AZMÏNAH

La foi

Au bout de deux mois,
à naviguer sur cette vaste mer,
nous avions fait escale à Kélibia,
en Tunisie.

[...]

À la minute où les gardes de Jedda,
avait aperçu notre bateau,
elle avait été mis au courant,
et en conséquant elle nous attendait déja à l'entrée de son Palais.

Je fus vachement heureuse,
Kélibia était une ville importante pour moi,
elle m'avait vu dès mes premiers jours, et à quelques moments de mon enfance,
la jeune Azmïnah qui avait toujours la soif de vivre,
celle qui courait dans tout les sens sans se soucier de demain.
Elle avait vu aussi,
la Azmïnah dévastée,
déboussolée qui était en fuite,
qui avait tout perdu,
qui avait été séparer des siens,
lors de l'attaque de son ancien Palais.

Jedda m'avait prît dans ses bras,
ses bras si fragiles à cause de sa viellessse.

Elle me caressait les cheveux,
et plaçait ses mains
sur mon visage qu'elle examinait avec minutie.
Je ne bougeais pas, je savais pourquoi elle fesait cela,
elle cherchait Père,
elle cherchait son fils,
sur mon visage.

Ses yeux brillaient mais aucunes larmes n'y coulaient.

- Je suis au courant Jedda,
Allah y Rahmo...

Jedda :
Allah y Rahmo...

Je baissa la tête,
c'était encore un sujet sensible, même si j'avais réussi à en faire
le deuil.
Il était tout de même difficile
pour moi, d'en parler,
je n'osais même pas imaginer
la douleur qu'elle avait, elle,
elle avait perdu son fils.

Nous sommes restées dans le jardin du Palais, assids sur une sorte de petit muret en pierre.

Elle m'apprît que Père avait été enterrer à Yatrib, et j'en fus rassurée, au moins,
il avait eu enterrement descend.

J'avais un poid lourd qui pesait sur mon coeur,
je savais que j'allais sans doute la decevoir mais je ne voulais pas lui mentir.

- Jedda, je suis inféconde.

Je m'attendais à voir son expression du visage changée,
qu'elle soit en colère ou triste,
mais rien de cela, elle se mît à rire.

Jedda :
Biensûre que non, ma Azmïnah.

J'ai pensé qu'elle fesait du déni,
qu'elle se voilait la face, qu'elle était tellement déçue,
qu'elle ne voulait pas être réaliste.

- Jedda... cela va faire bientôt deux années que je suis mariée,
et mon ventre est toujours vide.

Elle se mît à me caresser à nouveau les cheveux avant
de se remettre à rire.

Jedda :
Allah est grand Azmïnah,
ne doute jamais de lui.

J'avais une foi immense en lui,
mais je n'arrivais pas
à comprendre :
Pourquoi mon ventre
était- il toujours aussi vide ?

Juste après j'avais entamé,
l'annonce de ma séparation avec Hussman, et là, son expression avait vraiment changé, elle c'était même mis à hurler.