Une Saint-Valentin mouvementée

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Le commandant se raidit dans les bras de la juge.

- MERDE Léa !!!!

Alice se recula, vexée par l'exclamation de Marquand. Ils venaient de vivre une fin d'après midi horrible, avec le témoignage de ce jeune, et la seule chose à laquelle il pensait, qui plus est en la serrant dans ses bras, c'était à Léa.

- Quoi Léa ?

- On est le 14 février BORDEL ! C'est la Saint-Valentin ! J'ai failli l'oublier avec vos conneries !

- Mes conneries ? Vous pensez vraiment qu'adopter Ada est une connerie ?

- Non. Par contre me mêler à votre projet, certes magnifique, mais qui n'est que le votre, en inventant un mariage, ça c'est une immense connerie ! Surtout depuis que j'ai compris que le marié, dans cette histoire, c'est moi !!

- Marquand, vous n'allez pas recommencer à vous énerver ! Victor m'a trouvé une solution en plus.

-Vous avez raison, je vais rester zen, aller chercher un énorme bouquet de roses à Léa et passer une soirée romantique avec elle. J'ai déjà une petite idée de la façon dont la soirée va se terminer, sourit-il.

- Et bien filez, qu'est-ce que vous attendez ? dit-elle comme si elle se fichait totalement de ce qu'il venait de dire. Je vais prévenir Djibril qu'il faut qu'il convoque tous les professeurs de sexe masculin de Margot.

- Je crois que c'est la meilleure idée que vous ayez eu en deux jours Madame le juge ! Allez bonne soirée, à demain !

Ah oui d'accord, en fait Marquand avait décidé de l'énerver, de se venger... il avait réussi. Après tout, elle n'avait eu que ce qu'elle méritait, mais bon quand même, Léa par-ci, Léa par-là et gnagnagna.

Elle passa par le bureau de Djibril, pour lui donner les conclusions de l'interrogatoire de Mathis, puis se rendit à pied au palais. Victor l'y attendait avec une valise.

- Victor, qu'est-ce qui se passe ? Vous déménagez ? plaisanta t-elle.

- Tout à fait Madame le juge ! Ben ne fait pas cette tête ! Les visites surprises, vous n'y avez pas pensé aux visites surprises ? Attention moi je les connais les fonctionnaires tatillons ! Croyez-moi, plus tôt j'emménage chez vous et mieux ce sera. Et quoi de plus mignon que d'emménager ensemble le soir de la Saint-Valentin ? Tu ne trouves pas sa romantique mon amour ?

- Victor vous n'allez pas un peu vite là ?

- Victor TU ne vas pas un peu vite...

Alice leva les yeux au ciel et se résigna à rentrer chez elle avec Victor.

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De son côté, Marquand avait donné rendez-vous à Léa chez lui. Il lui offrirait son bouquet (plus il le regardait, plus il se demandait s'il n'avait pas exagéré vue le nombre de roses qui le composaient), puis ils prendraient une coupe de champagne avant de se rendre au petit restaurant italien qu'il avait réservé pour l'occasion. Lorsqu'on sonna à la porte, il se regarda une dernière fois dans le miroir. Son t-shirt col en V laissait entrevoir son torse musclé, sa veste en cuir ne faisait qu'accentuer son côté sexy et ses cheveux étaient relevés en une petite houppette.

Lorsqu'il ouvrit la porte, il eut le souffle coupé. Léa portait une combi-short noire par dessus des collants noirs opaques. Elle avait relevé ses cheveux en une queue de cheval et quelques mèches tombaient négligemment de part et d'autre de son visage. Il sentit toute la pression accumulée ces derniers jours retomber, quand elle déposa ses lèvres sur les siennes. Il la fit entrer et l'invita à s'asseoir sur le canapé. Ils commencèrent à discuter de choses et d'autres tout en se complimentant sur leur tenue respective. Ce n'est que lorsque Léa sortit un petit écrin noir de sa poche qu'il se rappela du bouquet qu'il avait caché dans sa chambre.

Un jeu dangereuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant