Cela faisait maintenant plus d'une demie heure qu'Alice et Marquand arpentaient les couloirs de la maternité. Ils avaient eu le temps d'aborder le sujet péridurale en long, en large et en travers. Sur le coup, Marquand avait été vexé qu'Alice ne lui demande pas ce qu'il en pensait mais très vite, il avait décidé de respecter son choix et s'était plié à sa volonté : elle accoucherait sans péridurale.
- Je commence à être fatiguée. On peut retourner à la chambre.
- Bien sûr ! Moi aussi je suis mort. Je crois que j'ai fait plus d'exercice aujourd'hui que les deux derniers mois réunis.
La juge éclata de rire avant de se cramponner fermement aux mains de Marquand, surprise par une violente contraction. Le commandant appuya son front contre celui de la juge.
- N'oublie pas de respirer... Voilà, ça c'est super ce que tu fais là... l'encouragea t-il. Allez, retournons à la chambre, on va se faire un foot, je suis tout excité.
- Heu... Je ne suis pas sûre que ce soit ce genre de ballon qui soit mis à notre disposition !
- Oh non ! Quelle déception !! s'amusa Marquand.
De retour dans la chambre, Alice s'assit quelques minutes au bord du lit.
- J'espère que cette petite marche a aidé le travail à progresser. Tu te sens comment ? J'ai l'impression que tu as plus mal.
- Je ne sais pas vraiment si j'ai plus mal ou si je suis plus fatiguée...
Les deux futurs parents discutèrent encore quelques instants, sereinement.
- Bon alors, on le fait ce foot ? s'amusa Marquand.
- Ok, mais d'abord j'aimerai appeler les enfants. Ils doivent s'inquiéter.
Marquand acquiesça puis attrapa son téléphone.
- Ah ben en plus j'ai un sms de Victor. Allez, je l'appelle.
Il attendit que la voix du greffier s'échappe du téléphone avant de le tendre à Alice.
- Victor ?
- Ah ben enfin Madame le Juge ! Comment ça se passe ?
- C'est long, mais ça va. Je peux vous demander un service ?
- Bien sûr !
- Les enfants doivent être stressés, ne les angoissez pas plus. Montrez nous que vous êtes un guerrier, Victor. Soyez fort et rassurez les ! Je vais leur expliquer que leur petit frère sera bientôt là, mais j'ai aussi besoin que vous gériez la situation.
- Vous pouvez compter sur moi Alice !
- Bien. Mettez moi sur haut parleur.
- ça y est.
- Coucou mes amours !
- Coucou maman ! s'égosillèrent les deux enfants.
- Bon, avec papa, on appelle juste pour vous dire qu'on est à l'hôpital et que tout va bien. Votre petit frère va bientôt arriver.
- Tu as une voix bizarre maman. Est-ce que tu as mal ? demanda Ada.
- Je suis fatiguée et j'ai un peu mal oui. Mais il ne faut pas que vous vous inquiétiez, c'est normal. Et puis, papa s'occupe très bien de moi et les docteurs aussi.
- D'accord, répondit Ada, de sa voix dure et sérieuse.
- Tu nous appelles vite quand Tino il est là ! Moi je veux le voir ! dit Paul, semblant soudain très excité.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?