Un Cadeau

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J'étais tellement épuisée à cause du long voyage, alors dès que l'on m'avait attribué une chambre,
je m'étais affalée sur le lit, et je m'y étais endormie, jusqu'au lendemain.

[...]

À mon réveil,
une dizaine de femmes m'entouraient, dix paires de yeux me regardaient.
Elles avaient un sourire,
jusqu'aux oreilles et scrutaient les moindre détails de mon visage.

- Qu'est-ce que vous avez, il y a t'il un problème ?

Une des femmes :
Vous êtes ravissante, Princesse, voudriez-vous bien, nous suivre dans le jardin ?
Il y a une surprise pour vous.

Les autres femmes avaient l'air encore plus pressées que moi, d'aller la découvrir,
je pense qu'elles savaient déja quelle était la surprise,
elles étaient juste impatientes de voir ma réaction.

Mes cheveux n'étaient pas brossés, mon teint était pâle,
par chance, je n'avais
jamais de cernes.

Nous marchâmes durant une dizaine de minutes, il faut dire que le palais était tout de même vaste, et le jardin l'était d'autant plus.

[...]

Les autres femmes étaient parties,
me laissant seule avec cette magnifique surprise, c'était les conditions de l'expéditeur de ce beau cadeau, un expéditeur qui m'était inconnu.

Il m'arrivait aux genoux,
et malgrès sa petite taille,
il était tellement mignon...

C'était un tigreau, il était né,
il y a quelque jours, et désormais,
il m'appartenait.

Ce qui m'intriguait,
c'était que dans les environs et même en Afrique, du Maghreb jusqu'à l'Afrique Noire, dans tout le continent, il n'y avait pas de tigres.
Les tigres vivaient vers l'Asie, même à Yatrib, ou bien
même à Agrabah, il n'y en avait pas, pour en trouver il fallait vraiment se trouver dans le centre de l'Asie.

Au départ,
j'ai pensé que c'était sans doute mon père qui avait réussi à fuir jusqu'en Asie du Nord, ou bien même Asmar.

Jedda me certifia,
qu'elle n'avait aucunes nouvelles de Père, Mère ou d'Asmar.
Elle ne savait même pas si ils avaient réussi à fuir Agrabah ou bien même Yatrib.
Et pourtant elle me semblait pessimiste, je pouvais lire une lueur d'espoir dans son regard, tandis que dans le miens,
elle commençait à disparaître.

Bien que cela menait à une intrigue, je n'avais pas la tête,
aux énigmes.
Puisse que le tigre était un mal,
je décida de l'appeller Khalil,
qui voulait dire en arabe, compagnon,
et ce prénom lui convenait à merveille, puisqu'il deviendrait mon fidèle compagnon.

[...]

Parfois nous avions le droit de prendre des bains, dans la belle eau turquoise.
Cela faisait maintenant un mois, que j'étais à Kélibia,
et une routine commençait à s'installer.
C'était Khalil, qui rythmait mes journées, les autres femmes, ne faisait que me rappeler,
les causes de ma venue,
dans ce palais.

J'étais une princesse,
alors les leçons sur la bonne conduite,
et sur la bonne manière de marcher,
étaient déjà acquises avant même que je vienne dans cette demeure.

Ce qui me posait problème, c'était les taches de femmes, les tâches de femmes au quotidien.
À Agrabah, grâce à mon père, je pouvais échapper à ses leçons, c'était même si je ne me sentais pas concerné.
Désormais,
on me traitait comme une femme et non comme une enfant.
Je devais apprendre à coudre,
et plus particulièrement des vêtements.
Je devais apprendre à cuisiner, des plats mangeable.
Je devais faire attention à mon image, l'image physique.

Lorsque je me dirigeais vers l'écurie, pour emprunter une monture et la montée, les autres femmes me regardaient de travers, du haut de son balcon, Jedda rigolait mais je savais qu'intérieurement, elle s'inquiétait.
Je galopais comme un homme, comme un guerrier, à vrai dire comme mon frère.
J'étais extrêmement stratège,
et je les impressionnais, grâce à ma culture, mon savoir sur le monde.
Je pouvais placé sur une carte n'importe quel pays, j'en connaissais même leurs capitales, il ne me restais qu'à savoir, les noms des familles qui y régnaient.

Jedda ne voulait pas que Khalil, dorme dans ma chambre, alors maligne comme je suis, je le laissa dormir sur mon grand balcon,
un balcon que je laissais évidemment ouvert, alors rien ne me garantissais qu'il n'entrait pas dans ma chambre durant mon sommeil.
Sentir sa présence me rassurait,
et puis il se mettait à rugir, lorsqu'il y avait quelq'un qui entrait dans la chambre.

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