Rachid était venu me rendre visite au Palais.
Cela me procurait un grand bien, de revoir une personne d'Agrabah.Ses yeux brillaient,
ils brillaient toujours lorsqu'ils se déposaient sur mon visage.Jedda ainsi que toutes les autres femmes présentent dans la pièce,
nous laissèrent,tout les deux.Rachid :
Comment te sens-tu, Azmïnah ?Mon nom était Azmïnah,
l'écriture ne changeait pas,
mais la prononciation si, les habitants de Kélibia, ne le prononçaient pas de la même manière,
que ceux d'Agrabah ou de Yatrib.
Entendre à nouveau mon prénom,
tel qu'il m'avait été attribué dès ma naissance, me fît ressentir une joie inexpliquable.- Yatrib me manque, mais surtout Agrabah, le Palais tout entier et ses habitants me manquent.
Rachid :
On ne peut faire autrement, Azmïnah.- As-tu au moins des nouvelles, de Père ? Mère ? Asmar, où bien même des habitants.
Rachid :
Les berbères ont accueilli ton frère, tandis que ta mère est à
El Jadida au Maroc.- Et Père ?
Il détourna son regard du miens,
mais je rapprocha pour qu'il m'en dise plus.Rachid :
Je n'ai aucunes nouvelles du Roi.Je tomba à genoux au sol,
je cachais mes yeux à l'aide de mes mains, pour ne pas qu'il puisse voir mes larmes,
mais même mes mains
étaient tremblantes.Au lieu de me prendre dans ses bras, comme il le fesait habituellement, il me secouait, encore et encore.
Rachid :
Azmïnah, tu n'es plus une enfant,
arrête de sangloter, tu penses que c'est en versant des larmes, que les choses vont s'arrangées ?
Désolé de te décevoir, non seulement tu risques de t'affaiblir, et les choses resteront les mêmes.
Regardes-moi, Azmïnah !Il releva ma tête,
de sorte à ce que mon regard,
soit confronté au siens.Rachid :
Azmïnah Sultana Ruqalyah
ibn Talib.
Tu n'es pas n'importe quelle femme, tu es la fille d'un Roi,
tu es une Ibn Talib, promets-moi une chose ?- Quelle promesse, veux-tu que je te fasse ?
Rachid :
Restes en vie, et ne déshonores pas ta famille.- Je te le promets, Rachid.
Il déposa un baiser sur mon front et s'en alla.
Du balcon où je me trouvais,
j'arrivais à le voir, tapant du pied,
pour que sa monture galope sur ce sable blanc.
Au bout de quelques secondes,
je ne voyais qu'un point noir,
vers l'horizon,
désormais il était bien loin.J'accumulais tellement mes larmes,
que j'avais l'impression que mon coeur gonflait encore et encore
et que bientôt il allait éclaté.J'imaginais,
Mère désespéré, seule dans son grand Palais,
regardant l'horizon, le coeur saignant, implorant Allah, d'épargner ses enfants.J'avais peur pour Asmar,
je le connaissais,
si il n'avait pas fuit et qu'il était resté dans les alentours en allant se loger chez les berbères,
c'est qu'il avait un plan en tête.
Il m'inquiètait, je m'inquiétais à la seule idée, de l'imaginer à quelques kilomètres d'Agrabah,
là où c'était déroulé le drame.Il était arrogant, butté, et fougeux,
c'était un guerrier, parfois, les gens disait que notre arrière grand-père Al Quassim ibn Talib,
avait ressuscité en lui, c'était donc de là qu'il puisait sa force.Le pire était que je ne pouvais pas mettre de visages sur nos ennemis, je savais qu'ils provenaient des peuples qui se trouvaient à proximité de nos villages, mais s'en était tout.
Je ne savais pas combien
ils étaient,
ni comment ils se battaient.Et j'essayais de ne pas penser à mon Père, aux mauvaises conditions de vie qu'il devait avoir.
Je me demandais si en deux mois,
il avait maigrît, si sa barbe avait poussé ou bien même ses beaux cheveux bruns.Les femmes du Palais,
me regardaient avec inquiétude,
j'avais quitté le Palais,
pour parcourir une dizaine de kilomètres pied-nus en compagnie de Khalil, pour me dirigé vers une mosquée, où j'avais prié pendant deux heures.
À mon retour,
j'étais épuisée et j'avais des crampes aux jambes.[...]
En pleins milieu de la nuit,
j'étais allée rejoindre Jedda dans sa chambre.- Je ne sais pas quel devoir,
veux-tu que j'accomplisse dans le futur mais je tenais à te dire,
que je me sentais prête à l'assumer.Et même dans l'obscurité, j'arrivais à entrevoir un sourire
de sa part.- Quel est mon devoir, Jedda ?
Elle passa sa main, dans mes cheveux, qu'elle caressa durant plusieures minutes.
Jedda :
Ma douce Azmïnah, demain dès l'aube lorsque le Muezzin,
chantera les paroles sacrées de l'appel à la prière et que la lune et ses milles et une étoiles s'effaceront pour laisser place, au Soleil et que ses rayons éblouiront, notre belle ville Kélibia, je peux te promettre, Azmïnah, ma fille, que tu seras quel est ton devoir.
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AZMÏNAH
AventuraTout allait pour le mieux dans sa vie, puis en quelques heures, tout à basculer. Entre règne , trahison et amour, comment la belle Azmïnah va-t'elle s'en sortir ?