Rachid :
Azmïnah, je ne peux pas, jamais je ne lèverai la main ni pointerais ma nimcha sur elle, ni même toi.

- Je sais, Rachid, je sais.

Rachid :
Azmïnah, elle ne te tuera pas,
mais s'en prendra à ce que tu as de plus chère.

- Mes fils, Allah est grand, elle n'y arrivera pas.

Ses mains se sont mises à tremblées, tellement qu'il ne pu correctement, remplir son verre d'eau.

AZMÏNAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant