La soirée terminée, Alice transporta Paul endormi dans sa chambre, sous les protestations de Marquand. Celui-ci se sentait inutile, à ne même pas pouvoir aller coucher son filleul. Il rangea tout de même un peu de vaisselle et lorsqu'Alice redescendit, elle remarqua avec satisfaction qu'il ne lui resterait plus grand chose à ranger.
- Tu vois que tu n'es pas si inutile que ça, je n'ai presque plus rien à faire par ici ! C'est cool parce que je ne te cache pas que je suis crevée. Si on allait se coucher ?
- Moi aussi je suis épuisé ! Mais pas assez pour ne pas continuer ce que nous avons commencé dans la cuisine toute à l'heure, dit-il en se rapprochant dangereusement d'elle.
- Intéressant... murmura Alice, en l'esquivant pour se diriger vers la salle de bain attenante à sa chambre.
Marquand la rejoignit quelques secondes plus tard. Il s'arrêta dans l'encadrement de la porte, sur lequel il s'appuya, la regardant se démaquiller. Il déboutonna sa chemise et la laissa tomber au sol, sans lâcher Alice des yeux. Celle-ci, jusqu'ici imperturbable, ne put s'empêcher de regarder le reflet du commandant dans la glace. Elle se figea un instant, comme hypnotisée, arborant soudain un sourire des plus coquins. Elle ferma les yeux, passant un coton imbibé de démaquillant sur ses paupières. Elle préféra ne pas les rouvrir lorsqu'elle sentit deux mains se refermer sur sa taille. Elle trouvait ça plutôt excitant de se concentrer sur les sensations que lui procurait Marquand, uniquement en la touchant, sans même le voir. Elle fut cependant arrêtée dans son petit jeu par un grognement de douleur de son amant. Il se recula et lui expliqua qu'il avait trop mal à la jambe, partant tristement se coucher.
Alice se déshabilla rapidement, enfila sa nuisette et partit rejoindre le commandant.
- Tu veux que j'aille te chercher tes antidouleurs ? lui demanda t-elle.
- Oui, répondit-il faiblement.
La juge quitta le lit et revint quelques minutes après, un grand verre d'eau et deux cachets à la main. Elle les tendit au commandant qui les prit rapidement. Elle se colla à lui dans le lit, faisant bien attention de ne pas toucher sa jambe.
- Merci, prononça t-il à moitié désespéré.
- Hey, ça va aller. Tu as beaucoup forcé sur ta jambe ces trois derniers jours. Demain repos, je m'occupe de tout et en particulier de toi.
- Hum vivement demain, murmura Marquand.
Sur ces belles paroles, les deux amants s'endormirent l'un contre l'autre, Alice caressant la nuque de Marquand jusqu'à ce qu'il s'arrête de ronronner et que sa respiration devienne régulière.
Le lendemain matin, ils se réveillèrent dans la même position qu'ils s'étaient endormis, collés l'un à l'autre. Paul rentra dans la chambre sans frapper, clamant qu'il avait faim.
- Allez, suis moi, dit Alice, se demandant comment Paul faisait pour être déjà aussi vif. Qu'est-ce que tu dirais de déjeuner devant la télé ?
- Ouais, cool !
Alice revint dans la chambre une demie heure plus tard. Paul était installé devant la télé et les deux amoureux pouvaient donc se réveiller et déjeuner tranquillement. Un plateau bien garni fut posé sur le lit. Marquand saliva devant le jus d'orange pressé et une part de gâteau au chocolat qui restait du repas de la veille au soir. Le petit déjeuner englouti, Alice tendit l'oreille. Paul avait l'air de bien rigoler devant son dessin animé et ne semblait pas vouloir se pointer de si tôt dans la chambre. Elle se leva du lit pour poser le plateau sur sa coiffeuse et revint se coller au commandant. Ils étaient en train de s'embrasser lorsque la porte de la chambre s'ouvrit de nouveau à la volée.
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Un jeu dangereux
FanfictionL'adoption de la petite Ada les a "obligé" à jouer un jeu. Mais jusqu'où sont-ils capables d'aller par amour les uns pour les autres ?