Captive

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J'avais une grande "suit" la taille d'un appartement, tout était luxueux.

J'avais du mal à trouver le sommeil, ma fille me manquait, et mes fils encore plus.
Parfois je m'imaginais les voir, tout deux toquaient à la porte de ma suit, j'essayais de leur donner de nouveaux visages, puisque les seuls que j'avais été ceux d'il y a neuf ans.

Je refusais de manger, Hussman,
me survillait sans cesse, il y avait ses hommes qui étaient positionés pas loin dans les périmètres,
mais il ne pouvait s'empêcher de vérifier par lui même que je sois toujours présente, juste un coup d'oeil suffisait.

On toqua à la porte, je savais que ce n'était pas Hussman, lui avait la carte de ma chambre, et ne se gênait pas pour y entrer à n'importe quelle heure, seules les femmes de ménage, toquaient, mais nous étions en plein après-midi, le ménage avait déja été fait en matinée.

[...]

" Mangez, vous risqueriez de tomber malade, ceux qui n'arrangerait rien à votre situation. "

C'était une jeune fille,
une adolescente, elle sentait merveilleusement bon et avait de long cheveux bruns et soyeux, mais surtout de beaux yeux bleux.
Elle me disait quelque chose, mais seulement impossible pour moi,
de savoir où avais-je pu la rencontrer ou à qui elle ressemblait.

" Mon Père est arrogant et surtout très fiér, mais si vous respirez encore et que malgrès tout vous êtes dans ce luxe, c'est qu'il vous aime. "

- Qui êtes-vous ?

" Il est normal que vous ne puissiez me reconnaître, j'ai bien grandit, la dernière fois que vous m'aviez vu, j'étais âgée de sept ans. "

Je la revoyais encore jouer avec mes fils, dans la cour du Palais de Jodhpur, et je me rapelle de Sûria sa mère que je ne pouvais supporter.
Cette petite avait gardé sa sagesse, autrefois je me demandais comment il était possible, qu'elle est un coeur aussi pure, contraiment à celui de sa mère.

- Tu es Yasmine ?

Yasmine :
Oui c'est bien moi, et vous, vous êtes la Reine Azmïnah, la mère de mes frères.

J'eus un léger pincement au coeur, comme à chaque fois que l'on évoquait ou que je pensais à mes fils.
J'avais envie de lui demander si elle avait des nouvelles d'eux, mais je ne voulais pas être déplacée, c'était tout de même la fille d'Hussman.

Finalement c'était comme si elle avait lu dans mes pensées.

Yasmine :
Elïjah et Ziyad, vont bien, d'ailleurs il y a quinze jours, Père les a envoyé en Algérie, ils sont à Oran, chez l'un de nos oncles.

J'eus de la déception et en même temps je fus soulagée, il n'était peut-être pas dans le même continent que moi, mais étaient en bonne santé.

Yassmine :
Demain, je prendrais un vol pour les rejoindre, voulez-vous, que je leur passe un message ?

J'étais surexcitée, je n'allais sans
doute pas les voir, mais le fait de pouvoir leur passé un message,
fit naître en moi, une joie
immense.

- Dis à mes fils que malgrès mon absence, je les aime.

" YASMINE ! "

C'était Hussman,
qui l'appellait, il avait une voix tellement portante,que l'on pouvait l'entendre à plusieurs kilomètres.

Yasmine :
Je leur dirais, ne vous inquiétez pas.

- Merci, qu'Allah te bénisse !

Puis elle s'en alla.

[...]

Outre mes enfants,
mes pensées étaient préocupées par le manque de nouvelles sur l'état d'Asmar.
Et ce n'était surment pas, Hussman qui allait m'en informer.

De plus,
j'étais lassée de passer mes journées dans cette chambre, dont je ne pouvais pas en sortir,
cela fesait un mois, que je n'avais pas sentis les rayons du soleil,
effleurés ma peau.

Encore une fois il était venu jetter un coup d'œil dans ma " suit" pour voir si je m'y trouvais, sauf que cette fois-ci au lieu de l'ignorer ou faire semblant de dormir, je décida de m'exprimer.

- Quel est ton but, Hussman ?
Me rendre complétement folle, est-ce donc cela ?

Il ne me répondît pas.

- Je sais que les enfants, ne sont plus là, qu'est-ce que tu veux !

Hussman :
Tu resteras ici, autant de temps que je le voudrais.

Il allait se diriger vers la porte pour sortir mais il fit demi-tour.

Hussman :
Tu as exactement vingt-cinq minutes pour te préparer, nous allons sortir. il s'en alla.

[...]

Ses yeux étaient d'un bleu azur très clairs, et pourtant ils reflètaient tout ce qui pouvait être assimilé à l'obscurité.

Elle portait un magnifique caftan dorré et un léger voile transpartant recouvrait ses cheveux, quelques boucles retombaient sur son visage.

Ses sourcils étaient marqués au crayon marron foncé, et leur forme, lui donnait un air sévère.

Toujours aussi hautaine, elle me dévisageait de la tête aux pieds et je ne me gênais pas pour faire de même.

Elle me balança une robe bleu ciel et de petits talons sur le lit, rien de bien extravagant, et quatre trousses : deux à maquillages et deux autres remplient de bijoux.

Sûria :
Je vais faire venir deux servantes, pour qu'elles te préparent.

- Sans façon, je sais me préparer toute seule.

Sûria :
Comme tu le veux, soit prête dans vingt-cinq minutes.

Elle partît aussi vite qu'elle était venue et c'était tant mieux, un peu plus, et j'aurais perdu mon sang-froid, cette femme, même après autant d'années, réussisait toujours à m'agaçer.

Je m'endula légèrement les cheveux grâce au babyliss, je m'étais maquillée, et même parfumée.

Je savais que c'était Hussman lui même qui avait choisi cette robe, non seulement car il aimait le bleu, c'était sa couleur préférée et aussi car elle n'était pas extravagante, auparavant il disait que je n'avais pas besoin d'autant de brillance, pour être éblouissante.

[...]

" Tu es ravissantes, Azmïnah."

AZMÏNAH Où les histoires vivent. Découvrez maintenant